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P1ETR0 DELLA FRANCESGA.
chambres qui furent renversées par le duc Ercole,
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lorsque ce prince fit reconstruire le palais à la mo-
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Il ne reste donc à Ferrare de la main de Pietro
qu’une chapelle, aujourd’hui fort endommagée par
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l’humidité, qu’il peignit à fresque dans l’église de
l’humidité, qu’il peignit à fresque dans l’église de
Sant’-Agostino.
Sant’-Agostino.

Bientôt après, il se rendit à Rome. Nicolas Y le
Bientôt après, il se rendit à Rome. Nicolas V le
chargea d’exécuter, en concurrence de Bramante
chargea d’exécuter, en concurrence de Bramante
de Milan , dans les salles du Vatican, deux tableaux
de Milan, dans les salles du Vatican, deux tableaux
que le pape Jules II fit jeter à terre, ainsi que ceux
que le pape Jules II fit jeter à terre, ainsi que ceux
du Bramantino , afin que Raphaël d’Urbin les rem-
du Bramantino, afin que Raphaël d’Urbin les remplaçât
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ses peintures, que Jules II ordonna de détruire, des
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portraits d’une telle beauté, qu’il ne leur manquait
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que la parole pour être vivants. Raphaël d’Urbin fit
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copier la plupart de ces portraits, parmi lesquels
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Charles VU, roi de France; d’Antonio Colonna,
Charles VII, roi de France ; d’Antonio Colonna,
prince de Salerne ; de Francesco Carmignuola, de
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Giovanni Vitellesco, du cardinal Bessarione, de Francesco
cesco Spinola et de Battista da Canneto. Tous ces
Spinola et de Battista da Canneto. Tous ces
portraits furent donnés par Jules Romain , élève et
portraits furent donnés par Jules Romain, élève et
héritier de Raphaël, au Giovio, qui les plaça dans
héritier de Raphaël, au Giovio, qui les plaça dans
son musée, à Como. J’ai vu de Bramantino, à Milan ,
son musée, à Como. J’ai vu de Bramantino, à Milan,
au-dessus de la porte de San-Sepolcro, un Christ mort
au-dessus de la porte de San-Sepolcro, un Christ mort
en raccourci, de la grandeur d’une brasse seule-
en raccourci, de la grandeur d’une brasse seule-

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chambres qui furent renversées par le duc Ercole, lorsque ce prince fit reconstruire le palais à la moderne. Il ne reste donc à Ferrare de la main de Pietro qu’une chapelle, aujourd’hui fort endommagée par l’humidité, qu’il peignit à fresque dans l’église de Sant’-Agostino.

Bientôt après, il se rendit à Rome. Nicolas V le chargea d’exécuter, en concurrence de Bramante de Milan, dans les salles du Vatican, deux tableaux que le pape Jules II fit jeter à terre, ainsi que ceux du Bramantino, afin que Raphaël d’Urbin les remplaçât par son Emprisonnement de saint Pierre et par sa Messe de Bolsena (2).

Je ne pourrai raconter la vie de ce Bramantino, ni décrire ses ouvrages qui ont péri ; mais je ne saurais me déterminer à le passer complètement sous silence, car j’ai entendu dire qu’il se trouvait dans ses peintures, que Jules II ordonna de détruire, des portraits d’une telle beauté, qu’il ne leur manquait que la parole pour être vivants. Raphaël d’Urbin fit copier la plupart de ces portraits, parmi lesquels on remarquait ceux de Niccolò Fortebraccio ; de Charles VII, roi de France ; d’Antonio Colonna, prince de Salerne ; de Francesco Carmignuola, de Giovanni Vitellesco, du cardinal Bessarione, de Francesco Spinola et de Battista da Canneto. Tous ces portraits furent donnés par Jules Romain, élève et héritier de Raphaël, au Giovio, qui les plaça dans son musée, à Como. J’ai vu de Bramantino, à Milan, au-dessus de la porte de San-Sepolcro, un Christ mort en raccourci, de la grandeur d’une brasse seule-