Traité élémentaire de la peinture/123
Apparence
Traduction par Roland Fréart de Chambray.
Texte établi par Jean-François Deterville, Deterville, Libraire, 1803 (nouv. éd. revue, corrigée et augmentée de la Vie de l’Auteur) (p. 107-108).
Texte établi par Jean-François Deterville, Deterville, Libraire, 1803 (nouv. éd. revue, corrigée et augmentée de la Vie de l’Auteur) (p. 107-108).
CHAPITRE CXXIII.
Quelle est la superficie plus propre à recevoir les couleurs.
Le blanc est plus propre à recevoir quelque couleur que ce soit, qu’aucune autre superficie de tous les corps qui ne sont point transparens ; pour prouver ceci, on dit que tout corps vuide est capable de recevoir ce qu’un autre corps qui n’est point vuide ne peut recevoir ; et pour cela, nous supposerons que le blanc est vuide, ou, si vous voulez, n’a aucune couleur ; tellement qu’étant éclairé de la lumière d’un corps qui ait quelque couleur que ce soit, il participe davantage à cette lumière, que ne feroit le noir, qui ressemble à un vaisseau brisé, lequel n’est plus en état de contenir aucune chose.