Vers les saules/Scène II
Apparence
Alphonse Lemerre, éditeur, (p. 10-11).
Scène II.
HENRIETTE, MARCEL.
Henriette.
Là nous sommes venus dans le mois des bourgeons ;
Des canards barbotaient dans la vase et les joncs,
De beaux petits canards que l’on mit à la broche…
Bon ! ma robe aux buissons à chaque instant s’accroche.
Marcel.
Tel mon cœur à vos yeux s’accroche, belle enfant.
Henriette.
Est-il bête ! Le poids de l’air est étouffant
Et vous me récitez de ces fadeurs énormes !
Marcel.
Je vous aime !
Henriette.
Allez donc m’attendre sous les ormes !
Marcel.
Écoutez-moi…
Henriette.
Ou plutôt commandez le dîner, j’ai très-faim.
Marcel veut répondre, mais, sur un geste
impérieux d’Henriette, il sort en disant :
impérieux d’Henriette, il sort en disant :
Oh ! l’adorable fille !
Henriette s’est assise au pied d’un arbre.
Entrent par le fond Pontchartrain et Éléonore.
Entrent par le fond Pontchartrain et Éléonore.