Vers A. (O. C. Élisa Mercœur)

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Œuvres complètes d’Élisa Mercœur, Texte établi par Adélaïde AumandMadame Veuve Mercœur (p. 313).


VERS A…

 

Le malheur me retient sous sa méchante loi.

Élisa Mercœur.
 

Les fers aux pieds, ma pénible existence,
Des lois du sort subissant la rigueur,
Cherchant la gloire et trouvant l’indigence,
Est enchaînée au bagne du malheur !
Ah ! puissiez-vous, accueillant ma prière,
Prendre en pitié la pauvre prisonnière,
Qui n’a rien fait pour mériter ses maux ;
Parler au sort, le gronder de sa haine,
Et le contraindre à me rendre ma chaîne
    Moins lourde de quelques anneaux [1] !

  1. Tous mes efforts pour trouver le nom de la personne à qui Élisa adressa ces vers ont été vains ; mais il est facile de s’apercevoir qu’ils s’adressaient à quelque protecteur.