Vénus physique/page 6
CHAPITRE PREMIER
Distribution des différentes races d’hommes selon les différentes parties de la Terre.
Si les premiers hommes blancs qui en virent de noirs les avoient trouvés dans les forêts, peut-être ne leur auroient-ils pas accordé le nom d’hommes. Mais ceux qu’on trouva dans de grandes villes, qui étoient gouvernés par de sages Reines,[1] qui fasoient fleurir les Arts et les Sciences dans des temps où presque tous les autres peuples étoient des barbares ; ces Noirs-là auroient bien pu ne pas vouloir regarder les Blancs comme leurs freres.
Depuis le tropique du Cancer jusqu’au tropique du Capricorne l’Afrique n’a que des habitans noirs. Non seulement leur couleur les distingue, mais ils différent des autres hommes par tous les traits de leur visage : des nez larges et plats, de grosses levres, et de la laine au lieu de cheveux, paroissent constituer une nouvelle espece d’hommes.[2]
Si l’on s’éloigne de l’équateur vers le pôle antarctique, le noir s’éclaircit, mais la laideur demeure : on trouve ce vilain peuple qui habite la pointe méridionale de l’Afrique.[3]
Qu’on remonte vers l’orient, on verra des peuples dont les traits se radoucissent et deviennent plus réguliers, mais dont la couleur est aussi noire que celle qu’on trouve en Afrique.
Après ceux-là, un grand peuple basané est distingué des autres peuples par des yeux longs, étroits, et placés obliquement.
Si l’on passe dans cette vaste partie du Monde qui paroît séparée de l’Europe, de l’Afrique et de l’Asie, on trouve, comme on peut croire, bien de nouvelles variétés. Il n’y a point d’hommes blancs : cette terre peuplée de nations rougeâtres et basanées de mille nuances, se termine vers le pôle antarctique par un cap et des isles habitées, dit-on, par des Géants. Si l’on en croit les relations de plusieurs voyageurs, on trouve à cette extrémité de l’Amérique une race d’hommes dont la hauteur est presque double de la nôtre.
Avant que de sortir de notre continent, nous aurions pu parler d’une autre espece d’hommes bien différens de ceux-ci. Les habitans de l’extrémité septentrionale de l’Europe sont les plus petits de tous ceux qui nous sont connus : les Lappons du côté du nord, les Patagons du côté du midi, paroissent les termes extrêmes de la race des hommes.
Je ne finirois point si je parlois des habitans des isles qu’on rencontre dans la mer des Indes, et de celles qui sont dans ce vaste océan qui remplit l’intervalle entre l’Asie et l’Amérique. Chaque peuple, chaque nation y a sa forme.
Si l’on parcouroit toutes ces isles, on trouveroit peut-être dans quelques-unes des habitans bien plus embarrassans pour nous que les Noirs ; auxquels nous aurions bien de la peine à refuser ou à donner le nom d’hommes. Ces habitans des forêts de Borneo dont parlent quelques voyageurs, si semblables d’ailleurs aux hommes, en pensent-ils moins pour avoir des queues de singes ? Et ce qu’on n’a fait dépendre ni du blanc ni du noir dépendra-t-il du nombre des vertebres ?
Dans cet isthme qui sépare la mer du nord de la mer pacifique, on dit[4] qu’on trouve des hommes plus blancs que tous ceux que nous connoissons : leurs cheveux seroient pris pour la laine la plus blanche : leurs yeux, trop foibles pour la lumiere du jour, ne s’ouvrent que dans l’obscurité de la nuit ; ils sont dans le genre des hommes ce que sont parmi les oiseaux les chauve-souris et les hiboux. Quand l’astre du jour a disparu, et laissé la Nature dans le deuil et dans le silence ; quand tous les autres habitans de la Terre accablés de leurs travaux, ou fatigués de leurs plaisirs, se livrent au sommeil ; le Darien s’éveille, loue ses Dieux, se réjouit de l’absence d’une lumiere insupportable, et vient remplir le voide de la Nature. Il écoute les cris de la chouette avec autant de plaisir que le berger de nos contrées entend le chant de l’alouette, lorsqu’à la premiere aube, hors de la vue de l’épervier, elle semble aller chercher dans la nue le jour qui n’est pas encore sur la Terre : elle marque par le battement de ses ailes la cadence de ses ramages : elle s’éleve et se perd dans les airs : on ne la voit plus qu’on l’entend encore : ses sons, qui n’ont plus rien de distinct, inspirent la tendresse et la rêverie : ce moment réunit la tranquillité de la nuit avec les plaisirs du jour. Le Soleil paroît ; il vient rapporter sur la Terre le mouvement et la vie, marquer les heures, et destiner les différens travaux des hommes. Les Dariens n’ont pas attendu ce moment ; ils sont déjà tous retirés. Peut-être en trouve-t-on encore à table quelques-uns qui, après avoir farci leur ventre de ragoûts, épuisent leur esprit en traits et en pointes. Mais le seul homme raisonnable qui veille, est celui qui attend midi pour un rendez-vous : c’est à cette heure, c’est à la faveur de la plus vive lumiere qu’il doit tromper la vigilance d’une mere, et s’introduire chez sa timide amante.
Le phénomene le plus remarquable, et la loi la plus confiante sur la couleur des habitans de la Terre, c’est que toute cette large bande qui ceint le globe d’orient en occident, qu’on appelle la zone torride, n’est habitée que par des peuples noirs, ou fort basanés. Malgré les interruptions que la mer y cause, qu’on la suive à travers l’Afrique, l’Asie et l’Amérique, soit dans les isles, soit dans les continens, on n’y trouve que des nations noires : car ces hommes nocturnes dont nous venons de parler, et quelques Blancs qui naissent quelquefois, ne méritent pas qu’on fasse ici d’exception.
En s’éloignant de l’équateur, la couleur des peuples s’éclaircit par nuances. Elle est encore fort brune au-delà du tropique ; et l’on ne la trouve tout-à-fait blanche que lorsqu’on s’avance dans la zone tempérée. C’est aux extrémités de cette zone qu’on trouve les peuples les plus blancs. La Danoise aux cheveux blonds éblouit par sa blancheur le voyageur étonné : il ne sauroit croire que l’objet qu’il voit, et l’Afriquaine qu’il vient de voir, soient deux femmes.
Plus loin encore vers le nord, et jusques dans la zone glacée, dans ce pays que le Soleil ne daigne pas éclairer en hiver, où la terre, plus dure que le soc, ne porte aucune des productions des autres pays ; dans ces affreux climats on trouve des teints de lis et de roses. Riches contrées du midi, terres du Pérou et du Potoli, formez l’or dans vos mines ; je n’irai point l’en tirer ; Golconde, filtrez le suc précieux qui forme les diamans et les rubis ; ils n’embelliront point vos femmes, et sont inutiles aux nôtres : qu’ils ne servent qu’à marquer tous les ans le poids et la valeur d’un Monarque[5] imbécille, qui pendant qu’il est dans cette ridicule balance perd ses États et sa liberté.
Mais dans ces contrées extrêmes, où tout est blanc et où tout est noir, n’y a-t-il pas trop d’uniformité ? et le mélange ne produiroit-il pas des beautés nouvelles ? C’est sur les bords de la Seine qu’on trouve cette heureuse variété : dans les jardins du Louvre, un beau jour d’été, vous verrez tout ce que la Terre entiere peut produire de merveilles.
Une brune aux yeux noirs brille de tout le feu des beautés du Midi ; des yeux bleus adoucissent les traits d’une autre : ces yeux portent par-tout où ils sont les charmes de la blonde. Des cheveux châtains paroissent être ceux de la nation. La Françoise n’a ni la vivacité de celles que le Soleil brûle, ni la langueur de celles qu’il n’échauffe pas : mais elle a tout ce qui les fait plaire. Quel éclat accompagne celle-ci ! Elle paroît faite d’albâtre, d’or et d’azur : j’aime en elle jusqu’aux erreurs de la Nature, lorsqu’elle a un peu outré la couleur de ses cheveux. Elle a voulu la dédommager par une nouvelle teinte de blanc d’un tort qu’elle ne lui a point fait. Beautés qui craignez que ce soit un défaut, n’ayez point recours à la poudre ; laissez s’étendre les roses de votre teint ; laissez-les porter la vie jusques dans vos cheveux… J’ai vu des yeux verts dans cette foule de beautés, et je les reconnoissois de loin : ils ne ressembloient, ni à ceux des nations du Midi, ni à ceux des nations du Nord.
Dans ces jardins délicieux le nombre des beautés surpasse celui des fleurs : et il n’en est point qui aux yeux de quelqu’un ne l’emporte sur toutes les autres. Cueillez de ces rieurs, mais n’en faites pas des bouquets : voltigez, amans, parcourez-les toutes ; mais revenez toujours à la même, si vous voulez goûter des plaisïrs qui remplissent votre cœur.
CHAPITRE II
Explication du phénomene des différentes couleurs dans les systêmes des œufs et des vers.
Tous ces peuples que nous venons de parcourir, tant d’hommes divers, sont-ils sortis d’une même mere ? Il ne nous est pas permis d’en douter. Ce qui nous reste à examiner, c’est comment d’un seul individu il a pu naître tant d’especes si différentes. Je vais hasarder sur cela quelques conjectures.
Si les hommes ont été d’abord tous formés d’œuf en œuf, il y auroit eu dans la premiere mere des œufs de différentes couleurs qui contenoient des suites innombrables d’œufs de la même espece, mais qui ne dévoient éclore que dans leur ordre de développement après un certain nombre de générations, et dans les temps que la Providence avoit marqués pour l’origine des peuples qui y étoient contenus. Il ne seroit pas impossible qu’un jour la suite des œufs blancs qui peuplent nos régions venant à manquer, toutes les nations européennes changeassent de couleur : comme il ne seroit pas impossible aussi que la source des œufs noirs étant épuisée, l’Ethiopie n’eût plus que des habitans blancs. C’est ainsi que dans une carriere profonde, lorsque la veine de marbre blanc est épuisée, l’on ne trouve plus que des pierres de différentes couleurs qui se succedent les unes aux autres. C’est ainsi que des races nouvelles d’hommes peuvent paroître sur la Terre, et que les anciennes peuvent s’éteindre.
Si l’on admettoit le systême des vers, si tous les hommes avoient d’abord été contenus dans ces animaux qui nageoient dans la semence du premier homme, il faudroit dire des vers ce que nous venons de dire des œufs : le ver pere des Negres contenoit de ver en ver tous les habitans de l’Ethiopie ; le ver darien, le ver hottentot, et le ver patagon, avec tous leurs descendans, étoient déjà tous formés, et devoient peupler un jour les parties de la Terre où l’on trouve ces peuples.
CHAPITRE III
Productions de nouvelles especes.
Ces systêmes des œufs et des vers ne sont peut-être que trop commodes pour expliquer l’origine des Noirs et des Blancs : ils expliqueroient même comment des especes différentes pourroient être sorties de mêmes individus. Mais on a vu dans la dissertation précédente quelles difficultés on peut faire contre.
Ce n’est point au blanc et au noir que se réduisent les variétés du genre humain ; on en trouve mille autres : et celles qui frappent le plus notre vue ne coutent peut-être pas plus à la Nature que celles que nous n’appercevons qu’à peine. Si l’on pouvoit s’en assurer par des expériences décisives, peut-être trouveroit-on aussi rare de voir naître avec des yeux bleus un enfant dont tous les ancêtres auroient eu les yeux noirs, qu’il l’est de voir naître un enfant blanc de parens negres.
Les enfans d’ordinaire ressemblent à leurs parens : et les variétés même avec lesquelles ils naissent sont souvent des effets de cette ressemblance. Ces variétés, si on les pouvoit suivre, auroient peut-être leur origine dans quelqu’ancêtre inconnu. Elles se perpétuent par des générations répétées d’individus qui les ont, et s’effacent par des générations d’individus qui ne les ont pas. Mais, ce qui est peut-être encore plus étonnant, c’est, après une interruption de ces variétés, de les voir reparoître ; de voir l’enfant qui ne ressemble ni à son pere ni à sa mere, naître avec les traits de son aïeul. Ces faits, tout merveilleux qu’ils sont, sont trop fréquens pour qu’on les puisse révoquer en doute.
La Nature contient le fonds de toutes ces variétés : mais le hasard ou l’art les mettent en œuvre. C’est ainsi que ceux dont l’industrie s’applique à satisfaire le goût des curieux, sont, pour ainsi dire, créateurs d’especes nouvelles. Nous voyons paroître des races de chiens, de pigeons, de serins, qui n’étoient point auparavant dans la Nature. Ce n’ont été d’abord que des individus fortuits ; l’art et les générations répétées en ont fait des especes. Le fameux Lyonnès crée tous les ans quelqu’espece nouvelle, et détruit celle qui n’est plus à la mode. Il corrige les formes, et varie les couleurs : il a inventé les especes de l’arlequin, du mopse, etc.
Pourquoi cet art se borne-t-il aux animaux ? pourquoi ces Sultans blasés dans des sérails qui ne renferment que des femmes de toutes les especes connues, ne se font-ils pas faire des especes nouvelles ? Si j’étois réduit comme eux au seul plaisir que peuvent donner la forme et les traits, j’aurois bientôt recours à ces variétés. Mais quelque belles que fussent les femmes qu’on leur feroit naître, ils ne connoîtront jamais que la plus petite partie des plaisirs de l’amour, tandis qu’ils ignoreront ceux que l’esprit et le cœur peuvent faire goûter.
Si nous ne voyons pas se former parmi nous de ces especes nouvelles de beautés, nous ne voyons que trop souvent des productions qui pour le Physicien sont du même genre ; des races de louches, de boiteux, de goutteux, de phthisiques : et malheureusement il ne faut pas pour leur établissement une longue suite de générations. Mais la sage Nature, par le dégoût qu’elle a inspiré pour ces défauts, n’a pas voulu qu’ils se perpétuassent ; chaque pere, chaque mere fait de son mieux pour les éteindre ; les beautés sont plus surement héréditaires ; la taille et la jambe, que nous admirons, sont l’ouvrage de plusieurs générations, où l’on s’est appliqué à les former.
Un Roi du Nord[6] est parvenu à élever et embellir sa nation. Il avoit un goût excessif pour les hommes de haute taille et de belle figure : il les attiroit de toutes parts dans son royaume ; la fortune rendoit heureux tous ceux que la Nature avoit formés grands. On voit aujourd’hui un exemple singulier de la puissance des Rois : cette nation se distingue par les tailles les plus avantageuses, et par les figures les plus régulieres. C’est ainsi qu’on voit s’élever une forêt au-dessus de tous les bois qui l’environnent, si l’œil attentif du maître s’applique à y cultiver des arbres droits et bien choisis. Le chêne et l’orme, parés des feuillages les plus verds, poussent leurs branches jusqu’au Ciel : l’aigle seule en peut atteindre la cime. Le successeur de ce Roi embellit aujourd’hui la forêt par les lauriers, les myrtes et les fleurs.
Les Chinois se sont avisés de croire qu’une des plus grandes beautés des femmes seroit d’avoir des pieds sur lesquels elles ne pussent pas se soutenir. Cette nation, si attachée à suivre en tout les opinions et le goût de ses ancêtres, est parvenue à avoir des femmes avec des pieds ridicules. J’ai vu des mules de Chinoises où nos femmes n’auroient pu faire entrer qu’un doigt de leur pied. Cette beauté n’est pas nouvelle : Pline d’après Eudoxe parle d’une nation des Indes dont les femmes avoient le pied si petit, qu’on les appelloit pieds-d’autruches.[7] Il est vrai qu’il ajoute que les hommes avoient le pied long d’une coudée : mais il est à croire que la petitesse du pied des femmes a porté à l’exagération sur la grandeur de celui des hommes. Cette nation n’étoit-elle point celle des Chinois, peu connue alors ? Au reste on ne doit pas attribuer à la Nature seule la petitesse du pied des Chinoises ; pendant les premiers temps de leur enfance on tient leurs pieds serrés, pour les empêcher de croître. Mais il y a grande apparence que les Chinoises naissent avec des pieds plus petits que les femmes des autres nations. C’est une remarque curieuse à faire, et qui mérite l’attention des voyageurs.
Beauté fatale, desir de plaire, quels désordres ne causez-vous pas dans le Monde ! Vous ne vous bornez pas à tourmenter nos cœurs ; vous changez l’ordre de toute la Nature. La jeune Françoise, qui se moque de la Chinoise, ne la blâme que de croire qu’elle en sera plus belle en sacrifiant la grâce de la démarche à la petitesse du pied ; car au fond elle ne trouve pas que ce soit payer trop cher quelque charme, que de l’acquérir par la torture et la douleur. Elle-même dès son enfance a le corps renfermé dans une boîte de baleine, ou forcé par une croix de fer, qui la gêne plus que toutes les bandelettes qui serrent le pied de la Chinoise. Sa tête hérissée de papillotes pendant la nuit, au lieu de la mollesse de ses cheveux, ne trouve pour s’appuyer que les pointes d’un papier dur : elle y dort tranquillement, elle se repose sur ses charmes.
CHAPITRE IV
Des Negres-blancs.
J’oublierois volontiers ici le phénomene que j’ai entrepris d’expliquer : j’aimerois bien mieux m’occuper du réveil d’Iris, que de parler du petit monstre dont il faut que je vous fasse l’histoire.
C’est un enfant de quatre ou cinq ans qui a tous les traits des Negres, et dont une peau très-blanche et blafarde ne fait qu’augmenter la laideur.[8] Sa tête est couverte d’une laine blanche tirant sur le roux : ses yeux d’un bleu clair paroissent blessés de l’éclat du jour : ses mains grosses et mal faites ressemblent plutôt aux pattes d’un animal qu’aux mains d’un homme. Il est né, à ce qu’on assure, de pere et mere afriquains, et très-noirs.
L’Académie des Sciences de Paris fait mention[9] d’un monstre pareil qui étoit né à Surinam, de race afriquaine. Sa mere étoit noire, et assuroit que le pere l’étoit aussi. L’Historien de l’Académie paroît révoquer ce dernier fait en doute, ou plutôt paroît persuadé que le pere étoit un Negre-blanc. Mais je ne crois pas que cela fût nécessaire : il suffisoit que cet enfant eût quelque Negre-blanc parmi ses aïeux, ou peut-être étoit-il le premier Negre-blanc de sa race.
Feu Madame la Comtesse de Vertillac, qui avoit un cabinet rempli de curiosités les plus merveilleuses de la Nature, mais dont l’esprit s’étendoit bien au-delà, avoit le portrait d’un Negre de cette espece. Quoique celui qu’il représente, qui est actuellement en Espagne, et que Milord Maréchal m’a dit avoir vu, soit bien plus âgé que celui qui est à Paris, on lui voit le même teint, les mêmes yeux, la même physionomie.
On m’a assuré qu’on trouvoit au Sénégal des familles entieres de cette espece : et que dans les familles noires, il n’étoit ni sans exemple ni même fort rare de voir naître des Negres-blancs.
- ↑ Diodore de Sicile, liv. 3.
- ↑ Æthiopes maculant orbem, tenebrisque figurant,
Per fuscas hominum gentes.
Manil. lib. IV. vers. 723. - ↑ Les HOTTENTOTS.
- ↑ Voyage de Wafer, description de l’isthme de l’Amérique.
- ↑ Le Grand Mogol se fait peser tous les ans : et les poids qu’on met dans la balance sont des diamans et des rubis. Il vient d’être détrôné par Kouli-Can, et réduit à être vassal des Rois de Perse.
- ↑ Frédéric-Guillaume, Roi de Prusse.
- ↑ C. Plin. Natur. Hist. lib. 7. cap. 2.
- ↑ Il fut apporte à Paris en 1744.
- ↑ Hist. de l’Acad. Royale des Sciences, 1734.