Traité élémentaire de la peinture/137

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Traduction par Roland Fréart de Chambray.
Texte établi par Jean-François DetervilleDeterville, Libraire (p. 116).


CHAPITRE CXXXVII.

Du champ ou du fond qui convient à chaque ombre et à chaque lumière.

Quand de deux choses il y en a une qui sert de champ à l’autre, de quelque cou leur qu’elles soient, soit qu’elles soient dans l’ombre, soit qu’elles soient éclairées, elles ne paroîtront jamais plus détachées l’une de l’autre, que lorsqu’elles seront dans un degré différent ; c’est-à-dire, qu’il ne faut pas qu’une couleur obscure serve de champ à une autre couleur obscure ; mais il en faut choisir pour cela une qui soit fort différente, comme le blanc, ou quelque autre qui tire sur le blanc, pourvu qu’elle soit éteinte, affoiblie et un peu obscure.