Traité populaire d’agriculture/Transpiration

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SECTION PREMIÈRE.

Transpiration.

La sève ascendante, en arrivant dans les feuilles du végétal, se trouve en contact presqu’immédiat avec l’air atmosphérique. Elle perd alors, sous forme de vapeur, la plus grande partie de l’eau qui sert de véhicule aux substances nutritives qu’elle contient.

Ce phénomène est connu sous le nom de transpiration.

Lorsque la transpiration est modérée, chaque gouttelette d’eau, arrivant à la surface de la feuille, s’évapore de suite ; la transpiration est alors insensible.

Mais si la quantité de l’eau augmente et si la température de l’atmosphère est peu élevée, l’évaporation ne peut plus avoir lieu subitement : on voit alors le liquide suinter sous forme de gouttes extrêmement petites, qui souvent se réunissent plusieurs ensemble, et deviennent d’un volume remarquable. Une quantité d’eau assez notable s’amasse ainsi à la surface des feuilles de chou.

La transpiration est d’autant plus grande que l’atmosphère est plus chaude et plus sèche ; par un temps humide et surtout la nuit, la transpiration est presque nulle.

La nutrition de la plante se fait d’autant mieux que la transpiration est en rapport avec l’absorption ; car lorsque l’une de ces deux fonctions se fait avec une force supérieure à celle de l’autre, le végétal languit.