Vie de Napoléon/67

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Texte établi par Henri MartineauLe Livre du divan (Napoléon. Tome Ip. 262).


CHAPITRE LXVII


Le 29 mars, 160.000 alliés se trouvèrent devant les hauteurs qui abritent Paris au nord-est. Ils avaient laissé un gros corps de leur excellente cavalerie pour observer Napoléon. Le 30 mars, à six heures du matin, le feu s’ouvrit, de Vincennes à Montmartre. Les ducs de Raguse et de Trévise n’avaient pas plus de 16.000 hommes et résistèrent toute la journée. Ils tuèrent 7.000 hommes à l’ennemi. La garde nationale parisienne, forte de 35.000 hommes, en perdit un, le nommé Fitz-James, cafetier au Palais-Royal[1].

À cinq heures les Alliés étaient maîtres des hauteurs de Montmartre et de Belleville. À la nuit leurs feux les couronnèrent. On avait capitulé dans l’après-midi ; l’armée dut se retirer sur Essonne. La ville, déjà prise par le fait, était de la plus belle et de la plus vile tranquillité. Les soldats de la garde, qui la traversèrent toute la nuit, pleuraient.



  1. D’autres rapports disent quarante.