Vie du pape Pie-IX/Conclusion
CHAPITRE XXXIX.
Conclusion.
Nous avons suivi Pie IX, pas à pas, depuis son berceau jusqu’à sa tombe. Nous l’avons vu enfant, jeune homme, prêtre, évêque, pape-roi. Nous l’avons vu dans le triomphe, dans l’exil, dans la gloire et dans la douleur ; mais nous ne l’avons jamais vu ni changer, ni faiblir. Sa vie a toujours été pure, sa charité a toujours été grande, sa fermeté a toujours été inébranlable. Il a excité l’admiration du monde entier, pendant plus de trente ans. Les protestants et les incrédules ont rendu hommage à ses vertus, à la droiture de ses intentions, à la bonté de son cœur, à son grand génie. Il a été pleuré par toutes les nations de la terre. Privilège sublime, que seuls les papes, chefs de l’Église universelle, possèdent !
Le pontificat de Pie IX a été glorieux et fécond. Ce Pape a vu le véritable triomphe de l’Église qui consiste, non dans la conquête des empires mais dans celle des âmes. Quels progrès étonnants la vraie foi n’a-t-elle pas faits grâce à l’énergie et au zèle apostolique de Pie IX ? Que d’hérésies n’a-t-il pas écrasées, que d’erreurs n’a-t-il pas condamnées, que de vérités n’a-t-il pas proclamées ? Il a inauguré dans le monde la contre-révolution, la révolution du bien, qui finira par remporter la victoire sur la révolution du mal ; il a été aimé par les bons comme jamais Pape n’a été aimé ; il a été haï et persécuté par les méchants comme jamais Pape n’a été haï et persécuté. Il a été juste et sa mémoire vivra éternellement. In memoria æterna erit justus.