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Traduction de la Septante et du Nouveau Testament/Lamentations

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Traduction de la Septante et du Nouveau Testament
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LAMENTATIONS
DE JÉRÉMIE


CHAPITRE I

Or ceci arriva après qu’Israël eut été réduit en captivité et que Jérusalem fut devenue déserte ; Jérémie s’assit en pleurant, et il fit cette lamentation sur Jérusalem, et il dit :

Aleph.

1. [1] Comment cette ville, jadis pleine de peuple, est-elle assise solitaire ? Elle est devenue comme une veuve celle qui avait grandi parmi les nations ; la reine des provinces est assujettie au tribut.

Beth.

2. Elle pleure, elle a pleuré la nuit, et les larmes sont encore sur ses joues, et de tous ceux qui l’aimaient, il n’en est pas un qui la console ; ses amis[2] l’ont méprisée, et sont devenus ses ennemis.

Ghimel.

3. La fille de Juda s’est expatriée dans son humiliation et dans l’excès de sa servitude[3] ; elle s’est assise parmi les nations et n’y a point trouvé de repos ; et tous ses persécuteurs l’ont prise au milieu de ses angoisses.

Daleth.

4. Les voies de Sion pleurent, parce que nul ne vient plus à ses solennités ; toutes ses portes sont en ruine ; ses prêtres gémissent ; ses vierges ont été emmenées ; elle-même est pleine d’amertume.

Hé.

5. Les oppresseurs sont montés sur sa tête ; ses ennemis prospèrent, parce que le Seigneur l’a humiliée, à cause de la multitude de ses péchés ; ses jeunes gens sont partis en captivité, devant la face de l’oppresseur.

Vav.

6. Toute la beauté de la fille de Sion lui a été ravie ; ses princes sont devenus comme des béliers qui ne trouvent point de pâturage[4] ; ils sont partis énervés devant la face des persécuteurs.

Zaïn.

7. Jérusalem s’est souvenue de ses jours d’humiliation et de ses prévarications, et de tout ce que, depuis les anciens jours, elle avait accumulé de choses désirables[5], quand son peuple est tombé dans les mains de l’oppresseur ; et nul n’était là pour la secourir, et ses ennemis l’ont raillée en la voyant captive.

Cheth.

8. Jérusalem a grandement péché, c’est pourquoi elle est comme une mer agitée. Tous ceux qui l’honoraient l’ont affligée ; car ils ont vu sa honte, et, en gémissant, elle s’est détournée.

Teth.

9. Son impureté est devant ses pieds, et elle ne s’est point souvenue de sa fin[6] ; mais elle a rabattu sa fierté ; il n’est personne qui la console. Voyez, Seigneur, mon abaissement ; voyez comme mon ennemi s’est glorifié.

Iod.

10. L’oppresseur a étendu la main sur tout ce qu’elle a de plus précieux ; elle a vu les gentils entrer dans son sanctuaire ; et pourtant vous aviez défendu qu’ils entrassent jamais dans son enceinte[7].

Caph.

11. Tout son peuple gémissant cherche du pain ; ils ont donné leurs choses les plus précieuses pour avoir des aliments, afin de ranimer leurs âmes. Voyez, Seigneur, considérez comme elle est tombée dans le mépris.

Lamed.

12. O vous tous qui passez par la voie, retournez-vous, et voyez s’il est une douleur semblable à la douleur qui m’est venue. Le Seigneur a parlé contre moi ; il m’a humilié au jour de sa colère.

Mem.

13. De ses hautes demeures, il m’a lancé un feu[8], et il l’a fait entrer dans mes os. Il a déployé un filet sous mes pieds ; il m’a ramenée en arrière[9] ; il m’a détruite et contristée durant tout le jour.

Noun.

14. Il a veillé sur toutes mes impiétés ; elles ont enlacé mes mains ; elles sont descendues autour de mon cou ; il m’a ôté ma force ; le Seigneur m’a chargé les mains de douleurs que je ne pourrai supporter.

Samech.

15. Le Seigneur a enlevé du milieu de moi tous mes forts ; il a appelé le temps[10] contre moi, pour broyer mes hommes d’élite ; le Seigneur a foulé le pressoir de la vierge fille de Juda, et c’est pourquoi je pleure.

Aïn.

16. Mes yeux fondent en larmes, parce que mon consolateur, celui qui ranimait mon âme, s’est éloigné de moi ; mes fils ont péri ; l’ennemi a prévalu.

Phé.

17. Sion a eu beau tendre la main, il n’est personne qui la console ; le Seigneur a donné ses ordres contre Jacob ; ses oppresseurs l’entourent ; Jérusalem, au milieu d’eux, est comme une femme assise dans sa souillure.

Tsadé.

18. Le Seigneur est juste, car j’ai irrité sa bouche. Écoutez donc, ô peuples, et considérez ma douleur. Mes vierges et mes jeunes gens ont été emmenés captifs.

Coph.

19. J’ai appelé mes amants, et ils m’ont trompée[11] ; mes prêtres et mes anciens sont morts dans la ville ; ils ont cherché des aliments pour ranimer leur âme, et ils n’en ont point trouvé.

Resch.

20. Voyez, Seigneur, comme je suis affligée ; mes entrailles sont troublées, mon cœur en moi-même est confondu, parce que je suis pleine d’amertume. Dans les rues, c’est le glaive qui m’a privée de mes enfants ; dans ma maison, c’est la peste.

Schin.

21. Écoutez donc, je gémis, et il n’est personne qui me console ; mes ennemis ont ouï parler de mes maux, et ils se sont réjouis, parce que c’est vous qui avez fait cela ; mais vous avez amené le jour de la consolation ; vous avez appelé le moment, et ils sont devenus semblables à moi[12].

Thav.

22. Que toute leur malice apparaisse devant votre face ; grappillez en eux comme vous avez grappillé pour chacun de mes péchés ; car mes sanglots redoublent, et mon cœur est contristé.

CHAPITRE II

Aleph.

1. Comment le Seigneur, dans sa colère, a-t-il obscurci la fille de Sion ? Il a précipité du ciel sur la terre la gloire d’Israël ; il a oublié l’escabelle de ses pieds[13].

Beth.

2. Au jour de sa colère, le Seigneur a submergé la gloire d’Israël, et il ne l’a pas épargnée ; il a détruit, dans sa colère, toute la beauté de Jacob ; il a souillé son roi et ses princes.

Ghimel.

3. Dans sa colère, il a brisé tout le front[14] d’Israël ; il a détourné sa main droite de la face de l’ennemi, et il a allumé dans Jacob comme un feu flamboyant, et il a tout dévoré alentour.

Daleth.

4. Il a tendu son arc, comme un ennemi menaçant ; il a affermi sa main droite, comme un adversaire ; et il a détruit tout ce qui la rendait belle à mes yeux ; dans le tabernacle de la fille de Sion, il a répandu sa fureur, comme un fou.

Hé.

5. Le Seigneur est devenu comme un ennemi ; il a submergé Israël ; il a submergé ses édifices ; il a renversé ses remparts, et il a multiplié les humiliations pour la ville de Juda.

Vav.

6. Et il a jeté çà et là son tabernacle, comme une vigne qu’on arrache ; il a détruit ses fêtes. Le Seigneur a oublié ce qu’il avait fait en Sion pour les fêtes et le sabbat ; et il a transpercé des grondements de sa colère le roi, le prêtre et le prince.

Zaïn.

7. Le Seigneur a répudié son autel, et il a ébranlé et renversé son sanctuaire ; il a brisé, par la main de l’ennemi, les murs de son palais ; des étrangers ont crié dans la maison du Seigneur, comme en un jour de fête.

Cheth.

8. Et le Seigneur a résolu d’abattre le rempart de la fille de Sion ; il a tendu le cordeau ; il n’a point détourné sa main que tout ne fût broyé ; et l’avant-mur a pleuré, et le rempart partout à la fois s’est senti défaillir.

Teth.

9. Ses portes se sont enfoncées dans le sol ; il a détruit et mis en pièces ses verrous ; il a banni son roi et ses princes parmi les nations ; et ses prophètes n’ont pas eu de vision envoyée par le Seigneur.

Iod.

10. Les vieillards de Sion se sont assis à terre ; ils sont demeurés dans le silence ; ils ont couvert de cendre leur tête ; ils ont ceint des cilices ; ils ont fait asseoir à terre les jeunes vierges de Jérusalem.

Caph.

11. Mes yeux se sont éteints dans les larmes, mon cœur est troublé, ma gloire s’est répandue à terre, à cause de l’affliction de la fille de mon peuple dans le temps que le petit enfant, et ceux encore à la mamelle, mouraient dans les rues de la ville.

Lamed.

12. Ils disaient à leurs mères : Où est le pain, où est le vin[15] ? dans le temps que dans les rues de la ville ils tombaient défaillants, comme des blessés à mort, et qu’ils rendaient l’âme sur le sein de leurs mères.

Mem.

13. Quel témoignage[16] puis-je te rendre ? qui puis-je comparer à toi, fille de Jérusalem ? Qui te sauvera, qui te consolera, vierge fille de Sion ? Le calice de ton affliction s’est agrandi ; qui te guérira ?

Noun.

14. Tes prophètes ont eu pour toi des visions vaines et folles, et ils ne t’ont point découvert ton iniquité, pour empêcher que tu ne sois captive, et ils ont eu pour toi des rêves de mensonge ; ils t’ont vue poursuivant tes ennemis[17].

Samech.

15. Les passants, sur la voie, ont battu des mains ; ils ont sifflé, ils ont secoué la tête sur la fille de Jérusalem. Ils ont dit : Est-ce là cette ville, couronne de joie sur toute la terre ?

Aïn.

16. Tous tes ennemis ont ouvert la bouche contre toi ; ils ont sifflé et grincé des dents, et ils ont dit : Dévorons-la. Sans doute, voici le jour que nous attendions, nous l’avons trouvé, nous l’avons vu.

Phé.

17. Le Seigneur a fait ce qu’il avait résolu ; il a accompli sa parole ; il a fait les choses qu’il avait commandées depuis les anciens jours ; il a tout détruit, il n’a rien épargné, et il a fait de toi la joie de ton ennemi ; et il a relevé le front de ton oppresseur.

Tsadé.

18. Leur cœur a crié au Seigneur ; remparts de Sion, versez nuit et jour des larmes par torrents ; ne te donne pas de relâche ; que la prunelle de tes yeux ne soit pas muette[18].

Coph.

19. Lève-toi, réjouis-toi en Dieu[19] ; la nuit, pendant la première veille, épanche ton cœur, comme de l’eau, devant la face du Seigneur ; élève vers lui les mains pour la vie de tes petits enfants, qui sont défaillants de faim à tous les coins de rue.

Resch.

20. Voyez, Seigneur, considérez à quel point vous nous avez vendangés. Des mères peuvent-elles manger le fruit de leurs entrailles ? Jamais cuisinier a-t-il apprêté un bourgeon ? Peut-on tuer des enfants à la mamelle ? Peut-on, dans le sanctuaire, tuer le prêtre et le prophète ?

Schin.

21. L’enfant et le vieillard sont gisants dans la rue ; mes vierges et mes jeunes hommes ont été emmenés captifs ; vous avez tout tué par le glaive et par la faim. Au jour de votre colère, vous avez tout massacré, et vous n’avez rien épargné.

Thav.

22. Le Seigneur a signalé un jour de fête pour tous mes ennemis d’alentour, le jour de sa colère ; nul n’a été sauvé ni épargné, et c’est moi-même qui ai fortifié et multiplié tous mes ennemis[20].

CHAPITRE III

Aleph.

1. Je suis l’homme qui voit sa misère[21], parce que la verge de la colère du Seigneur est sur moi.

2. Il m’a saisi et il m’a conduit dans les ténèbres, et non à la lumière.

3. Il n’a fait que tourner la main sur moi, durant tout le jour.

4. Il a envieilli ma peau et ma chair ; il a brisé mes os. Beth.

5. Il a bâti contre moi ; il a entouré ma tête[22] ; il a travaillé à ma perte ;

6. Il m’a mis dans les ténèbres, comme les morts des siècles passés.

7. Il a bâti contre moi, et je ne sortirai plus ; il a appesanti mes fers.

Ghimel.

8. Et quand je crierais, quand je l’invoquerais, c’est en vain ; il a clos ma prière.

Daleth.

9. Il a muré mes voies ; il a barricadé mes sentiers ; il les a confondus.

10. Il est pour moi une ourse qui me guette, un lion dans son repaire.

11. Il m’a poursuivi, comme je me détournais ; il m’a arrêté, il m’a effacé ;

Hé.

12. Il a tendu son arc ; il m’a fait tenir comme un but de flèches.

13. Il a plongé dans mes reins les traits de son carquois.

14. Je suis devenu la risée de tout mon peuple, le sujet de leurs chants, pendant tout le jour.

Vav.

15. Il m’a nourri d’amertume ; il m’a enivré de fiel.

16. Il m’a brisé les dents avec des cailloux[23] ; il m’a donné à manger de la cendre.

17. Il a banni la paix de mon âme ; j’ai oublié toutes mes joies.

18. Mes biens ont péri ; mais mon espérance est dans le Seigneur.

Zaïn.

19. Je me suis souvenu de ma misère ; et, persécuté comme je suis, mon amertume et mon fiel

20. Ne seront pas oubliés ; et les méditations de mon âme se tourneront contre moi[24].

21. Je les enfermerai dans mon cœur, et à cause de cela je souffrirai avec patience.

Cheth.

22. Car les miséricordes du Seigneur ne m’ont pas abandonné ; sa compassion n’est pas épuisée ; Seigneur, ayez pitié de nous de mois en mois, car nous n’avons point entièrement péri, et votre compassion n’est pas épuisée.

23. Chaque matin apporte des grâces nouvelles, et votre fidélité en vos promesses est grande.

24. Món âme a dit : Le Seigneur est mon partage[25] ; à cause de cela, j’espérerai en lui.

Teth.

25. Le Seigneur est bon pour ceux qui l’attendent ;

26. C’est un bien pour l’âme de le chercher ; elle patientera, elle attendra paisiblement le salut du Seigneur.

27. Il est bon à l’homme d’être soumis au joug dès sa jeunesse.

28. Il se tiendra solitaire ; et il se taira, parce qu’il l’aura porté sur lui[26].

Iod.

29. 30. Il tendra la joue à qui le frappe ; il se rassasiera d’opprobre,

31. Parce que le Seigneur ne répudie pas pour toujours.

Coph.

32. Si c’est lui qui a humilié, il aura compassion dans la plénitude de sa miséricorde.

33. Car ces paroles de colère ne sont pas selon son cœur, et ceux qu’il a abaissés sont des fils de l’homme.

Lamed.

34. Mettre sous ses pieds tous les captifs de la terre,

35. Refuser justice à un homme devant le Très-Haut,

36. Condamner un homme quand on doit le juger, le Seigneur ne l’a pas dit.

37. Qui est celui qui a dit de telles choses, et a été obéi ? Ce n’est pas le Seigneur qui les a commandées.

38. Le mal ne sortira pas de la bouche du Seigneur en même temps que le bien.

Mem.

39. Pourquoi murmure-t-il, l’homme vivant, l’homme qui songe à son péché[27] ?

Noun.

40. Votre voie a été examinée et recherchée, retournez au Seigneur.

41. Élevons nos cœurs sur nos mains, vers le Très-Haut, dans le ciel.

42. Nous avons péché, nous avons été impies, et vous ne nous avez point pardonné.

Samech.

43. Vous avez gardé votre ressentiment, et vous nous avez poursuivis ; vous avez tué, et vous n’avez rien épargné.

44. Vous vous êtes voilé d’une nuée pendant ma prière, pour ne plus me voir

45. Et pour me répudier ;

Aïn. Vous nous avez isolées au milieu des peuples.

46. Tous nos ennemis ont ouvert la bouche contre nous.

47. La crainte et la fureur, l’orgueil et la ruine sont venus en nous.

48. Mon œil répandra des torrents de larmes sur la destruction de la fille de mon peuple.

Phé.

49. Mon œil s’est consumé ; et je ne me tairai point, parce qu’il n’y aura point de repos pour moi

50. Avant que le Seigneur, du haut des cieux, se penche et regarde.

51. Mon œil ravagera mon âme[28], à la vue de toutes les filles de la cité.

Tsadé.

52. Des oiseleurs m’ont fait la chasse comme à un passereau ; ce sont tous ceux qui me haïssent sans raison.

53. Ils m’ont jeté dans une citerne pour m’ôter la vie, et ils en ont posé le couvercle sur moi.

54. L’eau s’est répandue sur ma tête, et j’ai dit : Je suis perdu.

Coph.

55. J’ai invoqué votre nom, ô Seigneur, du fond de la citerne ;

56. Vous avez entendu ma voix, et vous n’avez point fermé les oreilles à ma prière.

57. Vous êtes venu à mon secours le jour où je vous avais invoqué, et vous m’avez dit : Ne crains pas.

Resch.

58. Seigneur, vous avez plaidé la cause de mon âme ; vous avez racheté ma vie.

59. Seigneur, vous avez vu mes troubles ; vous m’avez rendu justice.

60. Vous avez vu toute leur vengeance, tous leurs desseins sur moi.

Schin.

61. Vous avez entendu leurs outrages, et tous leurs desseins contre moi,

62. Et les lèvres de mes oppresseurs, et leurs complots tramés contre moi tout le jour.

63. Soit qu’ils s’asseyent, soit qu’ils se lèvent[29], considérez leurs yeux.

64. Seigneur, vous les rétribuerez selon les œuvres de leurs mains.

Thav.

65. Vous leur ferez expier votre protection et les peines de mon cœur.

66. Vous les poursuivrez en votre colère, et vous les ferez disparaître de dessous le ciel, ô Seigneur.

CHAPITRE IV

Aleph.

1. Comment l’or s’est-il terni ? Comment l’argent pur s’est-il changé ? Comment les pierres saintes ont-elles été dispersées aux coins de toutes les rues ?

Beth.

2. Les fils de Sion les plus honorés, ceux que l’on prisait autant que l’or, comment ont-ils été traités comme des vases de terre, œuvre des mains du potier ?

Ghimel.

3. Les dragons[30] eux-mêmes ont découvert leurs mamelles ; et leurs petits ont allaité les filles de mon peuple, pour leur communiquer leur incurable instinct, comme l’autruche dans le désert.

Daleth.

4. La langue de l’enfant à la mamelle s’est collée à son palais dans sa soif ; les enfants ont demandé du pain, et nul n’était là pour leur en distribuer.

Hé.

5. Ceux qui se nourrissaient de mets délicats ont péri dans les rues ; ceux qu’on avait élevés dans la pourpre ont été enfouis dans le fumier.

Vav.

6. L’iniquité de la fille de mon peuple a dépassé l’iniquité de Sodome, jadis renversée en un moment, sans que des hommes y aient fatigué leurs mains[31].

Zaïn.

7. Les Nazaréens étaient plus blancs que la neige[32], plus éclatants que le lait ; ils étaient comme purifiés par le feu ; leur poli était supérieur à celui du saphir.

Cheth.

8. Et leur visage est devenu plus noir que la suie, on ne les reconnaît pas dans les rues ; leur peau s’est collée sur leurs os ; ils se sont desséchés comme du bois mort.

Teth.

9. Les hommes tués par le glaive étaient plus beaux que les hommes morts de faim ; car ceux-ci s’en étaient allés transpercés par la disette des fruits de la terre.

lod.

10. Les mains des femmes, naturellement compatissantes, ont fait cuire leurs propres enfants ; elles s’en sont nourries dans la ruine de la fille de mon peuple.

Caph.

11. Le Seigneur a assouvi sa colère ; il a répandu son indignation et ses fureurs, et il a allumé dans Sion un feu qui l’a dévorée jusqu’en ses fondements.

Lamed.

12. Les rois de la terre, les peuples du monde entier ne croyaient pas qu’un ennemi, qu’un oppresseur pût entrer par les portes de Jérusalem.

Mem.

13. À cause des péchés de ses prophètes, et des iniquités de ses prêtres, qui au milieu d’elle versaient le sang innocent,

Noun.

14. Les gardes ont chancelé dans les rues, ne pouvant éviter d’y marcher ; ils se sont souillés de sang, et leurs robes y ont touché.

Samech.

15. Éloignez-vous des impurs ; criez-leur : Retirez-vous, retirez-vous, ne nous touchez pas ; car ceux que les impurs ont touché ont chancelé ; dites aux nations : Ils n’habiteront plus parmi nous.

Aïn.

16. La présence du Seigneur était leur partage ; il ne les considérera plus ; ils n’ont pas respecté le visage des prêtres ; ils ont été sans miséricorde pour les prophètes.

Phé.

17. Quand nous vivions encore[33], nos yeux se sont lassés à vainement regarder, et à attendre du secours[34].

Tsadé.

18. Nous nous sommes tournés vers une nation qui ne pouvait nous sauver ; nous avons fait la chasse à nos petits enfants, de peur qu’ils ne sortissent dans les places publiques.

Coph.

19. Notre temps est proche ; nos jours sont remplis ; le moment est arrivé ; nos persécuteurs sont venus, plus agiles que l’aigle dans le ciel ; ils se sont élancés des montagnes ; ils nous ont tendu des pièges dans le désert.

Resch.

20. L’esprit de notre face, le Christ Seigneur[35] a été pris dans leurs filets, lui dont nous avons dit : Nous vivrons à son ombre parmi les nations !

Schin.

21. Réjouis-toi, sois dans l’allégresse, fille de l’Idumée qui habite la terre ; le calice du Seigneur passera aussi sur toi, tu t’enivreras, et tu vomiras ton ivresse.

Thav.

22. Ton iniquité a cessé, fille de Sion ; ta captivité touche à son terme ; mais le Seigneur a visité ton iniquité, fille d’Édom, et il a mis tes impiétés à découvert.

CHAPITRE V

1. Souvenez-vous, Seigneur, de ce qui nous est advenu ; regardez et voyez notre opprobre.

2. Notre héritage est passé à un autre peuple, et nos demeures à des étrangers.

3. Nous sommes orphelins ; notre père n’est plus ; nos mères[36] sont comme des veuves.

4. Nous avons bu de l’eau à prix d’argent ; nous avons porté notre bois sur notre cou[37].

5. Nous avons été persécutés ; nous avons travaillé et nous n’avons pas eu de relâche.

6. L’Égypte nous a donné la main, Assur aussi, mais pour leur propre intérêt.

7. Nos pères ont péché, ils ne sont plus ; nous avons porté leurs iniquités.

8. Des esclaves ont été nos maîtres, et il n’est pas de rédempteur pour nous tirer de leurs mains.

9. Nous apporterons notre pain pour nourrir nos âmes en face des glaives du désert[38].

10. Notre peau a été brûlée comme un four ; elle a été contractée par les orages de la faim[39].

11. Ils ont outragé les femmes en Sion, et les vierges dans les villes de Juda.

12. Ils ont pendu de leurs mains les princes ; ils n’ont point honoré les vieillards.

13. Les plus vaillants ont appris à pleurer, et les jeunes gens ont succombé sous le bois qu’ils portaient.

14. Et les vieillards ont cessé de siéger devant les portes ; les plus habiles chanteurs ont cessé de chanter des psaumes.

15. La joie a défailli dans notre âme ; nos chœurs de danse se sont changés en deuil.

16. La couronne est tombée de notre tête. Malheur à nous, parce que nous avons péché !

17. Et c’est pourquoi la douleur nous est venue ; notre cœur a été contristé ; nos yeux se sont couverts de ténèbres.

18. Les renards courent sur la montagne de Sion, parce qu’elle est dépeuplée.

19. Mais vous, Seigneur, vous demeurez dans tous les siècles ; votre trône subsistera de génération en génération.

20. Pourquoi, dans quel but nous oublierez-vous ? Nous abandonnerez-vous aussi longtemps que dureront les jours ?

21. Revenez à nous, Seigneur, et nous reviendrons à vous[40], et renouvelez pour nous les jours d’autrefois,

22. Quoique vous nous ayez répudiés et que vous soyez violemment irrité contre nous.

LETTRE DE JÉRÉMIE


1. Copie de la lettre que Jérémie envoya aux captifs en Babylone, emmenés par le roi des Babyloniens ; afin de leur dire ce qui lui avait été commandé par le Seigneur : A cause des péchés que vous avez commis devant Dieu, vous serez emmenés captifs à Babylone, par Nabuchodonosor, roi des Babyloniens.

2. Étant donc entrés à Babylone, vous y serez beaucoup d’années ; vous y serez longtemps, jusqu’à la septième génération. Mais après cela je vous en tirerai en paix.

3. Maintenant vous allez voir, en Babylone, des dieux d’argent, d’or et de bois, que l’on porte sur les épaules, et qui inspirent la crainte aux gentils.

4. Soyez donc attentifs à ne ressembler aucunement aux étrangers, et à ne vous pas laisser surprendre par la crainte des idoles,

5. En voyant devant et derrière elles la foule les adorer. Dites en pensée : C’est vous qu’il faut adorer, Seigneur.

6. Car mon ange[41] est avec vous, et c’est lui qui recherche vos âmes.

7. Et la langue de ces idoles a été ciselée par un artiste, et elles sont elles-mêmes dorées ou argentées ; mais elles sont mensongères et ne peuvent parler.

8. Et, de même qu’avec de l’or on fait des parures pour une vierge,

9. De même ils font des couronnes pour la tête de leurs dieux. Mais en réalité, lorsque les prêtres ont détourné de ces dieux l’or et l’argent, ils le prennent pour euxmêmes,

10. Et ils en donnent même sous le toit des prostituées. Et ils parent leurs dieux d’argent, d’or et de bois, comme les hommes de vêtements.

11. Mais ces dieux ne se préservent ni de la rouille ni des vers, quoique portant des manteaux de pourpre.

12. Les prêtres leur essuient la figure à cause de la poussière du temple qui s’amasse sur eux.

13. Et l’idole a un sceptre, comme un homme, juge de la contrée, qui ne peut faire mourir celui qui l’offense.

14. Elle a dans sa main droite un poignard et une hache ; mais elle ne sauve elle-même ni de la guerre ni des voleurs. Par là elles rendent manifeste qu’elles ne sont point des dieux ; ainsi n’ayez d’elles aucune crainte.

15. Car tel est un vase brisé qui est inutile à l’homme,

16. Tels sont leurs dieux placés dans leurs temples. Ils ont les yeux pleins de la poussière que soulèvent les pas des entrants.

17. Leurs niches sont entourées de clôtures[42], comme un homme qui a offensé le roi ; les prêtres fortifient leurs demeures comme le cachot d’un condamné à mort, avec des portes, des ferrures et des verrous, de peur que les voleurs ne les emportent.

18. Ils allument pour elles des lampes, bien plus que pour eux-mêmes, et elles n’en peuvent voir aucune.

19. Elles sont comme l’une des poutres de l’édifice ; ils disent que des reptiles, sortant de terre, leur lèchent le cœur ; et quand elles-mêmes ou leurs vêtements sont rongés, elles ne le sentent pas[43].

20. Leur visage est noirci par la fumée du temple.

21. Les hiboux, les hirondelles, les oiseaux voltigent autour de leur corps et de leur tête, et les chats viennent s’y poser ;

22. Par là vous connaîtrez qu’elles ne sont point des dieux ; ainsi n’ayez d’elles aucune crainte.

23. Car si de l’or dont on les entoure pour les orner on n’avait pas soin d’ôter la rouille, elles ne brilleraient pas ; et, lorsqu’on les fond, elles ne le sentent pas.

24. Ce sont des choses que l’on a achetées à tout prix, et elles n’ont point d’âme.

25. On les porte sur les épaules, sans tenir compte de leurs pieds ; on montre ainsi aux hommes leur propre honte, et leurs adorateurs sont pareillement confondus.

26. Car si elles tombent à terre, ce n’est pas d’ellesmêmes qu’elles se relèveront ; si personne ne les maintient droites, d’elles-mêmes elles chancelleront ; et si personne ne les appuie, elles ne se tiendront pas debout ; mais, comme à des morts, il faut leur présenter les dons qu’on leur fait.

27. Les prêtres, ayant sacrifié des victimes, les consomment, tandis que leurs femmes en salent une part, et ils n’en donnent rien aux pauvres ni aux infirmes.

28. La femme dans sa souillure, et celle qui vient d’accoucher, touchent aux victimes[44]. Reconnaissant par là que les idoles ne sont point des dieux, n’ayez d’elles aucune crainte.

29. D’où vient donc qu’on les appelle des dieux ? C’est parce que des femmes font des offrandes à ces dieux d’or, d’argent et de bois.

30. Et les prêtres siègent en leurs temples, ayant des tuniques fendues, la tête et le menton rasés, et la tête découverte[45].

31. Et ils poussent des clameurs et des hurlements devant leurs dieux, comme on fait à un repas funèbre.

32. Les prêtres leur enlèvent une partie de leurs vêtements, et ils en habillent leurs enfants et leurs femmes ; mais qu’on leur fasse du mal à elles-mêmes, elles n’en souffriront pas.

33. Qu’on leur fasse du bien, elles n’en pourront rien rendre ; ce n’est pas elles qui pourront ni établir ni détrôner un roi.

34. Pareillement, elles ne donneront ni richesse ni airain ; si on leur a fait un vœu sans l’accomplir, elles ne feront point de recherches.

35. Elles ne sauveront pas un homme de la mort ; elles ne tireront pas le faible des mains du puissant ;

36. Elles ne rendront point la vue à un aveugle ; elles ne tireront pas un homme de la misère.

37. Elles n’auront point pitié de la veuve ; elles ne soulageront pas l’orphelin.

38. Ces dieux de bois doré et argenté sont comme les pierres des montagnes, et leurs adorateurs seront confondus.

39. Comment donc peut-on les croire ou les appeler des dieux ?

40. Les Chaldéens eux-mêmes aident à les déshonorer ; quand ils voient un muet, ils le présentent à Bel, croyant qu’il va le faire parler, comme si lui-même avait le sentiment.

41. Et quand ils comprendront que de tels dieux ne peuvent rien, ils les abandonneront comme des êtres privés de sentiment.

42. Et les femmes, ceintes de cordes[46], s’assoient dans les voies[47] après avoir offert du son.

43. Et quand l’une d’elles, emmenée par un passant, dort avec lui, elle injurie sa voisine qui n’a pas été prisée autant qu’elle, et dont la corde n’a pas été rompue[48].

44. Tout ce que l’on fait pour ces dieux est mensonge ; comment peut-on les croire et les appeler des dieux ?

45. Ils sont l’œuvre des sculpteurs et des fondeurs d’or ; ils ne sont pas autre chose que ce que les ouvriers ont pu les faire.

46. Ceux qui les ont fabriqués ne vivent pas longtemps : comment leurs œuvres seraient-elles durables ?

47. Ils ont laissé à leurs descendants l’imposture et l’opprobre.

48. Lorsque survient la guerre ou quelque désastre, les prêtres se demandent entre eux où ils se cacheront, eux et leurs idoles.

49. Comment se fait-il qu’ils ne comprennent pas que ce ne sont point des dieux, ceux qui ne se sauvent euxmêmes ni de la guerre ni des désastres ?

50. Puisqu’ils ne sont que bois doré ou argenté, on finira par reconnaître qu’ils ne sont que mensonge. Il sera manifeste pour toutes les nations et pour les rois que ce ne sont point des dieux, mais les œuvres de la main des hommes, et qu’il n’y a point là œuvre de Dieu.

51. Comment donc est-il reconnaissable que ce ne sont point des dieux ?

52. C’est qu’ils n’élèveront pas un roi sur une province ; ils ne donneront pas de la pluie aux humains.

53. Ils ne jugeront point par eux-mêmes ; ils ne protégeront point contre l’injustice ; car ils sont impuissants.

54. Ils sont comme des corneilles[49] qui volent entre le ciel et la terre ; car, lorsque le feu tombe sur la demeure de ces dieux de bois doré ou argenté, leurs prêtres fuient et se sauvent ; mais les idoles brûlent en même temps que les solives intérieures.

55. Ils ne résisteront jamais à un roi ni à des ennemis en armes.

56. Comment donc peut-on les croire des dieux, et les accepter comme tels ? Des dieux de bois doré ou argenté ne se sauveront jamais des brigands ou des voleurs.

57. Ceux-ci, étant les plus forts, enlèveront les lames d’or et d’argent, et les manteaux dont ils sont revêtus ; ils s’en iront avec ce butin, et les dieux ne se porteront pas secours à eux-mêmes.

58. C’est pourquoi il vaut mieux être un roi qui montre lui-même sa valeur, ou dans une maison un vase utile dont le maître se sert, que l’un de ces faux dieux ; mieux vaut encore la porte de la maison qui préserve les choses renfermées dans l’intérieur, ou la colonne de bois d’un palais, que l’un de ces faux dieux.

59. Car le soleil, la lune, les étoiles au moins brillent, ils ont été créés pour être utiles, et ils obéissent.

60. De même les éclairs, lorsqu’ils apparaissent, frappent tous les regards. De même le vent souffle à la fois en toute contrée.

61. Et les nuées, lorsque Dieu leur commande de passer sur toute la terre, font ce qui leur est prescrit.

62. Le feu lancé d’en haut pour détruire les monts et les forêts exécute l’ordre qui lui est donné. Or ces choses, ni par leurs beautés, ni par leurs vertus, ne sont point comparables aux idoles[50].

63. Par là, on sait qu’il ne faut ni croire aux idoles, ni les appeler des dieux ; puisqu’elles n’ont le pouvoir ni de rendre justice, ni de faire du bien aux hommes.

64. Sachant donc que ce ne sont point des dieux, n’ayez d’elles aucune crainte.

65. Elles ne règneront pas ; elles ne maudiront pas ; elles ne béniront pas.

66. Elles ne montreront point aux nations des signes dans le ciel ; elles ne brilleront pas comme le soleil ; elles n’éclaireront pas comme la lune.

67. Les bêtes valent mieux qu’elles ; celles-là, une fois réfugiées dans leur tanière, peuvent se servir elles-mêmes.

68. Mais de toute façon il est manifeste que ce ne sont pas des dieux ; ainsi n’ayez d’elles aucune crainte.

69. Ces dieux de bois et d’argent sont comme un épouvantail dans un champ de concombres, qu’il ne garde nullement ;

70. Ils sont encore comme dans un verger le néprun[51] sur lequel chaque oiseau se perche. Ces dieux de bois doré et argenté sont comme un mort tombé dans les ténèbres.

71. On reconnaîtra que ce ne sont point des dieux à la vétusté de leur pourpre, et à l’éclat terni de leurs vêtements ; eux-mêmes plus tard seront rongés, et en tout pays ils seront un sujet d’outrage.

72. L’homme juste qui n’a point d’idoles vaut donc mieux ; car il sera toujours à l’abri de toute confusion[52].

  1. Chaque verset commence par une des lettres de l’alphabet hébraïque.
  2. Les nations voisines.
  3. Après la paix de Jérusalem, la Judée fut écrasée par les impôts, et humiliée par les mauvais traitements des Chaldéens ; ceux qui émigrèrent furent partout opprimés.
  4. Comme un troupeau errant et sans pasteur.
  5. De ses honneurs, de sa gloire et de son temple.
  6. Elle n’a point songé aux maux qui l’attendaient en punition de ses fautes.
  7. Et les Juifs l’ont souffert, comme s’ils étaient leurs complices.
  8. Allusion à l’incendie de Jérusalem.
  9. En captivité.
  10. Le temps marqué dans ses décrets.
  11. Les Égyptiens, les Iduméens, les Ammonites, perfides alliés de Jérusalem.
  12. Le passé pour le futur ; cela arrivera ; c’est déjà chose faite.
  13. Comment a-t-il oublié le temple dont il avait fait son séjour ?
  14. Mot à mot : La corne d’Israël, sa force et sa beauté.
  15. Et c’était vainement qu’ils en demandaient.
  16. Quel exemple puis-je donner d’un pareil malheur ?
  17. Ils le disaient, mais ils te trompaient.
  18. Que tes yeux ne cessent pas d’exprimer la douleur.
  19. Cherche une lueur de joie en louant Dieu.
  20. Et par là j’ai été l’artisan de ma propre ruine.
  21. Le prophète déplore la nécessité où il est de n’avoir à prédire que des malheurs.
  22. Il a construit des forts et des retranchements autour de moi.
  23. C’est-à-dire avec du pain mêlé de gravier, pendant le siège.
  24. Je méditerai sur mes fautes et je m’en repentirai.
  25. Mon héritage et ma récompense.
  26. Il s’agit du joug du Seigneur qui est doux à porter.
  27. Pourquoi murmurer contre le châtiment, puisque nos fautes nous l’ont mérité ?
  28. A force de pleurer mon œil dévastera mon âme, comme une vigne grappillée.
  29. Ils cherchent à me perdre dans toutes leurs actions.
  30. Ces dragons fabuleux passaient pour attirer les enfants et les séduire de leurs enchantements.
  31. C’est-à-dire sans qu’ils aient pris part à sa ruine.
  32. La beauté des Nazaréens était passée en proverbe. On sait d’ailleurs que Nazaréen veut dire consacré à Dieu.
  33. Car maintenant nous ne vivons plus.
  34. De l’Égypte.
  35. Le Christ par qui nous vivons.
  36. Nos mères, c’est-à-dire nos synagogues avec qui Dieu avait fait alliance.
  37. Nous avons plié notre cou sous le joug pour avoir du bois.
  38. Les glaives du désert sont les bêtes farouches.
  39. La faim est comparée aux tempêtes du désert.
  40. La grâce doit précéder notre libre retour vers Dieu.
  41. L’archange Michel, patron des Hébreux. (V. Daniel, XII.)
  42. Les idoles sont entourées de clôtures, comme des malfaiteurs emprisonnés.
  43. Elles sont aveugles et insensibles.
  44. Sans les souiller.
  45. Toutes choses défendues par la loi du vrai Dieu.
  46. Cette ceinture était le symbole de la virginité.
  47. Du temple de Vénus, pour s’offrir aux passants comme des victimes de l’amour. (V. Hérodote, I.)
  48. Comme si c’était une gloire pour une femme d’être déshonorée.
  49. On attribuait aux corneilles une vertu prophétique.
  50. C’est-à-dire elles leur sont bien supérieures.
  51. L’aubépine ?
  52. Expression amoindrie, pour dire que les justes, loin d’être exposés au mépris, seront comblés de gloire.