Traité élémentaire de la peinture/128

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Traduction par Roland Fréart de Chambray.
Texte établi par Jean-François DetervilleDeterville, Libraire (p. 110-111).


CHAPITRE CXXVIII.

Des changemens qui se remarquent dans une couleur, selon qu’elle est ou plus ou moins éloignée de l’œil.

Entre les couleurs de même nature, celle qui est moins éloignée de l’œil reçoit moins de changemens ; la preuve de ceci est que l’air qui se trouve entre l’œil et la chose que l’on voit, l’altère toujours en quelque manière ; et s’il arrive qu’il y ait de l’air en quantité, pour lors la couleur de l’air fort vive fait une forte impression sur la chose vue ; mais quand il n’y a que peu d’air, l’objet en est peu altéré.