Traité populaire d’agriculture/Amendements

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SECTION TROISIÈME.

Des amendements.

On comprend sous le nom d’amendements toutes[sic] les améliorations, mélanges, additions ou soustractions qu’on exerce sur le sol pour en modifier la composition chimique ou les propriétés physiques.

AMENDEMENTS. Siliceux.
Argileux.
Calcaires. Marne siliceuse,
argileuse,
calcaire.
Chaux.
Plâtras de démolition.

Ainsi augmenter la ténacité des terres légères, affaiblir celle des terres fortes, augmenter la surface cultivable d’un champ en enlevant les roches et les cailloux qui en encombrent une partie, rendre les terrains plus aptes à absorber la chaleur, les gaz atmosphériques ; rétablir l’équilibre de la composition chimique du sol par des additions convenables de sable, d’argile ou de calcaire : tels sont les actes qui rentrent dans ce que nous appelons l’amendement du sol.

Les amendements ont donc pour but :

1ode rétablir dans une terre l’harmonie dans les proportions de ses éléments constituants ;

2ode donner au sol toutes les qualités physiques utiles à la végétation des plantes.

Tout amendement a donc nécessairement une action chimique ou physique ; cette double action peut être produite par le même amendement.

Pour pratiquer un amendement quelconque il faut, de toute nécessité, connaître trois choses :

1ola composition chimique du sol à amender ;

2oses qualités ou ses défauts physiques ;

3ola vertu — action physique ou chimique ― de tous les agents qu’on peut employer comme amendements.

Les amendements, en effet, doivent varier de nature suivant celle des terrains ; c’est ainsi qu’un sol où prédomine l’argile, le calcaire ou le sable, exige qu’on corrige ses défauts par le mélange de substances qui aient des caractères opposés.

Considérés sous le point de vue de leur nature chimique, les amendements sont partagés en trois classes : siliceux, argileux et calcaires, suivant que la silice, l’argile ou la chaux est l’élément constitutif qui prédomine dans leur composition.

I
AMENDEMENTS SILICEUX.

Les graviers, le sable sont des amendements siliceux.

Ce sont des substances insolubles dans l’eau, n’entrant aucunement en combinaison avec les matériaux du sol, par conséquent elles conservent indéfiniment leur nature.

Elles n’exercent donc aucune action chimique dans les sols qu’elles amendent, elles n’opèrent que mécaniquement en divisant et atténuant les terrains trop compacts.

Les amendements siliceux conviennent donc aux sols argileux ou compacts qu’ils divisent, ameublissent, réchauffent. Dans les terres trop humides, ils favorisent l’écoulement des eaux surabondantes, et retiennent, au contraire, dans les terrains trop secs, une partie de l’humidité du sol.

On les répand sur le sol avant les labours destinés à l’ensemencement des céréales. On les mélange d’abord avec une couche peu épaisse du sol à l’aide de l’extirpateur ou de la herse ; on laboure ensuite.

Dans les terres argileuses très tenaces, le mélange se fait avec beaucoup de difficultés, quelquefois même il ne s’opère nullement, parce qu’alors les labours, au lieu de mêler intimement le sable avec le sol, le font descendre au-dessous de la couche cultivée où il n’est plus d’aucune utilité.

Pour remédier à cet inconvénient et obtenir un résultat plus efficace, on remplace alors l’amendement siliceux par le calcaire.

II
AMENDEMENTS ARGILEUX.

Les amendements argileux conviennent aux sols sablonneux et calcaires ; le sol argileux lui-même peut être amendé par l’addition d’une argile calcinée.

Si l’argile constitue le sous-sol des terrains calcaires ou sablonneux, on le ramène à la surface par un labour de défoncement, en donnant un second trait de charrue dans les sillons. C’est le moyen le plus simple et le moins dispendieux d’amender les terres sablonneuses et calcaires.

Si on ne peut recourir à ce moyen, on ajoute alors de l’argile à la terre que l’on veut amender, mais cette opération est plus difficile à cause de la consistance tenace et compacte de cette terre. On réussit cependant en employant de l’argile réduite en poudre, des curures de fossés, des vases argileuses qui se divisent assez facilement.

L’époque même de l’épandage de l’argile facilite beaucoup la désagrégation de cet amendement. C’est peu après les moissons qu’on doit transporter les argiles sur les terres, pour que les pluies d’automne et surtout les gelées détruisent la cohésion qui unit les particules de ces masses compactes et réduisent en poussière les mottes que forme l’argile.

La quantité d’argile qu’il faut employer comme amendement varie nécessairement d’un sol à l’autre.

Calcinée, l’argile devient un amendement très avantageux, même pour les terres argileuses. Cette calcination fait perdre en effet à l’argile ses propriétés premières, sa ténacité, sa faculté de retenir l’eau. Au lieu de rendre le sol plus compact, plus difficile à égoutter, l’argile, après sa calcination, le rend plus meuble et plus perméable.

Comme amendement, l’argile fournit encore aux sols une substance éminemment propre à condenser et à réunir dans ses pores au profit de la végétation, l’ammoniaque provenant de la décomposition des matières organiques ou introduite dans la terre par les eaux pluviales. Elle agit en outre chimiquement en offrant aux plantes de la potasse, de la soude, provenant de la décomposition lente des roches alcalines qui sont mêlées à sa substance.

III
AMENDEMENTS CALCAIRES.

Les amendements calcaires sont la marne, la chaux, les plâtras de démolition.

Ces amendements conviennent aux sols froids et humides, aux terres argileuses et argilo-sableuses et généralement à tous les sols dépourvus de calcaire ou qui n’en renferment que très peu.

Par ces amendements les cultures sont plus faciles, les récoltes plus abondantes ; la terre devient plus meuble, l’humidité la rendant moins tenace et moins consistante, la sécheresse la durcissant beaucoup moins.

1oMarne.

La marne est un composé de carbonate de chaux et d’argile plus ou moins sablonneuse.

Elle se reconnaît à la double propriété :

1ode se déliter dans l’air ou dans l’eau ; dans le premier cas, elle tombe en poussière ; dans le second, elle se réduit en bouillie ;

2ode faire effervescence, c’est-à-dire de bouillonner au contact de l’acide nitrique ou du vinaigre.

Les proportions des composants de la marne varient à l’infini ; c’est ce qui amène une grande diversité dans son aspect et ses autres qualités physiques.

On distingue trois variétés principales de marne :

1ola marne siliceuse ou sableuse ;

2ola marne argileuse ou forte ;

3ola marne calcaire ou pierreuse.

a]Marne siliceuse. — Elle contient parfois plus des deux tiers de sable ; l’autre tiers est un composé inégal d’argile et de carbonate de chaux.

C’est la moins bonne de toutes les marnes. Plus ou moins grisâtre, très friable, se délayant très facilement dans l’eau avec laquelle elle ne fait pas de pâte, elle ne convient, comme amendement, qu’aux terres fortes et humides.

b]Marne argileuse. — Plus riche que la précédente, elle est plus compacte, moins friable, se délaie moins promptement dans l’eau et forme avec elle une pâte courte.

Si elle contient son tiers de carbonate de chaux, elle convient aux sols sableux, aux terrains trop secs et trop faciles à se dessécher ; elle y opère mécaniquement en donnant plus de consistance et chimiquement au moyen de son calcaire. Son action chimique est moindre si l’argile prédomine dans sa composition et la marne argileuse doit alors, pour produire le même résultat, être employée en plus grande quantité.

c]Marne calcaire. — C’est la plus riche et la plus active. Elle contient jusqu’à 60 et 70 pour 100 de carbonate de chaux.

Plus dure et plus blanche que les deux autres, la marne calcaire se délaie dans l’eau plus facilement que la marne argileuse et forme avec le liquide une pâte encore plus courte.

Elle convient particulièrement aux sols argileux et à tous les sols trop humides ou qui retiennent trop fortement l’eau des pluies.


Pour reconnaître la marne de certaines argiles avec lesquelles il est souvent facile de la confondre, on la touche avec de l’acide nitrique (eau-forte), ou même avec du fort vinaigre. Un mouvement d’effervescence annonce de la marne, mais on n’a que de l’argile si l’acide s’étend sans boursoufflement.

Ce moyen nous apprend aussi à connaître la proportion des différents composants qui entrent dans la composition de la marne.

On prend une quantité déterminée de marne qu’on pèse. On jette cette marne dans un verre contenant du vinaigre ou de l’eau additionnée d’acide nitrique. L’acide nitrique dissout la partie calcaire sans attaquer l’argile ni le sable. On ajoute un peu d’eau et on filtre. La partie calcaire qui a été dissoute, passe à travers le filtre. La terre que retient le filtre est pesée après avoir été desséchée. La différence de poids avec le poids primitif donne celui du carbonate de chaux et établit du coup le degré de richesse de la marne soumise à l’essai.

Le poids du résidu étant connu, on verse de l’eau dans un verre et on y ajoute ce qui reste de la marne privée de son calcaire ; on agite, on laisse reposer une minute, puis on décante le liquide qui tient en suspension l’argile. Le sable reste au fond du verre ; on le lave à plusieurs reprises et quand il est bien dépouillé d’argile on le sèche et on le pèse. Le poids obtenu est celui du sable ; la différence de ce dernier poids avec celui obtenu avant la séparation de l’argile d’avec le sable, donne le poids de l’argile.

En comparant les nombres ainsi obtenus, on établit la proportion des éléments qui constituent la marne et on détermine facilement à quelle variété appartient la marne qu’on vient d’analyser.

La marne se trouve quelquefois presqu’à la surface du sol ; mais plus souvent elle est cachée au sein de la terre, à une profondeur plus ou moins grande. On la découvre alors au moyen de sondages pratiqués avec un instrument particulier, appelé sonde.

L’expérience a démontré qu’il est fort important de laisser séjourner la marne hors de terre, après son extraction, pendant longtemps avant de l’employer. Ainsi exposée, elle absorbe une plus grande quantité d’air atmosphérique en se délitant ; elle devient plus friable et plus facile à mélanger avec le sol.

L’époque la plus favorable pour le marnage est celle où les gelées commencent à se faire sentir, c’est-à-dire à l’automne. On distribue alors la marne sur le sol, en petits tas ; puis on la répand, le plus également possible, sur toute sa surface, à l’aide d’une pelle ou d’un râteau. On la laisse passer l’hiver dans cet état et au printemps on l’enterre par les labours, choisissant, à cet effet, un temps parfaitement sec ; car, en enterrant la marne lorsqu’elle est mouillée, on lui ferait reprendre son adhérence et elle ne se mêlerait pas aussi bien avec la terre.

La marne s’emploie non seulement sur les terres labourées, mais encore sur les prairies naturelles ou artificielles, où ses effets sont aussi prompts que sensibles.

La dose moyenne de cet amendement est d’environ cinquante minots par arpent.

2oChaux.

La chaux, qu’on emploie à la place de la marne, exerce sur le sol et la végétation des effets analogues, mais bien plus puissants que cette dernière.

Elle convient à tous les sols non calcaires, aux terrains humides, froids, riches en humus acide.

Son application au sol est désignée sous le nom de chaulage.

Le chaulage est une opération analogue au marnage ; on s’y propose les mêmes effets, savoir, de diminuer la ténacité des sols argileux, de rendre les terres légères plus consistantes et d’activer la décomposition des matières organiques de manière à ce qu’elles puissent servir de nourriture aux plantes.

Le chaulage a donc, ainsi que le marnage, une action mécanique et chimique ; il n’en diffère que par une plus grande intensité d’effet.

L’action mécanique consiste dans l’ameublissement des sols très compacts, tandis que les marnes convenablement choisies et employées peuvent augmenter la consistance des sols trop meubles.

L’action chimique de la chaux et de la marne, dans les terrains auxquels on les fournit, s’exerce :

1osur les matières organiques renfermées dans le sol ;

2osur une partie des éléments minéraux.

Les matières organiques, au contact de la chaux, sont désorganisées, brûlées et se transforment en produits solubles, facilement assimilables par les plantes. L’azote de ces matières organiques est amené, par leur décomposition, à l’état d’ammoniaque et de carbonate d’ammoniaque et devient, par conséquent, un aliment que les plantes peuvent directement absorber.

Le chaulage opère aussi en mettant en liberté certains éléments minéraux du sol.

L’argile, nous l’avons vu, est un silicate d’alumine, c’est-à-dire un composé d’acide silicique et d’alumine. Ce silicate n’est pas pur, aussi l’argile contient-elle, mélangés à sa substance, différents autres sels, tels que la potasse, la soude, etc.

Or, par un contact suffisamment prolongé avec la chaux, l’argile éprouve une décomposition partielle ; la potasse et la soude sont mises en liberté, il se forme en outre de la silice gélatineuse, soluble ; autant de substances qui concourent à la nutrition des plantes.

La chaux, un peu soluble dans l’eau, sert elle-même d’aliment et pénètre avec les autres substances dans le tissu végétal.

La chaux, nous l’avons vu aussi, est une base, c’est-à-dire un corps jouissant de la propriété de se combiner avec les acides ; elle neutralise donc l’acidité que l’on a souvent signalée dans certains sols.

Si le sol n’est pas rendu acide par la présence de l’humus acide, il contient toujours du moins une certaine quantité d’acide carbonique provenant de l’air et des combustions lentes qui s’effectuent dans la couche arable. La chaux se combine alors avec cet acide et devient carbonate de chaux.

À l’état de carbonate, la chaux devient complètement insoluble ; elle se dissout néanmoins dans l’eau, à la faveur d’une petite quantité d’acide carbonique en excès et concourt ensuite à la nutrition des plantes.

La chaux — et c’est la conclusion que nous devons tirer de l’étude que nous venons d’en faire — ne peut pas être considérée comme engrais, comme une substance propre à rétablir les forces d’un terrain ; c’est un moyen d’amender le sol et de mettre en activité ses richesses inertes, mais il exige impérieusement le concours du fumier, lorsque le terrain ne possède pas une surabondance de principes fertilisants.

Pour que le chaulage produise de bons effets, il faut aussi que le sol ait été préalablement assaini. La chaux contribue, sans doute, à en faire disparaître l’humidité surabondante, mais tant que celle-ci persiste, les résultats du chaulage sont à peine sensibles.

La supériorité de la chaux sur la marne consiste en deux choses : la première, c’est que cette base puissante n’étant pas combinée à l’acide carbonique, comme dans la marne, agit avec plus d’efficacité sur les matières organiques ; la seconde, c’est que son état de division est incomparablement plus grand.

La chaux s’emploie sous deux états : vive ou éteinte.

La chaux vive a une action désorganisatrice si grande, elle brûle si vite les matières organiques, qu’on ne l’emploie que dans les sols acides ou qui contiennent une grande abondance de matières végétales.

La chaux s’emploie généralement éteinte, et on l’éteint soit à l’air, soit par immersion dans l’eau.

La méthode la plus simple consiste à la déposer en petits tas également espacés entre eux ; on choisit un beau temps, car la pluie, en la réduisant en bouillie, en empêcherait l’égale répartition sur le sol. Ainsi exposée à l’air, la chaux exerce son avidité pour l’eau en absorbant celle qui se trouve contenue dans l’atmosphère à l’état de vapeur. Elle se gonfle, éclate dans tous les sens, se divise à l’infini. C’est alors qu’il faut l’épandre, opération qui se fait avec la plus grande facilité et qu’on fait ordinairement suivre d’un léger labour.

D’après une autre méthode, on dispose la chaux de la manière que nous venons d’indiquer, mais on recouvre de terre chacun des petits tas, dans l’intention de les préserver de la pluie. Dans ce cas, la chaux se gonfle et se divise plus lentement. Quand elle est arrivée à son état de division la plus extrême, on mélange bien la terre et la chaux et on répand le tout sur le terrain.

Un troisième moyen consiste à éteindre la chaux directement dans l’eau. Rien de plus facile. On la met dans des paniers et on la plonge dans l’eau ; après quelques secondes d’immersion on la retire. L’extinction marche alors très rapidement et permet d’épandre immédiatement la chaux. Cette méthode demande plus de main-d’œuvre, mais elle permet d’agir plus promptement et surtout met à l’abri des chances de pluie.

Un quatrième moyen consiste à semer la chaux à la volée, par un temps calme. Préalablement la chaux s’est éteinte, sous un abri, à l’aide de l’humidité de l’air, ou encore à l’aide de l’eau qu’on jette en petite quantité.

La quantité de chaux qu’il faut employer pour amender un terrain peut être estimée, dose moyenne, à quarante minots par arpent.

La chaux qu’on emploie n’a pas toujours le même degré de pureté.

Il est facile de s’en assurer par l’analyse.

On agit comme pour la marne.

On prend une quantité déterminée qu’on pèse après l’avoir desséchée. On traite la pierre calcaire par l’acide nitrique ; on filtre, on lave ; on pèse le résidu.

La différence entre les deux pesées donnera le poids du calcaire et établira en même temps le degré de pureté de la chaux que l’on emploie.

Suivant la nature du résidu ou mieux encore, pour généraliser, suivant la nature des substances que l’on trouve mélangées à la chaux, on divise cette dernière en quatre variétés principales :

1ola chaux pure, connue aussi sous le nom de chaux grasse, la plus estimée de toutes, d’autant meilleure qu’elle se délite avec plus de facilité et qu’elle se dissout plus complètement dans les acides ;

2ola chaux maigre ou siliceuse, de couleur grise, se délitant moins facilement, et laissant par le traitement de l’acide nitrique un résidu plus ou moins abondant de sable siliceux ;

3ola chaux argileuse ou hydraulique, ordinairement jaunâtre, difficilement délitable, formant avec l’eau une pâte qui durcit ensuite considérablement dans l’eau même ;

4ola chaux magnésienne, très active, ordinairement grise, se délitant lentement, presqu’entièrement soluble dans l’acide nitrique. Elle est beaucoup plus épuisante que les autres et exige le concours d’engrais beaucoup plus abondants.

3oPlâtras de démolition.

On donne ce nom aux débris de constructions faites en plâtre et en chaux.

Ils constituent un des amendements les plus utiles et dont les effets sont plus fécondants que ceux de la marne ou de la chaux. Cela tient à ce que, outre le carbonate de chaux, les plâtras contiennent presque toujours des nitrates de potasse, de soude ou de chaux.

Cet amendement opère très bien sur les sols non calcaires, surtout sur les prairies et les pâturages humides, qu’il rend plus sensibles à la sécheresse.

Comme tous les autres amendements calcaires, les plâtras doivent être répandus sur la terre non mouillée, et enterrés par un beau temps à peu de profondeur.

Le plus habituellement on répand les plâtras concassés de la grosseur des noix, à la surface du sol, mais il est préférable de les mêler avec les fumiers dont on augmente ainsi la fécondante énergie.

La dose moyenne, pour un arpent de terre, est de 200 minots.