Traité élémentaire de la peinture/167
Texte établi par Jean-François Deterville, Deterville, Libraire, 1803 (nouv. éd. revue, corrigée et augmentée de la Vie de l’Auteur) (p. 142-143).
CHAPITRE CLXVII.
Des changemens de mesures qui arrivent au corps de l’homme, depuis sa naissance jusqu’à ce qu’il ait la hauteur naturelle qu’elle doit avoir.
L’homme, dans sa première enfance, a la largeur des épaules égale à la longueur du visage, et à l’espace du bras qui est depuis l’épaule jusqu’au coude lorsque le bras est plié : elle est encore pareille à l’espace qui est depuis le gros doigt de la main jusqu’au pli du coude, et pareille encore à l’intervalle qu’il y a de la jointure du genou à celle du pied ; mais quand l’homme est parvenu à sa dernière hauteur, toutes ces mesures doublent en longueur, hormis le visage, lequel, aussi bien que toute la tête, reçoit peu de changement ; et ainsi l’homme qui, après être arrivé à son dernier accroissement est d’une taille bien proportionnée, doit avoir en hauteur dix faces, et la largeur des épaules a deux de ces mêmes faces ; et ainsi, toutes les autres parties dont j’ai parlé sont pareillement de deux faces. Pour le reste, nous en traiterons en parlant de toutes les mesures du corps de l’homme.