Union ouvrière/Appel aux ouvriers et ouvrières

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(p. 109-110).

APPEL AUX OUVRIERS


OUVRIERS ET OUVRIÈRES,



C’est en votre nom, et en vue de votre bien-être et de votre bonheur commun, que je viens, mes sœurs et mes frères, vous demander votre concours, votre appui pour édifier le premier PALAIS qui doit recevoir vos jeunes enfants, vos pauvres frères blessés en travaillant, et vos vieux pères exténués de fatigues.

Que tous ceux parmi vous qui se sentent dans le cœur un élan d’amour unissent leurs généreux efforts, et coopèrent, chacun selon ses moyens, à la prompte réalisation de cette grande œuvre ! Et vous, Agricol Perdiguier, l’historien et réformateur du compagnonnage  ; vous, Pierre Moreau, le hardi rénovateur du compagnonnage  ; vous, Gosset, père des forgerons, l’améliorateur du compagnonnage  ; vous, Vinçard, l’écrivain-poète-chansonnier ; vous, Poncy, Savinien Lapointe, Ponty, Duquenne, Durand, Rolly, etc., etc.

Vous, Elisa Moreau, Louise Crombach, Antoinette Quarré, Marie Carpentier, Elisa Fleury, etc.

Vous, rédacteurs de la Ruche, de l’Atelier, du Populaire, de l’Artisan, du Nouveau-Monde, du Travail, etc.

Vous tous enfin, ouvriers-poètes, écrivains, orateurs, musiciens, hommes et femmes d’intelligence et de bon-vouloir, je vous fais ici un appel solennel, — Je vous somme, au nom de nos frères divisés et malheureux, au nom de l’amour de l’humanité, — au nom de vous-mêmes, de prêcher en paroles et en écrits : L’UNION UNIVERSELLE DES OUVRIERS ET OUVRIÈRES.

À l’œuvre donc ! à l’œuvre, mes frères. Le travail sera rude, les difficultés nombreuses ; mais songez à la grandeur du but !… à la grandeur de la récompense !

Par vous, l’UNITÉ HUMAINE CONSTITUÉE.