Traité élémentaire de la peinture/207

La bibliothèque libre.
Traduction par Roland Fréart de Chambray.
Texte établi par Jean-François DetervilleDeterville, Libraire (p. 172-173).


CHAPITRE CCVII.

Du mouvement de l’homme.

Quand vous voulez faire qu’un homme remue quelque fardeau, considérez que les mouvemens doivent être faits par diverses lignes ; c’est-à-dire, ou de bas en haut, avec un mouvement simple, tel que fait celui qui s’étant baissé prend un fardeau qu’il veut hausser en se relevant, ou bien, quand il veut traîner quelque chose derrière lui ou le pousser en devant, ou bien pour tirer en bas avec une corde qui soit passée dans une poulie. Il faut ici remarquer que le poids du corps de l’homme tire d’autant plus, que le centre de sa pesanteur est éloigné du centre de l’axe qui le soutient : il faut encore ajouter à cela l’effort que font les jambes et les reins courbés pour se redresser. Jamais on ne marche, soit en montant, soit en descendant, que le talon du pied de derrière ne se hausse.