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Voltaire (Faguet)/L’œuvre/I

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CHAPITRE PREMIER

ŒUVRES PHILOSOPHIQUES EN PROSE.

Il serait assez naturel, au premier regard, de partager une étude sur l’œuvre de Voltaire en deux parties, et d’examiner dans l’une les ouvrages en prose et dans l’autre les ouvrages en vers. Ce n’est pourtant pas ainsi que nous mènerons l’étude qui va suivre. Notre raison, pour procéder autrement, est que Voltaire, quelque objet, à bien peu près, qu’il ait eu en vue, y a appliqué tour à tour son talent de prosateur et son talent de poète. Il a été philosophe en vers et en prose ; historien en prose et en vers ; conteur en prose et en vers ; ajoutons qu’il a écrit à ses amis tantôt en prose, tantôt en prose mêlée de vers. Étudier d’abord le poète, ensuite le prosateur, ou inversement, serait donc s’exposer à repasser deux fois par le même chemin et à rencontrer deux fois les mêmes idées générales, tendances d’esprit, tours de caractères et procédés de composition. Mieux vaut étudier successivement le philosophe, l’historien, le sociologue, le critique, le romancier, le dramatiste, etc., et à chaque fois examiner comment il a été prosateur, comment il a été poète dans chacun de ces genres différents.

Et c’est ainsi que dans ce premier chapitre nous étudierons le philosophe dans les ouvrages en prose de Voltaire, et dans le second le philosophe se servant du vers pour illustrer des idées philosophiques ; et ainsi de suite.

La philosophie de Voltaire se réduit tout entière à une idée négative : éliminer de la pensée de l’homme l’idée de l’intervention du surnaturel dans le monde. Les hommes ont cru de tout temps : 1° à Dieu ; 2° à l’intervention de Dieu dans les affaires de l’humanité. Ils ont raison de croire à Dieu, à Dieu rémunérateur des actes bons, et punisseur des actes mauvais au delà de la tombe, par conséquent à l’immortalité de l’âme, sans laquelle rémunération et punition seraient impossibles.

Mais leur croyance au surnaturel doit s’arrêter là. Ils ont tort de croire que Dieu agit en ce monde, soit par actes dérogeant aux lois naturelles (miracles), soit par influence sur nos âmes (grâce), soit par préceptes donnés par lui directement aux hommes (révélation). Il y a Dieu et il y a les hommes. Il n’y a pas de relations entre eux sur la terre. Après la mort seulement, l’homme tombe entre les mains de Dieu qui le traite selon ses mérites. Il ne faut pas dire : « L’homme s’agite, Dieu le mène. » Il faut dire : « L’homme agit, Dieu le juge. »

Cela fait deux parties de la philosophie de Voltaire : l’une affirmative, l’autre négative. Voyons successivement le détail de l’une et de l’autre.

Dieu est. L’idée en est venue à l’homme par le spectacle de l’univers :

« On a vu des effets étonnants de la nature, des moissons et des stérilités, des jours sereins et des tempêtes, des bienfaits et des fléaux, et on a senti un maître… Il y a quelque chose d’éternel, car rien n’est produit de rien… Tout ouvrage qui nous montre des moyens et une fin annonce un ouvrier ; donc cet univers est composé de ressorts, de moyens dont chacun a sa fin, découvre un ouvrier très puissant, très intelligent… Ma seule raison me prouve un être qui a arrangé la matière de ce monde… »

Dieu est. Surtout il faut qu’il soit. C’est extrêmement utile ; c’est nécessaire. La société n’existerait plus si la croyance en Dieu disparaissait. L’idée de Dieu n’est pas bonne parce qu’elle est vraie ; elle est vraie parce qu’elle est bonne. Tous les honnêtes gens ont besoin que Dieu existe. Il suffit : croyons qu’il est, et ne permettons pas qu’on en doute :

« Le grand objet, le grand intérêt, ce me semble, n’est pas d’argumenter en métaphysique ; mais de peser s’il faut, pour le bien commun de nous autres, animaux misérables et pensants, admettre un Dieu rémunérateur et vengeur, qui nous serve à la fois de frein et de consolation, ou rejeter cette idée, en nous abandonnant à nos calamités sans espérance et à nos crimes sans remords…. »

« Mon opinion est utile au genre humain ; la vôtre est funeste ; elle peut encourager Néron et Cartouche ; la mienne peut les réprimer… Dans le doute où nous sommes tous deux, je ne vous dis pas avec Pascal : Prenez le plus sûr ; il n’y a rien de sûr dans l’incertitude. Il ne s’agit pas ici de parier, mais d’examiner. De quoi s’agit-il ? De consoler notre malheureuse existence. Qui la console ? Vous ou moi ? Quand l’opinion que je soutiens n’aurait prévenu que dix assassinats, dix calomnies, dix jugements iniques sur la terre, je tiens que la terre entière doit l’embrasser. »

Voilà la grande raison qui doit décider tout. Dieu est d’utilité publique, Dieu est d’utilité sociale. Bayle s’est demandé si une société d’athées pourrait subsister. Elle pourrait subsister ; mais elle serait épouvantable :

« Je ne voudrais pas avoir affaire à un prince athée qui trouverait son intérêt à me faire piler dans un mortier : je suis bien sûr que je serais pilé. Je ne voudrais pas, si j’étais souverain, avoir affaire à des courtisans athées dont l’intérêt serait de m’empoisonner : il me faudrait prendre au hasard du contrepoison tous les jours. Il est donc absolument nécessaire, pour les princes et pour les peuples, que l’idée d’un Être suprême, créateur, gouverneur, rémunérateur et vengeur, soit profondément gravée dans les esprits. »

Donc Dieu existe, et il est du toute importance de croire qu’il existe et de croire qu’il récompense les bons et punit les méchants.

Mais pour qu’il puisse punir les méchants et récompenser les bons, il faut que l’âme soit immortelle. Il pourrait bien récompenser et punir dès cette vie ; mais d’une part nous savons déjà et nous verrons plus précisément plus tard que Voltaire n’admet pas l’intervention de Dieu ici-bas, et d’autre part même ceux qui croient que Dieu intervient dans les choses de la terre et récompense et punit dès cette vie, reconnaissent qu’il ne le fait qu’incomplètement, et que, pour qu’il y ait vraie récompense et punition proportionnée, il faut qu’il y ait une autre vie, compensatoire, pour ainsi parler, de celle-ci.

Donc l’âme est immortelle. Voltaire n’en doute pas. Il recherche l’origine de cette idée à peu près universelle dans le genre humain.

« Lorsque les hommes virent en songe leurs parents ou leurs amis morts, il fallut bien chercher ce qui était apparu. Ce n’était pas le corps, qui avait été consumé sur un bûcher ou englouti dans la mer et mangé des poissons. C’était pourtant quelque chose : car ils l’avaient vu ; le mort avait parlé ; le songeur l’avait interrogé. Était-ce Psyké ? était-ce Pneuma ? était-ce Nouss ? On imagina un fantôme, une figure : c’était Skia, c’était Daïmon, les mânes, une ombre, une petite âme d’air et de feu, extrêmement déliée, qui errait je ne sais où. »

L’âme est-elle matérielle ? est-elle spirituelle ? Est-elle un pur être idéal, sans aucune réalité sensible, soustraite au tact, à la vue, à toutes les conditions des corps les plus ténus du reste qui sont ici-bas ? ou a-t-elle quelque nature corporelle encore ? Est-elle, comme a dit La Fontaine, « un morceau de matière subtilisée, je ne sais quoi plus vif et plus mobile encore que le feu, quintessence d’atome extrait de la lumière ? » Voltaire, tout en inclinant, avec Locke, à croire que la matière peut penser, ne décide rien sur cette affaire, et, à vrai dire, n’y tient pas du tout. Il tient seulement à ce que l’âme existe, à ce qu’un reste de nous demeure après la mort pour être récompensé ou puni. Toute sa philosophie a pour objet la nécessité des peines et des récompenses d’outre-tombe.

« Je veux que mon procureur, mon tailleur, mes valets, ma femme même croient en Dieu, et je m’imagine que j’en serai moins volé et moins trompé… Toutes les nations policées ont admis des dieux récompenseurs ou punisseurs et je suis citoyen du monde… Je vous abandonne tout le reste. Je vous abandonnerai même mon monde éternel, si vous le voulez absolument… »

Mais non pas une autre vie où le coupable et l’honnête homme puissent trouver leur châtiment et leur revanche. L’important est là : parce que ce qui importe, c’est qu’il y ait ordre et justice, et que, sans cela, ce monde ne serait qu’injustice ou justice hasardeuse, que désordre ou ordre incomplet.

Et pour que cette autre vie existe, il faut qu’une partie de nous puisse y aller ; donc une partie de nous échappe à la mort.

Dieu, Dieu créateur. Dieu juste, Dieu rémunérateur et punisseur, vie d’outre-tombe, immortalité d’une partie de nous-mêmes : voilà toute la philosophie affirmative de Voltaire.

Ce qu’il nie, ce n’est donc pas le surnaturel ; mais c’est le surnaturel agissant dès à présent sur la terre et intervenant dans les affaire des hommes ; en d’autres termes, ce qu’il nie, c’est la religion.

Et non pas seulement le christianisme sous ses différentes formes, mais aussi bien le paganisme, et le bouddhisme et le mahométisme. Une religion en effet, c’est une conception des rapports de l’homme avec Dieu tant avant la mort qu’après la mort, et c’est une conception du gouvernement de l’humanité par Dieu. Toutes les religions, ou disons, de peur d’une erreur qui serait infiniment restreinte, l’immense majorité des religions humaines a cru que Dieu s’occupait de nous dès cette vie, continuellement ; qu’il nous inspirait, nous soutenait, nous protégeait, nous encourageait ; qu’il nous parlait, soit par lui-même, soit par ses messagers, soit par les dépositaires de sa parole ; qu’il nous enseignait par sa parole écrite expliquée par ses interprètes ; qu’il fallait le prier, lui exposer nos besoins et nos vœux et nos misères, et lui dire que nous avons confiance en lui ; qu’il fallait enfin l’adorer, le proclamer et le bénir.

De là le dogme de la Providence, le dogme de la grâce, le dogme de la révélation, le clergé, le culte, la prière.

C’est tout cela que Voltaire repousse ou écarte avec plus ou moins de répugnance, avec plus ou moins d’énergie ; mais, en somme, c’est à tout cela qu’il refuse de croire.

Dieu ne s’occupe pas de nous, ou, s’il s’en occupe, c’est d’une façon très générale. Comme a dit Malebranche, il n’agit jamais, « par des intentions particulières. » Il nous gouverne par les lois générale et irrévocables du monde qu’il a instituées une fois pour toutes, et il se réserve d’examiner notre conduite quand nous comparaîtrons devant lui. Il nous préside et il nous attend. Il assiste à notre vie, sans la diriger, et il nous attend à la mort pour nous traiter selon nos mérites. Il est très loin de nous ; il n’agit ni en nous, ni sur nous, ni pour nous.

Croire qu’il a parlé estune erreur. Il a mis sa loi, une fois pour toutes, dans notre cœur, et c’est la conscience ; comme il a donné sa loi une fois pour toutes à la nature, et il s’est tu à jamais.

Croire qu’il intervient dans notre cœur et croire qu’il intervient dans l’ordre de la nature pour le changer sont d’égales erreurs. Le miracle n’existe pas, et la grâce, sorte de miracle psychologique, n’existe pas non plus. Ce sont deux formes de l’intervention du surnaturel dans le monde d’ici-bas, et le surnaturel n’intervient jamais.

Croire qu’il faut le prier est une erreur. C’est l’engager à intervenir, ce qu’il ne fera point et ce qu’il est impertinent de lui demander.

Croire, surtout, qu’il a des interprètes est une erreur. Il n’a jamais parlé, qu’à la conscience humaine en la créant, ce qui est dire simplement qu’il a donné une fois pour toutes sa loi à l’homme, comme à la nature, comme à tous les êtres. Nous n’avons donc à interroger sur nos devoirs que nous-mêmes. Le représentant, l’interprète, le témoin, le docteur, et le prêtre de Dieu sur la terre, c’est notre conscience. En conséquence, point de texte saint, point de culte, point de religion.

La religion n’est point seulement fausse ; elle est nuisible. Non pas en elle-même, sans doute ; en elle-même elle n’est qu’une erreur ; mais elle est nuisible par la passion que les hommes y mettent toujours, y mêlent toujours. Rien n’est plus irritant pour les hommes. L’homme est ainsi fait que les vérités particulières, quoique déjà elles le passionnent, l’exaspèrent peu. L’homme qui a trouvé la différence des monocotylédones et des dicotylédones est très heureux de sa découverte, mais n’entre pas en fureur homicide contre ceux qui la contestent. Mais les idées générales passionnent les hommes jusqu’à l’exaspération. Celui qui croit avoir eu en sa possession la vérité universelle, absolue, à laquelle le salut du monde est attaché, ne peut pas la voir contestée sans un désespoir immense, où la colère se joint tout de suite, presque toujours du moins ; et il devient capable des dernières violences pour la faire prévaloir et pour sauver malgré eux ceux dont il tient le salut dans sa main.

Voilà ce qui fait que Voltaire a la plus grande défiance à l’égard des religions.

La moitié, à bien peu près, de son œuvre est consacrée à l’énumération ou à la description des misères que les religions ont déchaînées sur le monde, sans qu’il fasse réflexion que les religions ont été plus souvent le prétexte que la cause des luttes sanglantes que les hommes ont soutenues les uns contre les autres, et que, dix fois contre une, les guerres religieuses ont été des guerres politiques ou des guerres de classe, sous le voile ou sous le manteau de guerres religieuses.

Il y a même à remarquer que ce prétexte religieux pris par la haine politique, Voltaire s’en aperçoit parfaitement quand il s’agit des persécutions souffertes par les chrétiens. Dans ce cas, il sait très bien dire que ce n’était pas tant le paganisme qui poursuivait la religion nouvelle, que ce n’était le pouvoir politique qui poursuivait des hommes réputés ennemis de l’État. Mais ce raisonnement, il ne le fait plus, ou cette excuse il ne s’avise plus de l’aller chercher, quand il s’agit des guerres religieuses entre chrétiens, parce que c’est au christianisme qu’il en veut d’une aversion toute particulière.

Quoi qu’il en soit, d’une façon générale, telle est sa pensée. La croyance à l’intervention du surnaturel dans le monde a créé les religions ; la croyance à l’intervention du surnaturel dans le monde est une erreur, les religions en sont une autre ; elles sont de plus une institution nuisible à l’humanité, et il faut les éliminer de l’esprit humain.

Ou plutôt, dans l’ordre inverse, qui est le vrai, qui nous donne la vraie succession et génération des idées de Voltaire sur ce sujet : les religions sont nuisibles à l’humanité, nous sortons des guerres entre protestants et catholiques, nous sortons de la funeste et impolitique révocation de l’Édit de Nantes ; il ne faut plus de religions. Mais s’il y a des religions, c’est que l’homme croit à des rapports étroits et continus entre lui et Dieu. C’est l’idée de ces rapports étroits et continus entre l’homme et Dieu qu’il faut détruire. Par l’athéisme ? Non ; c’est dangereux. Il est bon que l’homme croie qu’il a au ciel un juge très juste et très sévère. Et c’est inutile : il suffit, pour que les religions disparaissent, qu’on ne croie plus à l’intervention du surnaturel dans les choses de la terre. N’y croyons donc point. Croyons à un Dieu dont la puissance sur nous commence à notre mort, et dont les rapports avec nous commencent strictement à notre dernier soupir. Cela suffit pour qu’il soit redoutable, et cela n’entraîne ni religion, ni culte, ni prêtres. C’est où Voltaire s’arrête et est demeuré assez ferme. C’est ce qu’il appelle et ce qu’on a appelé après lui le Déisme.

Il est à peu près inutile de dire qu’en ces matières il n’est pas si facile de s’arrêter où l’on veut, et que ce déisme mène à l’athéisme en deux pas.

Car, d’abord, les hommes ne croient vraiment à Dieu que quand ils l’aiment, et ils ne l’aiment que quand ils le conçoivent comme un père vigilant, attentif, s’occupant d’eux et qui les aime. Le Dieu lointain, qui n’intervient pas dans les affaires de ce monde, indifférent en apparence, expectant au moins, et qui ne s’occupe de chacun de nous que pour le juger quand il est mort, est un Dieu à qui l’on s’habitue très aisément à ne pas croire. Non seulement ce n’est pas un Jésus, mais ce n’est pas même un Zeus ; c’est un Minos. Jamais les hommes n’ont adoré Minos. Ils n’ont eu à son égard qu’une peur mystérieuse, lointaine et assez vague. Il n’a jamais eu une véritable influence sur la conduite des mortels.

Ensuite ce Dieu de haute police peut cesser très vite de paraître utile ; et dès qu’il ne paraît plus utile, on n’y croit plus, puisque son existence n’est fondée que sur son utilité sociale. Il se trouvera très vite des gens pour dire que la vertu a sa récompense ici-bas, même quand elle est persécutée, et le crime son châtiment même ici-bas, même quand il triomphe en apparence, et que, par conséquent, si l’existence de Dieu n’est fondée que sur l’utilité sociale de son rôle, elle est aussi peu fondée que possible.

Enfin le Dieu de Voltaire est un Dieu tellement inconsistant qu’il n’est plus une personne ; il n’est qu’une loi. Quand on prononce son nom, c’est comme si l’on disait : « Le monde est organisé. — La vertu sera récompensée. — Le vice sera puni. — Il y a des lois naturelles. — Il ya une loi morale. » On peut croire à ces lois, sans croire en Dieu.

Pour ce qui est des lois de la nature et de l’organisation du monde, on peut croire que les choses sont ainsi, depuis toujours, et ne pas en chercher l’explication.

Pour ce qui est de la loi morale, on peut croire qu’elle agit par elle-même comme une loi naturelle, le crime dégradant le criminel, la vertu l’élevant et l’ennoblissant, dès ce monde, et peut-être aussi dans un autre ; car on peut croire en une série de vies successives dans chacune desquelles l’être trouve la récompense ou le châtiment de la précédente, sans pour cela croire à un Minos rémunérateur et punisseur, à une personnification de la loi rémunératrice et vengeresse.

C’est que Voltaire fait à Dieu sa part, et une part assez petite, et que dans les esprits des hommes, quand Dieu n’est pas tout, il n’est rien. Quand il n’est pas conçu comme sans cesse agissant, et toujours présent et présent partout, il ne tarde pas à être tenu pour n’agissant nulle part, partout absent et n’existant point. Ce n’est peut-être pas une vérité logique, mais c’est une vérité d’observation morale, c’est une vérité psychologique que le mot célèbre : « Un déiste est un homme qui n’a pas vécu assez longtemps pour être athée. »