Une nuit dans un harem maure/La seconde histoire du capitaine

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The Power of lust (extract A night in a moorish harem) Une nuit dans un harem maure
Headline Book Publishing PLC (p. 389-392).

Chapitre X

La seconde histoire du Capitaine

Quand j’atteignis l’âge de seize ans, j’étais encore un gringalet, mais, comme j’avais une intrigue avec une femme de chambre, je me prenais tout à fait pour un homme. Un soir, j’étais au théâtre avec plusieurs autres jeunes nobles. Le personnage de Cléopâtre était magnifiquement campé par une actrice d’origine irlandaise que j’appellerai Charlotte. Elle était d’une taille colossale, mais avec des proportions parfaites. Le teint sombre de son beau visage lui conférait une réelle ressemblance avec la reine égyptienne, dont elle dessinait le personnage voluptueux et la nature amoureuse si finement que tous les hommes de la maison en étaient séduits ; pourtant cette femme magnifique avait près de cinquante ans. Sa constitution puissante avait triomphé du temps.

À la fin de la pièce, nous allâmes au foyer et je lui fus présenté. Sa personne, son corps, ne perdaient rien de leur charme lors qu’on s’approchait d’elle, bien qu’on puisse distinguer un ou deux fils d’argent dans ses cheveux brillants. Ses yeux avaient l’éclat de la jeunesse, ses lèvres étaient pleines et rouges et ses dents étaient aussi blanches que des perles. Dès qu’elle entendit mon nom, elle manifesta un profond intérêt ; une lueur de tendresse apparut dans ses yeux et son teint s’éclaira lorsqu’elle commença à parler de mon père.

J’avais entendu parler des soucis que mon père avait donnés à ses amis dans sa jeunesse à cause de son engouement pour une actrice. Je ne pouvais plus mettre en doute que c’était elle qui se tenait devant moi. Le nom de Charlotte n’était associé à aucun scandale – fait remarquable pour une actrice. Peut-être que sa liaison avec mon père avait été sa seule folie.

« Venez au petit souper qui nous réunira chez moi après le théâtre », me demanda-t-elle.

Je promis de venir et, de ce fait j’y rencontrai plusieurs acteurs et gens de du théâtre. Nous eûmes un souper modeste plus riche en traits d’esprit qu’en spiritueux. Je m’assis à côté de Charlotte qui semblait ne pas pouvoir me quitter des yeux.

Quand les invités se levèrent pour partir, je m’attardai à la porte, et ils s’en allèrent sans remarquer que je restais. Une impulsion réciproque nous fit tomber dans les bras l’un de l’autre.

« Oh, comme j’aurais aimé que tu sois mon fils ! Il aurait dû en être ainsi.

Je n’étais pas d’humeur à être pris pour un bébé. En m’étreignant, le beau corps voluptueux de cette actrice royale suscitait bien d’autres émotions.

— Est-ce votre chambre ? dis-je en l’attirant vers une porte.

— Quelle question, Georgie, dit-elle », alors qu’une rougeur cramoisie s’étendait de ses joues jusqu’à ses seins magnifiques. Elle portait son costume de Cléopâtre, sur lequel elle avait jeté un long manteau après la représentation. Ce manteau était tombé. Il était évident qu’elle n’avait prévu aucun rendez-vous, car elle se dirigea à contrecœur vers la porte — mais elle me rendit le baiser passionné que je déposai sur sa bouche pleine. Elle était si grande qu’elle dut se pencher légèrement pour cela.

Dès que nous entrâmes dans la chambre, elle s’assit sur le lit et couvrit son visage de ses mains. J’en profitai pour me dépouiller de la plupart de mes vêtements, puis je m’approchai furtivement d’elle et j’embrassai son épaule ronde dénudée. Elle se leva et, me prenant dans ses bras comme si j’étais un enfant, elle me fit traverser la pièce de long en large.

« Oh ! Georgie, Georgie, s’écria-t-elle. C’est presque un inceste, mais je ne peux rien te refuser, moi qui n’ai laissé aucun homme m’embrasser depuis ces délicieux jours d’autrefois ».

Elle continuait d’aller et venir en me portant toujours dans ses bras. Mon visage reposait sur ses seins, chacun aussi gros que ma tête. Comme je les embrassais avec passion, ma main droite descendit vers ses cuisses, en rejeta le fin tissu oriental et y découvrit une touffe frisée. En poussant plus loin, elle trouva deux lèvres chaudes et humides. Je relevai mon visage vers le sien et nous échangeâmes un baiser. Il était bien différent de ceux qu’elle m’avait donnés jusqu’ici. Il était aussi voluptueux que le mien et il se prolongea jusqu’à ce que je sente que ses autres lèvres se gonflent et s’échauffent sous ma main.

Charlotte me déposa rapidement sur le lit. Son humeur avait évolué de la tendresse maternelle vers la passion fougueuse. Elle me mit sur le dos et bondit sur moi. Elle m’entoura de ses grands bras musclés ; ses lourdes cuisses se posèrent sur les miennes. Bien qu’immenses, on aurait dit celles d’une jeune fille. Ce fut sa main qui guida ma tige rigide dans son épaisse profusion de poils jusqu’à ce qu’elle entre et s’enfonce jusqu’à la garde sous l’impulsion de ses puissants coups de reins. J’étais si fermement cloué sur le lit par son poids que je ne pouvais plus bouger. Je me sentais comme si j’étais sur le point d’être violé comme une femme. C’était une sensation nouvelle tout à fait agréable.

Charlotte se retourna brusquement sur le dos sans relâcher sa prise le moins du monde et je me retrouvai sur elle, mais c’était elle qui contrôlait toujours la situation. Ses bras et ses jambes s’enroulaient autour de moi de façon si serrée que mes os en craquaient presque. Seul le mouvement ondulant de ses reins déplaçait nos corps étroitement collés l’un à l’autre. Sa bouche était soudée à la mienne comme si elle allait me dévorer ; elle pressait son ventre contre mon gland.

Je sentis l’orgasme m’envahir dans sa puissante étreinte. À ce moment, ses muscles commencèrent à se détendre et elle déchargea généreusement ses fluides. J’éjaculai sans retenue, en jets abondants qui rendaient bien hommage au magnétisme de sa beauté épanouie. L’extase dura quelque temps, même après que j’aie perdu tout ressort puis cela se calma peu à peu.

« Maintenant, il faut que tu partes, vilain garçon », dit tendrement Charlotte en m’embrassant et en me tapant sur les fesses. « Dans dix minutes, ma servante viendra pour me déshabiller ».

J’étais à peine capable de me sortir de ses bras après un orgasme aussi long et épuisant. J’étais comme une orange pressée et sucée ; ma vigueur était partie. Par chance, mon bateau devait appareiller le lendemain — j’étais aspirant à mon premier commandement et je devais y aller. Si notre intrigue s’était poursuivie, cela aurait ruiné sa réputation et ma santé.

« Capitaine, racontez-nous encore une autre histoire », dirent toutes les femmes. Et je leur obéis.