Traité élémentaire de la peinture/102
Traduction par Roland Fréart de Chambray.
Texte établi par Jean-François Deterville, Deterville, Libraire, 1803 (nouv. éd. revue, corrigée et augmentée de la Vie de l’Auteur) (p. 86-87).
Texte établi par Jean-François Deterville, Deterville, Libraire, 1803 (nouv. éd. revue, corrigée et augmentée de la Vie de l’Auteur) (p. 86-87).
CHAPITRE CII.
De la variété qui se remarque dans les couleurs, selon qu’elles sont plus éloignées ou plus proches.
Des choses dont la couleur est plus obscure que l’air, celle qui sera plus éloignée paroîtra moins obscure ; et, au contraire, de celles qui sont plus claires que l’air, celle qui sera plus éloignée paroîtra moins claire et moins blanche ; et, en général, toutes les choses qui sont ou plus claires ou plus obscures que l’air, étant vues dans un grand éloignement, changent, pour ainsi dire, la nature et la qualité de leur couleur ; de sorte que la plus claire paroît plus obscure, et la plus obscure devient plus claire par l’éloignement.