Une nuit dans un harem maure/L’histoire de la dame française

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The Power of lust (extract A night in a moorish harem) Une nuit dans un harem maure
Headline Book Publishing PLC (p. 413-421).

Chapitre XIV

L’histoire de la dame Française

À l’âge de seize ans, j’étais encore pensionnaire dans un couvent à Paris. Lisette, ma compagne de chambre, était mon amie la plus proche. Je lui confiais tous mes secrets et je supposais qu’elle en faisait de même, surtout concernant ce que nous pouvions apprendre sur le mariage et les rapports sexuels, un sujet qui exerçait sur nous une étrange fascination, même pour une fille comme moi qui n’avais eu aucune liaison, mais qui espérais avec impatience un mariage précoce.

Un soir, Lisette entra dans la chambre avec une expression de triomphe. Elle apportait quelque chose dans une petite boîte qu’elle me montra en faisant des mystères. L’étiquette disait : “Un Godemiché Superfin”.

Elle ferma la porte à clé et, ouvrant la boîte, elle sortit un objet en caoutchouc de la taille d’un sexe masculin prêt à l’action. Elle m’expliqua ce que c’était et me dit qu’elle l’avait obtenu de sa modiste comme une grande faveur et l’avait payé cinq cents francs. Elle était impatiente de l’essayer.

« Mais, Lisette, dis-je, si nous l’essayons et qu’un jour nous nous marions, nos maris s’en rendront compte.

— Oh ! dit-elle, nous pourrions facilement les tromper ».

Après avoir rempli le godemiché d’eau tiède et l’avoir attaché à mes reins avec ses sangles, elle me persuada de jouer le rôle de l’homme. Elle me poussa dans le lit et me parut savoir parfaitement comment je devais la monter. Loin d’être blessée par cette chose, Lisette sembla en apprécier tous les mouvements, depuis le moment où je l’introduisis en elle jusqu’à ce qu’elle s’effondre en poussant un profond soupir.

Après un moment, elle était prête à me rendre la pareille. Quand elle l’eut ajusté, je sentis cette chose chaude entrer légèrement en moi en me procurant une sensation pas désagréable. Puis elle poussa de toutes ses forces et déchira ma virginité. Cela me fit souffrir si cruellement que je la repoussai et fondis en larmes pendant que le sang coulait de ma plaie le long de mes cuisses. J’étais terriblement en rage contre Lisette, mais finalement je lui pardonnai quand elle me dit que mon frère avait pris sa virginité un jour qu’elle m’avait rendu visite.

Lisette et moi nous sommes mariées peu de temps après avoir quitté l’école, elle à un gentilhomme de la campagne et moi à un officier. Lisette n’était pas mariée depuis longtemps quand j’eus de bonnes raisons de supposer que sa liaison avec mon frère continuait. Je lui écrivis en faisant allusion à mes soupçons et en la priant de me rendre visite afin de la persuader de mettre un terme à une relation si dangereuse, à la fois pour elle et pour mon frère.

Elle répondit en disant qu’elle ne pouvait pas me rendre visite maintenant, mais qu’elle serait heureuse que j’accepte de recevoir sa sœur célibataire, ajoutant que c’était une fille timide et réservée et qu’une visite à Paris lui ferait du bien. Sa sœur Amie vint donc en temps voulu et je l’accueillis chaleureusement, bien que je ne l’aie jamais vue auparavant.

C’était une belle fille, mais d’apparence très masculine, bien qu’elle parût très réservée. Ses traits étaient agréables mais plutôt marqués, et bien qu’elle soit assez grande et large d’épaules, elle avait une petite poitrine et des cuisses fines. Elle portait les cheveux très courts, même par rapport à la mode du moment chez les jeunes filles. Mon mari était à ce moment-là au loin avec son régiment, et je pensais que ce serait gentil de permettre à Amie de dormir avec moi.

Quand nous nous allâmes nous coucher, elle sembla très embarrassée à l’idée de se mettre au lit, mais finalement elle m’y rejoignit. Je la pris dans mes bras et l’embrassai affectueusement. Elle me rendit mes baisers et mes caresses avec tant d’ardeur que j’aurais voulu que ce soit Louis, mon mari, qui soit à sa place. Il était absent depuis assez longtemps pour que mes sens soient comme de l’amadou, prêts à s’enflammer à la moindre étincelle.

Nous nous sommes donc embrassées mutuellement en joignant nos lèvres. Je sentis quelque chose contre ma cuisse qui ne pouvait pas être le bras d’Amie, car ses deux bras étaient autour de moi. Je posai ma main et sentis que c’était un sexe d’homme, chaud et palpitant. Je poussai un cri et repoussai violemment mon compagnon de lit.

« Tu n’es pas la sœur de Lisette ! m’exclamai-je de façon absurde.

— C’est vrai, charmante Renée, je suis son frère, mais personne d’autre qu’elle ne le saura jamais. Voulez-vous bien accorder à Armand un baiser aussi doux que ceux que vous venez de donner à Amie ? ».

Il m’attira vers lui en parlant ainsi, son beau visage brûlant de passion.

J’hésitai, mais mon fourreau était encore gonflé d’émotion et je le laissai à nouveau me prendre dans ses bras sans résister. Ce n’était pas la leçon de morale que j’avais préparée pour Lisette. Le désir parcourait toutes mes veines ; je rendis ses baisers à Armand ; j’ouvris mes jambes pour faciliter l’introduction. Le contact de son gland sous mes poils me sembla comme la première bouchée d’un fruit délicieux présenté inopinément aux lèvres d’un voyageur assoiffé. Je le pris si avidement et l’avalai avec un tel plaisir que j’eus honte de moi-même. Armand penserait sans doute qu’il n’était pas le premier à profiter de l’absence de mon mari.

Mais je ne pouvais pas m’en empêcher ; mon corps était séduit avant même que j’y consente. Il était trop tard maintenant pour ériger une barrière de vertu. Je fus pénétrée dans les profondeurs secrètes et sensibles où le désir règne en maître.

La rapidité et la force des coups donnés par Armand montraient la vigueur de ses dix-sept ans. Je fus transportée au septième ciel dans les bras de ce garçon amoureux. Quand je repris enfin conscience des choses terrestres, nous restâmes tellement immobiles que, pendant quelques instants, il n’y eut aucun mouvement dans le lit, sauf la tige rétrécie d’Armand se retirant lentement de mon fourreau qui se vidait de ses fluides embaumés.

La visite d’Armand dura une semaine et n’éveilla aucun soupçon chez mes amis ou mes serviteurs, et cette intrigue ne fut connue que de Lisette, qui se moqua de moi sans pitié. Ce fut une semaine d’abandon à un plaisir sans limites. Je demandais parfois à Armand, dans l’intimité de ma chambre, de prendre dans sa malle sa tenue masculine et de la passer. Il avait alors l’air d’un jeune homme mince et efféminé, d’un simple garçon au beau visage, très différent de l’Amazone dont il avait l’air dans des vêtements de fille.

Mais si je me moquais de son air efféminé, il donnait immédiatement la preuve la plus convaincante de sa virilité. Jamais une étreinte de mon mari ne m’avait apporté un tel plaisir. La fornication, tellement insipide quand elle est légale, est tellement délicieuse quand elle est volée. Les nuits lascives ne nous suffisaient plus ; nous nous retirions tous les après-midi sous prétexte de faire la sieste. À chaque étreinte, son énergie nouvelle m’envoûtait et je fondais sous ses assauts ardents.

Mais bientôt des marques sombres et profondes encerclèrent les yeux d’Armand, il maigrissait rapidement, et quand finalement il me quitta pour rentrer chez lui, une fièvre terrible le consumait. Quant à moi, je devins aussi grasse qu’il maigrissait, et mes joues resplendissaient de ce plaisir volé.

Quand mon mari rentra à la maison en permission, il n’eut pas l’occasion de me reprocher mon manque d’ardeur. La vie commençait cependant à devenir monotone, quand nous reçûmes une invitation de Lisette, appuyée par son mari, Adolphe, à visiter leur région, invitation que nous acceptâmes. Le premier soir, nous restâmes assez tard. Nous avions beaucoup de choses à nous raconter et le champagne coulait à flots. J’aimais bavarder avec un homme agréable comme Adolphe, d’autant plus qu’il était bien en chair et joyeux. Cela me changeait agréablement de la présence continuelle de mon mari, qui était mince et sérieux.

Lisette et moi continuâmes de parler après le départ de nos maris. En achevant une autre bouteille de vin qu’ils avaient laissé ouverte, nous sommes passées aux confidences. Nous avons fini par nous déshabiller près du poêle et monter à l’étage avec nos vêtements à la main. Debout et en chemise, nous comparions nos formes : comme par le passé, elles étaient très semblables. Nos poitrines s’écrasèrent l’une contre l’autre et nous joignîmes nos petites bouches du bas.

« Pourquoi restons-nous là, dis-je, alors que nous pourrions aller nous coucher et faire tout ce que nous voulons ?

— Suppose, dit-elle, que nous nous trompions en retournant à nos chambres et que nous échangions nos maris ? ».

Je regardai Lisette pour voir si elle avait deviné mes propres pensées adultères et si elle était vraiment sérieuse. Elle sourit et hocha la tête ; moi aussi. Le vin et le désir se combinèrent pour nous amener à cette folie. Il fut convenu qu’elle prendrait mes vêtements et que je prendrais les siens avec moi, au cas où il serait nécessaire de s’enfuir en vitesse vers nos propres chambres. Quand elle posa la main sur la poignée de la porte menant à la chambre de mon mari, je ressentis une pointe de jalousie, mais je la laissai passer et j’entrai dans la chambre d’Adolphe.

Il dormait tranquillement. Je posai les vêtements de Lisette sur une chaise et me mis au lit avec lui. J’attendis quelques instants que les violents battements de mon cœur se calment, puis me blottissant contre lui, je le serrai dans ses bras. Je repoussai sa moustache et l’embrassai sur les lèvres. Il ne se réveillait toujours pas. Puis je remontai sa chemise pour sentir ses puissantes cuisses et je jouai avec ses organes génitaux. Son sexe grandit sous ma main, et il se réveilla en m’entourant de ses bras. Je lui rendis ses baisers et ses caresses.

« Eh, Lisette, dit-il, comme tu es bonne ce soir ».

Je répondis par des baisers. Puis il monta sur moi et bientôt je sentis sa verge entrer en moi. Elle était plus grosse que ce à quoi j’étais habituée, mais très douce. C’était un morceau de choix pour les lèvres gloutonnes qu’elle franchissait et qui se refermèrent sur elle avec le plus vif appétit. Le ventre d’Adolphe se pressa contre le mien, jusqu’à ce que nos poils se confondent en une seule toison et que chaque muqueuse de mon fourreau caresse son membre. Avant qu’il puisse donner une autre poussée, je fus envahie par le plaisir.

Adolphe n’avait pas encore atteint l’orgasme. Il donna deux ou trois poussées paresseuses pendant que mon plaisir se calmait.

« Je rêvais de Renée, dit-il, quand je me suis réveillé. »

De toute ma force, je le repoussai jalousement comme Lisette l’aurait fait si elle avait été à ma place. Puis je lui tournai le dos. Il réalisa alors quelle confession stupide il m’avait faite.

« Ma douce Lisette, dit-il, je me soucie comme d’une guigne de Renée ; elle n’est pas la moitié aussi jolie que toi ».

Je haussai obstinément les épaules. Je jouais le rôle de Lisette et elle ne se serait pas calmée. Il se blottit contre mon dos et me prit dans ses bras. Je pouvais sentir sa tige raide se presser contre mes fesses. Il serra mes cuisses et caressa mes seins en m’embrassant la nuque, mais je ne me retournai pas.

Son désir était tellement excité par son étreinte inachevée qu’il me communiqua enfin son excitation. J’étais maintenant prête pour un nouvel assaut, alors je tournai la tête et l’embrassai. Il m’a rapidement retournée sur le dos et monta violemment à la charge. Une succession rapide de plongées réveilla à nouveau la sensibilité de mon fourreau.

Ma bouche se perdait dans sa moustache et nos baisers se succédaient rapidement. La chaleur du frottement devint de plus en plus intense, s’étendant en ondes électriques de notre point de contact à tout mon corps, et le plaisir coupable culmina en un frisson de jouissance. Adolphe jouit en même temps et me paya un tribut aussi abondant que son excitation avait été longue. Son grand corps semblait se dissoudre dans mon ventre.

Puis il s’écroula sur moi et y resta pendant quelques instants, trop faible pour me soulager de son poids. Il sombra bientôt dans un profond sommeil, sa main agrippant toujours un de mes seins, une lourde cuisse posée sur les miennes. Avec précaution, je me dégageai progressivement et m’enfuis de la pièce, ruisselant à chaque pas. Lisette m’attendait avec impatience, la jalousie peinte sur son visage.

« Qu’avez-vous fait tout ce temps ? demanda-t-elle.

— La même chose que toi, je suppose », dis-je en riant.

— Je suis ici depuis une heure et demie, dit-elle. Le danger m’a dessoûlée dès que je suis entrée dans la chambre de Louis, et je n’ai pas osé me coucher près de lui. »

Nous retournâmes chacune à notre chambre, Lisette presque en pleurs et moi au bord d’éclater de rire. Pendant le reste de notre séjour, elle me surveilla de très près pour voir si je ne restais pas un moment seule avec Adolphe. Elle n’avait pas besoin d’être aussi méfiante, car il était parfaitement inconscient et, pour ma part, ma curiosité le concernant était satisfaite.

À notre retour à Paris, Louis rejoignit l’armée. J’avais tellement pris goût au changement que je me réjouis des attentions d’un jeune duc. Il recherchait ma compagnie à chaque occasion publique. Enfin, il se présenta chez moi. La veille, il m’avait envoyé un magnifique collier de diamants et il me fallait maintenant le rendre si je ne voulais pas donner suite à cette intrigue.

Dans l’attente de cette rencontre, je m’habillai avec autant de soin que possible. Une élégante robe de soie rose décolletée montrait avantageusement mes seins et je portais le collier de diamants. Le duc le remarqua avec un sourire de plaisir au moment où j’entrai dans le salon. Il vint s’agenouiller à mes pieds et m’embrassa la main, puis il se leva et nos lèvres se rencontrèrent.

Je consentis à le retrouver plus tard dans la journée dans un endroit sûr, et tout se serait bien passé s’il avait pris congé, mais le duc prolongea l’entrevue en continuant de m’embrasser. Bien que je n’attende pas mon mari avant un jour ou deux, un serviteur pouvait encore entrer dans le salon. Je me levai pour le faire partir, mais il restait assis.

Le bras autour de ma taille, il m’attira vers lui et déplaça ses baisers de mon cou vers mes seins. Je me penchai et embrassai son front blanc. Le désir prenait le contrôle de tous les deux. La main du duc glissa sous mes jupes et explora tous les mystères qui s’y cachaient. Puis il passa une de mes jambes par dessus ses genoux et je me retrouvai assise à califourchon sur ses cuisses, prise dans son étreinte et nos lèvres jointes.

Nous étions fous de prendre un tel risque dans cette position, alors que quelques heures plus tard nous aurions pu profiter l’un de l’autre en toute sécurité. Le duc sortit sa queue raide et je le sentis me supplier d’entrer entre mes cuisses. Je me levai à moitié pour m’arracher de ses bras, mais avec si peu de conviction qu’il me reprit.

Je m’assis directement sur son gland et mon poids facilita son entrée. Cela me remplit d’une sensation de plaisir si exquise que je m’abandonnai sans contrôle à mon désir. Il ne pouvait pas bouger librement, mais je l’aidai en ondulant des reins, ce qui déclencha mon plaisir. Mon orgasme se prolongeait et je n’avais pas fini de jouir quand mon mari ouvrit la porte et resta foudroyé à cette vue. Je sautai en arrière hors des bras du duc et ma robe retomba en couvrant ma nudité. Mais le duc était en train de jouir. Le sperme jaillissant de son gland épanoui éclaboussa ma robe et mes jupons.

Je restai immobile un instant, retournant dans mon cerveau des pensées incongrues, entre autres que ma belle robe rose était abîmée par les éclaboussures. En un instant je me levai et m’élançai hors de la pièce. Je m’enveloppai dans un long manteau à capuche tout en me sauvant dans le hall inférieur pour gagner la porte d’entrée. En la franchissant, j’entendis des piétinements et un fracas de meubles dans le salon au-dessus. C’était sans doute mon mari et le duc, engagés dans une lutte à mort.

Quelle en a été l’issue, je ne l’ai jamais su. Je suis arrivée à la gare au moment où un train allait partir. J’y suis montée et cela m’amena à Marseille. Même alors, je ne me sentis en sécurité qu’après avoir mis la Méditerranée entre la France et moi.