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Dernière version du 17 août 2019 à 08:05
diter. Les prétendues peintures de saint Luc ne remontent pas plus haut que le douzième siècle, et accusent d’une manière incontestable des styles différents. Les unes sont dues à quelques grecs qui avaient cherché un asile en Italie, les autres à des Italiens qui s’étaient formés sur leurs exemples. Les écrivains qui ont passé sous silence ces ouvrages se sont généralement accordés à faire dater la naissance de l’école romaine du treizième siècle où des Grecs et des Latins peignirent ensemble à Assise et à Subiaco, plusieurs années avant la venue du célèbre Giunta. Ils n’auraient pas dû cependant oublier la collection des papes qui fut peinte dès le cinquième siècle dans la basilique de Saint-Paul à Rome, par l’ordre de saint Léon. Ils auraient dû, tout au moins, mentionner les peintures de Pesaro, évidemment antérieures au onzième siècle, celles de l’église de Sant’-Urbano qui portent la date de 1011, celles de Santa-Maria-Primerana de Fiesole et de Santa-Maria-Prisca d’Orvietto, qui appartiennent au douzième siècle. Il est vrai qu’aucun de ces monuments ne peut former un titre de gloire pour une école ; mais il était du devoir de l’historien de ne pas les négliger, afin de marquer la marche et les progrès de l’art dans les contrées où le génie romain se développa dans toute sa splendeur. Au treizième siècle, il s’établit à Pérouse, à l’imitation de la compagnie de Saint-Luc de Venise, une corporation de peintres qui enrichirent de miniatures une foule de manuscrits qui existent encore aujourd’hui à Rome et à Pérouse. Dans la bibliothèque publique de cette