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Tusculanes/Notes

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Cinquième Tusculane, Texte établi par NisardDidot (p. 74-78).
NOTES DES TUSCULANES.
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LIVRE TROISIÈME.

IV. « Tout ce qui est compris entre crochets a été omis dans la traduction de Bouhier. »

VIII. Veri etiam simile illud est. Ce passage est singulièrement abrégé par Bouhier ; en voici la traduction complète : « Ajoutons un raisonnement où me conduit le caractère de l’homme modéré que les Grecs nomment σωφρων, et de la vertu qu’ils nomment σωφροσύνη, et que j’appelle tantôt tempérance, tantôt modération, quelquefois même modestie ; mais je ne sais trop m l’on peut donner à cette vertu le nom de frugalitas, car l’expression usitée Chez les Grecs a une portée moins étendue ; ils appellent les hommes de bien (homines frugi) χρησίμους, c’est-à-dire seulement des hommes utiles ; cependant la vertu dont nous parlons s’étend bien davantage, elle comprend toute retenue, toute disposition ferme à ne pas nuire (disposition qui n’a point dans la langue grecque d’expression consacrée, mais que l’on pourrait nommer ἀϐάβεια, car elle porte l’esprit à ne nuire en aucun temps à personne) ; en un moi, la frugalité, telle que nous l’entendons, comprend toutes les autres vertus. »

Cui contrariumvitium nequitia… ex qao idem nihil dicilur. Phrase négligée par Bouhier. « Le viceoppo : cetl s vertu, c’est la méchanceté, nequitia. Frugalitas vient, je crois, de fruge, qui est ce que la terre produit de meilleur. Nequitia (l’étymologie est peut-être un peu forcée, mais essayons toujours ; si elle ne vaut rien, mettons que nous n’avons rien fait), nequitia veut due qu’il n’y a rien absolument {nequidquam) dans un tel homme, que nous appelons aussi un homme de rien. »

IX. Apud Homerum Achilles queritur. Dans l’Iliade, IX, v. 642.

Non dixi invidiam, quœ tumest. La fin du chapitre a été presque entièrement négligée par Bouhier : « Si le chagrin pouvait attaquer le sage, il en serait de même de la pitié et de l’envie, invidentia. Je ne dis pas invidia, qui signifie aussi que l’on est envié ; mais on peut très-bien à’invidendo former le mot invidentia pour éviter l’équivoque d’invidia ; l’envie proprement dite signifie donc que l’on regarde trop fixement le bonheur d’autrui. Ainsi dans Ménalippe :

« Quel mortel m’a envié la fleur de mes enfants », invidit florem ?

La phrase paraît peu latine ; cependant Allicus a parfaitement dit L’usage icia prévalu contre la raison ; mais le poète a usé d’une licence qui lui appartenait, et il s’est exprimé hardiment »

X. Ut Theophrastus interitum deplorans Callistheni. Théophraste ayant appris le sort déplorable de Callisthène, qu’Alexandre le Grand avait fait mourir, fil sur ce sujet un livre qu’il intitula Callisthène, et c’est de cet ouvrage que parle Cicéron. Bouh.

Itaque prœclare nostri. Cette phrase et les suivantes jusqu’à doloris hujus ont été omises par Bouhier. — « C’est pourquoi je trouve que nos pères ont eu parfaitement raison, ici comme en bien d’autres endroits, de nommer la tristesse, les soucis, les angoisses, des infirmités, œgritudinem, à cause de leur analogie avec les infirmités du corps. Les Grecs donnent un nom a peu près semblable à toutes les affections qui troublent l’âme ; ils appellent πάθος, c’est-à-dire maladie, tous les mouvements désordonnés de l’esprit. Notre langage est mieux fait. Le chagrin met dans l’âme une souffrance que l’on peut comparer aux infirmités du corps ; mais véritablement on n’y peut comparer ni le désir immodéré, ni la joie désordonnée, cette saillie imprudente d’un esprit hors de soi. La crainte elle-même qui touche par tant de points au chagrin n’est pas tout à fait semblable à la maladie ; mais c’est avec beaucoup de justesse que l’infirmité du corps {œgrotatio), et le chagrin de l’esprit (œgritudo), sont exprimés par des mots qui emportent l’idée de la souffrance. »

XII. Qualis enim libi ille. Thyeste. Ces vers sont tirés du Thyeste d’Ennius.

Œnomaorege Hippodamiam. Œnomaüs, roi de Pise, dans le Péloponèse, avait une fille d’une grande beauté, nommée Hippodamie. Il ne voulait pas la marier à cause d’un oracle qui lui avait prédit qu’il périrait par les mains de son gendre. Cependant, cachant son dessein, il avait déclaré qu’il donnerait sa fille à celui qui pourrait le vaincre dans unecoursc de chevaux, se fiant sur l’extrême agilité des Siens. En effet, ayant vaincu plusieurs prétendants, il les avait tous fait mourir et avait fait planter leurs lôtes sur la porte de son palais. Mais Pélops ayant trouvé le moyen de gagner celui qui conduisait le char d’Œnomaus, et les roues de ce char s’étant renversées, Œnomaus fut tué, et Pélops devint par là maître non-seulement d’Hippodamie, mais encore du royaume de Pise. Bouh.

Quid ? illum filium solis. Œéta, fils du Soleil, et roi de Colchos, avait été chassé de son royaume par les artifices de son frère Persès, roi de la Chersonèse Tauride ; mais il fut rétabli par sa fille Médée, suivant que le raconte Apollodore, tout à la fin du livre 1er de sa Bibliothèque. Bouh. — Les vers qui suivent sont tirés d’une tragédie d’Ennius, ou plutôt de Pacuvius, selon M. Leclerc.

XIII. Ego quum genui. Télamon parle ici de son fils Ajax, qui périt au fameux siége de Troie. Bouh. — Ces vers sont tirés du Télamon d’Ennius.

XIV. Itaque apud Euripidem. Nous avons perdu la tragédie d’Euripide d’où ces vers sont tirés. — Quamobrem omnes, quum secundœ res. Phormion de Térence, acte II, scène I.

XVII. Senex Zeno, islorum acutissïmus. Il y a eu plusieurs philosophes de ce nom ; mais celui-ci était de Sidon, de la secte d’Épicure, et contemporain de Cicéron. Bouh.

XVIII. Hiccine est ille Telamo.

 Est-ce là ce héros, si grand, si glorieux, Que l’éloge d’Alcide éleva jusqu’aux cieux ?

J’ai ajouté à l’original cette circonstance, pour mieux faire connaître ce qui avait donné tant de réputation à Télamon. Apollodore raconte que ce prince étant à la suite d’Hercule, quand il assiéga Troie, où régnait alors Laomédon, il fut le premier qui franchit les murs de cette ville. Hercule, qui n’y entra que le second, fut d’abord outré que Télamon lui eût enlevé cet honneur. Mais ensuite il loua hautement sa valeur, et lui donna pour récompense Hésione, fille de Laomédon. Bouh. — Ces vers sont tirés delà tragédie d’Ennius, dont un fragment est déjà rapporté au chapitre treizième.

Nec equidem habco, qnod intelligam. Le grec est rapporté par Diogène Laërte, x, C, et par Athénée, ni, p. 208.

XIX. Quemadmodum œgritudine privemus cum. C’est toujours Télamon, qui parle dans la tragédie d’Ennius. Bouh.

Ex altera parte ab eodem poeta. Ennius, dans sa tragédie d’Andromaque, où cette princesse invoquait l’ombre d’Hector, et le priait de venir au secours de son fils Astyanax, qu’on voulait faire mourir. Bouh.

Ab his cantoribus Euphorionis contemnitur. Euphorion de Chalcide était un poète célèbre, contemporain du grand Antiochus. Ses poésies amoureuses, ou pour mieux dire, lascives, dont il nous reste quelques-unes, lui avaient procuré beaucoup de partisans parmi les gens voluptueux. Ce fut pour cela sans doute que Tibère en faisait ses délices, au rapport de Suétone. Bouh.

XXI. De quo ipso quum aliud M. Catoni, aliud L. Lentulo. Le premier est le célèbre M. Porcius Caton, connu sous le nom de Censeur, parce qu’il porta cette dignité avec grand éclat. Le second est L. Cornélius Lentulus, qui avait été consul quelques années avant Caton. Celui-ci était toujours d’avis dans le sénat, qu’il fallait faire toutes sortes d’efforts pour détruire Carthage. Lenlulus au contraire soutenait, que si cette ville était détruite, les Romains qui n’auraient plus tant à craindre, tomberaient dans la mollesse, et que cela causerait la décadence de la république. Prédiction qui ne tarda pas beaucoup à se vérifier. Bouh.

XXII. Legimus librum Cli/omachi. Clitomaque était de Cartilage, et Carnéade de Cyrène.

XXIII. Quamobrem C. Fabricio tolerabilis eafuerit. C. Fabricius Luscinus, Romain célèbre, qui avait plusieurs fois été consul dans le cinquième siècle de la fondation de Rome, mourut cependant si pauvre, que sa fille fut dotée des deniers de la république. C’est lui qui disait que pour toute vaisselle d’argent, un général ne devait avoir (prune coupe et une salière. Bouh.

XXIV. Illud iwtenlissimi regis anapœstum. « On n’oublie pas ces beaux vers d’Agamemnon. » Le nom de ce roi n’est pas dans Cicéron ; mais on sait qu’Euripide lui a fait tenir ce langage au commencement de son Iphigénie en Aulide. Bouh.

XXV. Euripkleum cannen illud. Ces vers tirés d’une tragédie d’Euripide, qui était intitulée Hypsipyle, et que nous avons perdue, sont cités dans l’original par Stobée, Serm. 106, et par Plutarque, Consolât, ad Apoll. Ex quo ipsam œgritudinem. Phrase omise par Bouhier. « Chrysippe croit que le chagrin est nommé Xûit ?), parce qu’il est comme une espèce de dissolution, XOat ; t de l’homme tout entier. »

XXVI. Hinc ille Agamemno Homericus. Iliade, x, 15 ; « πολλὰς ἐϰ ϰεφαλῆς προθελύμνους ἕλϰετο χαίτας. » — Homerus de Bellerophonte. Iliade, iv, 201. — Bellérophon s’étant attiré le courroux des dieux pour avoir voulu témérairement pénétrer leurs mystères, tomba dans une si grande mélancolie, qu’il s’enfonça dans quelque désert de la Cilicie, où il ne voulut voir personne. Bouh.

XXVII. Ille Terentianus ipse se pœniens. Dans l’Heautontim. Act. i, sc. i, 95.

XXVIII. Simihi nunc tristis. Fragment d’une tragédie d’Euripide ; on le trouve en grec dans le traité de Galien, de Dogm. Hipp. et Plat. lib. iv, 7.

Philosophi summi. Cicéron se moque ici en passant des Stoïciens, qui ne reconnaissaient pour vrais sagesque ceux qui n’ignoraient rien ; en sorte qu’ils étaient obligés de se reconnaître tous pour des fous, nul d’entre eux ne pouvant se vanter de tout savoir. Bouh.

XXIX. Nec vero tanta prœditus sapientia. Fragment de Sophocle, cité par Stobée, et qui appartenait à une tragédie intitulée Αἴας Λοϰρός. Cicéron le traduit fort librement.

XXXI. Hic mihi afferunt mecliocrilates. Ceci s’adresse aux Péripatéticiens. Voyez la quatrième Tusculane, diap. 19.

Artemisia Ma Mausoli, Cariœ regis. On peut consulter Hérodote, vii, 99 ; Valère Maxime, iv, 6 ; Pline, xxxvi, 3 ; Strabon, xi v, 969 ; Aulu-Gelle, N. A. x, 18.

Promelheus, ille Æschyli. Prométhée enchaîné, v. 378. Οὖϰουν, Προμηθεῦ, τοῦτο γινώσϰεις…

XXXIV. Quod alio loco for tasse tractabimus. Tuscul. ch. 7 et suivants.
LIVRE QUATRIÈME.

I. Numam quoque regem Pythagoreum. Le règne de Numa commença l’an 40 de la fondation de Rome, de sorte qu’il précéda de deux siècles l’arrivée de Pythagore en Italie. Cependant, malgré l’anachronisme, il est clair que la plupart des Romains le croyaient disciple de Pythagore, puisque Ovide ne fait point difficulté de le dire dans les Métamorphoses, livre xv. D’Ol.

II. Id quidem etiam duodecim Tabulœ declarant. Il y a encore sur cette disposition de la loi des douze Tables un passage plus explicite de Cicéron, conservé par saint Augustin, de Civit. Dei, ii 9, et qui se trouve dans les fragments de la République, vi, 10.

III. C. Amafinius exstitit dicens. Cicéron parle souvent d’Amatinius comme d’un écrivain philosophique très-médiocre ; une des principales mentions qu’il en fait est dans le 1er livre des Académiques.

V. Quoniam, quœ Græci. « Ce que les Grecs nomment πάθος, j’aime mieux l’appeler trouble de l’âme que maladie. » — Membre de phrase omis par d’Olivet.

VI. Ejusmodi appctitionem Sfoiei. Il y a ici dans le texte, βούλησις, terme opposé à πάθος, et que notre mot volonté rendrait tout seul imparfaitement. Il s’agit surtout de ne rien perdre des idées. D’Ol.

VII. Ægritudini invidentia. « À la tristesse répond l’envie, invidentia : pour me faire mieux entendre, il faut que j’emploie une expression peu usitée ; car le terme invidia ne se dit pas seulement de celui qui porte envie mais encore de celui qui est envié. » — Membre de phrase omis par d’Olivet.

VIII. Tum paror sapientiam omnem. « L’effroi bannit de mon cœur défaillant toute sagesse. » Vers omis par d’Olivet.

IX. Distinguant illud etiam. « Ils établissent encore une distinction entre la passion, libido, qui s’adresse surtout à la renommée des choses, comme quand on dit qu’un homme est riche, qu’il est dans les dignités : c’est, en quelque façon, le ϰατηγόρημα des dialecticiens, et l’avidité, indigentia, qui s’adresse, directement aux choses elles-mêmes, aux honneurs, à l’argent. » Phrase omise par d’Olivet.

X. Experturbationibus autem primum morbi conficiuntur. Des troubles de l’aine, naissent d’abord les maladies qu’ils nomment νοσήματα, et les affections opposées à ces maladies, et qui ont pour caractère une aversion ou un dédain désordonné pour certaines choses ; viennent ensuite les infirmités, que les Stoïciens appellent αῤῥωστήματα, et les affections contraires. » Phrase omise.

XI. Ut odium mulicrum, quale… Misogyne, qui hait les femmes. C’était le titre d’une ancienne pièce de théâtre que nous n’avons point. D’Ol.

XII. Gravedinosos quosdam, quosdam torminosos. Il y a dans le texte, sujets à la dyssenterie ; mais j’avais besoin d’un équivalent, qui ne fût que d’un mot. D’Ol. Ergo et invidi et malevoli. « C’est ainsi que nous nommons envieux, malveillants, jaloux, miséricordieux, ceux qui sont enclins à ces troubles de l’âme, quoiqu’ils ne s’y laissent pas toujours emporter. On peut par analogie avec les affections corporelles nommer cette sorte d’inclination maladie, pourvu qu’on entende bien que c’est seulement une disposition à la maladie. Lorsque celte disposition Ta au bien, elle s’appelle facilité, et varie d’objet et de degré suivant les hommes ; lorsqu’elle va au mal, elle porte le nom de penchant, ce qui semble entraîner l’idée de chute ; lorsqu’elle ne va ni au mal au bien, le premier nom lui convient encore. » Passage omis.

XIII. Non enim omne vitium partes habet dissentientes. « On ne peut dire que tous les vices soient composés de parties en hostilité manifeste ; ceux qui ne sont plus fort éloignés de la sagesse, se trouvent dans un état qui présente bien, il est vrai, encore quelque contrariété, mais OU il n’y a rien de difforme et de véritablement honteux. Les maladies et les infirmités sont des états vicieux ; mais en peut-on dire autant des troubles de l’âme ? c’est une question. Les vires sont des affections permanentes ; l’état de trouble est passager, et l’on ne Toit guère comment on pourrait le faire rentrer dans l’espèce des vices. » Passage omis.

XV. Qui voluptalem animi nimiam. Vers de Trabéa, poète comique. Voyez le de Finibus, ii, 4 ; et le de Divinat. ii, 9.

XVI. Saxum Tantalo faciunt. Je pourrais dire comme dans le texte :

Pour punir ses forfaits, sa fureur, son orgueil.

Mais quelle grâce a un vers français, qui est tout seul, et qui ne présente qu’une idée vague ? Au reste, les poètes ne sont point d’accord sur la nature du crime que Tantale avait commis, et ils le sont encore moins sur la nature du châtiment. Homère, dans le onzième livre de l’Odyssée, dépeint Tantale mourant de soif et de faim au milieu des eaux et des fruits, qui lui échappent toujours à l’instant qu’il en veut goûter ; et Cicéron, Tuscul. i, 5, avait suivi Homère. Mais il adopte ici la tradition d’Euripide, de Pindare et de Platon, qui représente Tantale ayant la tête au-dessous d’un rocher, dont la chute le menace à tout moment. D’Ol.

Nonnunquam hœc eadem vocabula. « Quelquefois nous rapportons toutes ces expressions au mot frugalitas comme à un chef. S’il ne comprenait l’idée de toutes les vertus, jamais on n’aurait vu passer en proverbe cette locution, homo frugi, l’homme de bien, qui fait tout selon la règle. » Passage omis.

XVIII. Qui se e Leucata prœcipitaverit. Près de Leucade, ville d’Épire, il y avait un rocher fort haut, et dont la pointe avançait sur la mer. Voyez les commentateurs d’Ovide sur le dernier vers de l’Épître de Sapho à Phaon, qui est la 15e des Héroïdes, où l’on apprend que le saut de Leucade était la ressource des amants infortunés. D’Ol.

XXII. Apud Homerum Ajacem multa cum hilaritate. Iliade, vii, 211.

Nec Marcellum apud Clastidium. À Clastidium sur l’Éridan, l’armée des Gaulois et celle des Romains étant en présence, Marcellus tua de sa main le roi des Gaulois, que Plutarque appelle Brilomarus, et d’autres Viridomarus. D’Ol.

M. Allienum Pelignum scuto protexit. Il s’agit ici de Scipion, qui était fils de Paul-Émile. Mais l’histoire ne nous apprend rien sur celle de ses actions qui avait rapport à cet Haliénus. D’Ol.

XXIII. Scipio quidem ille, pontifex maximus. P. Cornélius Scipion Nasica. Quoique souverain pontife, il est appelé ici homme privé, parce que le sacerdoce n’était pas une magistrature chez les Romains. D’Ol.

Nam facinus fecit maximum. « Il accomplit un très-grand fait, lorsque les Grecs venant à plier, il rétablit le combat de sa main, furieux et admirable en même temps ». D’Olivet dit de ces vers : on ne sait d’où sont lires ces deux vers qui sont cités ici dans le texte, ni à quelle action d’Ajax ils ont rapport. Quelques commentateurs, de l’avis desquels est l’abbé Guyet dans ses notes manuscrites, prétendent que ces vers ne sont point du texte, mais y ont élé insérés par une main étrangère.

XXIV. Bene igitur nostri, quum omnia. « C’est donc avec raison que nos pères, voyant que tous les vices sont dans les mœurs, et qu’il n’en est pas de plus repoussant que la colère, ont donné aux hommes colères seuls le nom de moroses. » Passage négligé par d’Olivet.

XXIX. Neque lam terribilis ulla fando. Muret, Var. Lect. viii, 16, reproche à Cicéron d’avoir mal traduit ces vers d’Euripide. Mais la critique de Muret, quoique juste dans le fond ne porte point sur Cicéron, puisqu’il n’est pas l’auteur des vers latins. Ils sont de Pacuvius, qui ne se piquait pas de traduire fidèlement. D’Ol.

XXXIV. Qualis in Leucadia est. Comédie de Turpilius, traduite du grec d’Alexis, comme l’a remarqué Casaubon sur Athénée, liv. iii, c. 15. D’Ol.

XXXVI. Illud laudatur Archytœ. Archytas étant allé de Tarente, sa patrie, à Métaponte où Pythagore enseignait, il y lit un long séjour, pendant lequel il ne songea qu’à bien profiter sous ce philosophe. À son retour il trouva ses terres dans un pitoyable état, par la négligence de son fermier, et ce fut à cette occasion qu’il tint le discours que Cicéron rapporte ici. On peut voir là-dessus Valère-Maxime, iii, l, i. D’Ol.

XXXVIII. Cognitis, quoad possunt… bonorum et malorum finibus. Tout ce qui est traité dans les Tusculanes, suppose une question préliminaire, qui est approfondie dans les cinq livres des Vrais Biens et des Vrais Maux. D’Ol.


LIVRE CINQUIÈME.

I. Et ex eo libro, quem ad me. Traité de la vertu. Ce traité de Brntus s’est malheureusement perdu. Il subsistait encore du temps de Sénèque, qui en cite un fragment, Consol. ad fiel. c. 9. Bouh.

III. Et illos septem qui a Grœcis aoyoi. Solon d’Athènes, Thaïes de Milet, Chilon de Lacédémone, Pittacus de Mitylène, Cléobule de Lindes, Bias de Priène, et Péliandre de Corinthe.

Nec steltatus Cepheus cum uxore. Céphée fut, dit-on, un roi d’Ethiopie, père de la célèbre Andromède, laquelle, après avoir été délivrée d’un monstre marin par Persée, qu’elle épousa ensuite, fut enfin placée au rang des astres avec son père, son mari et sa mère Cassiopée. Voyez Diodore, liv. iv, et Vitruve, liv. ii. D’Ol.

Principe Phliasiorum. Phliasiens, habitants d’une ville du Péloponèse, appelée Phlias/re ou Phliasie, sur les bords de l’Asopus, entre la Sicyonie, l’Argolide, Cléone, et le mont Stymphale. Les Grecs modernes nomment encore ce lieu Sta-Phlica. Bouh.

V. Q. Cœpione, M’Aquilio recordatur. Q. Servilius Cépion, après avoir passé par tous les honneurs de la république, jusque-là qu’on l’avait décoré du titre de défenseur du sénat, eut le malheur de perdre une grande bataille contre les (Timbres. Ses ennemis ayant saisi cette occasion pour le perdre, l’accusèrent de s’être attiré cette disgrâce pour avoir pillé à Toulouse le temple d’Apollon, où il y avait des trésors immenses. Sur cela, le peuple superstitieux le condamna. Les uns disent qu’il mourut dans les prisons ; d’autres, qu’il se retira à Smyrne, où il supporta très-constamment l’exil et la pauvreté. — Pour M’. Aquilius, il n’était que le lieutenant de Q. Oppius, général de l’armée contre Mithridate, lorsqu’il tomba entre les mains de ce prince, qui le lit ignominieusement promener sur un âne, fouetter, et ensuite mourir, en lui faisant verser de l’or fondu dans la bouche. Voyez Aulu-Gelle et Valère-Maxime. Bouh.

VIII. Auctore Aristo et Antiocho. Ariste et Antiochus, deux frères, de la ville d’Ascalon, s’établirent à Athènes, où ils enseignaient la philosophie, suivant les dogmes des Académiciens, mais un peu mêlés de ceux des Stoïciens. Brutus fut disciple du premier, dont Cicéron fait mention en quelques endroits, comme de son ami, et qu’il choisit même pour son hôte en passant par Athènes. Il parle aussi d’Antiochus avec éloge. Bouh.

Quum Athenis imperator. Cicéron prend ici le titre d'imperator qui lui avait été donné à l’occasion de quelques avantages qu’il remporta sur les Parthes, pendant qu’il était proconsul de Cilicie, l’an de Rome 702. Il en partit l’année suivante pour revenir à Rome, et arriva à Athènes le 14 d’octobre. Ce fut dans ce voyage qu’il logea chez Ariste. Bouh.

XII. Archelaum Perdicccrfdium. Perdiccas avait eu ce fils d’une esclave de son frère Alcétas. On ne sait pas comment Archélaùs s’empara du royaume de son père, au préjudice d’un fds légitime qu’il avait laissé, âgé seulement de sept ans, et qu’Archélaùs lit mourir dans la suite. Thucydide lui donne qu’il rendit le premier la Macédoine florissante et qu’il y forma cette belle milice qui devint dans la suite si redoutable. Au milieu de ses prospérités, ce roi fut tué à lâchasse par la trahison d’un jeune homme qu’il aimait beaucoup. Bouh.

XVI. Lenitudo orationis. Vers tiré d’une tragédie de Pacuvius, intitulée Nepfra et imitée de Sophocle.

XVII. Consiliis nostris laus est. Ce vers est le premier des quatre élégiaques gravés au bas de la statue d’Épaminondas, à Thèbes. Voyez Pausanias, IX, 15.

À sole exoriente. Fragment de l’épitapheque fitEnnius pour le grand Scipion.

XVIII. Proinde ita parent. Vers d’Ennius, dans la tragédie d’Atrée.

XIX. An ut Cinnam quater. Cinna fut consul pour la première fois, l’an de Rome 666 ; il fut tué à Ancône par ses propres soldats en 669.

XXII. Et mihi fuit cum Aquino amicitia. Aquinius, ou Aquinus, mauvais poëte. Il est probable que c’est le même dont parle Catulle, Épigram. 14.

XXIII. Ab homine Arpindte didicisset. Arpinum, patrie de Cicéron, était une très-petite ville du pays des Volsques. Elle porte encore aujourd’hui le nom d’Arpino. Bouh.

XXIV. Sidera… cœlo inhœrentia. Les anciens croyaient que les étoiles tenaient au firmament et tournaient avec lui. XXX. Voyez sur les différents systèmes de morale indiqués dans ce chapitre, le second livre des Académiques, 42, et le traité de Finibus.

XXXII. Minas accepit. Trente mines, la moitié d’un talent. Le talent d’Athènes pesait 54 livres Il onces d’argent, suivant l’évaluation rapportée dans les Mémoires de l’Académie des Belles-Lettres, VIII, 399.

XXXV. Prœclara epistola Platonis. Dion de Syracuse, celui dont Plutarque nous a donné la vie. Le passage cité est de la septième lettre de Platon. Bouh.

XXXVII. Ad omnem rationcm Teucri. Teucer était fils de Télamon, roi de Salamine, et fut au siége de Troie avec son frère Ajax. À son retour, son père n’ayant pas voulu le recevoir parce qu’il n’avait pas vengé la mort de son frère, il alla en l’île de Cypre, où il fonda la vdle de Salamine. C’est en cette occasion qu’on lui fait dire le mot dont il s’agit, et qui paraît tiré d’une tragédie de Pacuvius, intitulée Teucer. Bouh.

T. Albucius. Cicéron en parle encore, mais dans un autre esprit, au commencement du premier livre des Académiques. Cet Albucius s’était décerné lui-même les honneurs du triomphe et avait été condamné par le peuple.

Demaratus quidem. Démarate était un de ceux qui gouvernaient la ville de Corinthe, avant que Cypsélus en fût devenu le tyran. Il se relira en Italie avec de grandes richesses, environ 658 ans avant Jésus-Christ. Bouh.

XXXIX. Asclepiadem ferunt. Asclépiade était un des disciples de Platon. Mais son amitié pour Ménédème d’Érétrie, qui, par ses opinions singulières, donna lien à la secte érétrienne, lui lit embrasser cette secte. Bouh.

At vero Polyphemum Homerus. La mémoire a trompé Cicéron, car Homère, qui rapporte le discours de Polyphème dans l’Odyssée, sur la fin du liv. IX, ne lui fait pas tenir ce langage. Bouh.

XL. Si cantharidis vim. Du suc des cantharides on composait un poison, qui était assez en usage chez les anciens. Bouh.