Toutes les femmes/13

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A. Méricant (3p. 265-269).

Considérations générales
sur
le Troisième et dernier volume

ARGUMENT
I
Considérations sur les races qui peuplent l’Extrême-Orient et l’Amérique.
II
Résumé ethnographique.
III
Conclusion.

I

Considérations sur les races
qui peuplent l’Extrême-Orient
et l’Amérique.

L’Extrême-Orient commence aux frontières de l’Indoustan, de la Chine et de la Mongolie septentrionale pour déterminer toutes les terres et les mers qui baignent les océans Indien et Pacifique. Ce terme générique appliqué aux populations de ce vaste habitat englobe des populations qui se rattachent par l’origine à toutes les races humaines ; mais où domine cependant la race jaune représentée par les familles siamoise, annamite, chinoise, mongole, khirghize, etc.

La race blanche y est représentée par les familles indoue, cingalaise, tzigane, toda, aïno et birmane.

Les familles négritos, papoue, représentent la race noire : tandis que les familles malaise, indonésienne et polynésienne forment le trait d’union entre les races de l’Ancien et celle du Nouveau Monde dont nous allons parler.


Femme hindoue.

La découverte de l’Amérique a été l’occasion de discussions ethnologiques dans lesquelles le zèle religieux a joué un rôle que l’on peut deviner. Comme il fallait absolument qu’un arrière-petit-fils de Noé eût peuplé l’Amérique, l’on fit aller les vaisseaux de Salomon au Mexique… On trouva l’Amérique dans Platon ; on en fit honneur aux Carthaginois, et on cita sur cette anecdote un livre d’Aristote qu’il n’a pas composé.

On tira du fait que les Mexicains témoignaient leurs grandes afflictions en déchirant leurs vêtements, formule employée par quelques peuples de l’Asie, pour considérer ces derniers comme les ancêtres des Mexicains.


Femme aéta.

On a même trouvé des traces de migrations de peuples du Nord au Midi, et l’on a de ce fait tiré la conclusion d’une invasion mongole en Amérique.

Tout cela serait-il exactement démontré, qu’il faudrait alors trouver la raison des modifications qui ont transformé la race américaine au point de rendre les différences si profondes, que tout point de ressemblance physique et morale avec les nations de l’Ancien Monde est effacé.

D’autres considérations, tirées de l’étude des caractères particuliers à ces humanités, en font à nos yeux des entités parfaitement distinctes de toutes les autres.