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Dernière version du 16 août 2019 à 21:22
chambres qui furent renversées par le duc Ercole, lorsque ce prince fit reconstruire le palais à la moderne. Il ne reste donc à Ferrare de la main de Pietro qu’une chapelle, aujourd’hui fort endommagée par l’humidité, qu’il peignit à fresque dans l’église de Sant’-Agostino.
Bientôt après, il se rendit à Rome. Nicolas V le chargea d’exécuter, en concurrence de Bramante de Milan, dans les salles du Vatican, deux tableaux que le pape Jules II fit jeter à terre, ainsi que ceux du Bramantino, afin que Raphaël d’Urbin les remplaçât par son Emprisonnement de saint Pierre et par sa Messe de Bolsena (2).
Je ne pourrai raconter la vie de ce Bramantino, ni décrire ses ouvrages qui ont péri ; mais je ne saurais me déterminer à le passer complètement sous silence, car j’ai entendu dire qu’il se trouvait dans ses peintures, que Jules II ordonna de détruire, des portraits d’une telle beauté, qu’il ne leur manquait que la parole pour être vivants. Raphaël d’Urbin fit copier la plupart de ces portraits, parmi lesquels on remarquait ceux de Niccolò Fortebraccio ; de Charles VII, roi de France ; d’Antonio Colonna, prince de Salerne ; de Francesco Carmignuola, de Giovanni Vitellesco, du cardinal Bessarione, de Francesco Spinola et de Battista da Canneto. Tous ces portraits furent donnés par Jules Romain, élève et héritier de Raphaël, au Giovio, qui les plaça dans son musée, à Como. J’ai vu de Bramantino, à Milan, au-dessus de la porte de San-Sepolcro, un Christ mort en raccourci, de la grandeur d’une brasse seule-