Voyage d’une femme aux Montagnes Rocheuses/Lettre XVII

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LETTRE XVII


la mission d’une femme. — Le dernier matin. — Le passage de la Saint-Vrain. — Miller. — Encore la Saint-Vrain. — La traversée des Prairies. — Le rêve de Jim. — « On loge les étrangers. » — La cuisine de l′auberge. — Un ogre célèbre. — Notoriété. — Un bal honnête. — La résolution de Jim.


Cheyenne, Wyoming, 12 décembre.

Le dernier soir arriva ; je n’y voulais point croire en contemplant encore les pics neigeux étincelant au clair de lune. D’ici au mois de mai, on ne verra plus de femme dans le parc. Lyman, dans un langage d’argot, mais avec quelque vérité, parlait de l’influence de la femme ; il disait que les conversations basses, vulgaires et méprisables, avaient cessé depuis mon retour ; qu’ils s’étaient tous querellés auparavant, et que Kavan et Buchan avaient déclaré qu’ils voudraient être toujours aussi calmes et bien élevés que lorsqu’une dame était avec eux. « En mai, a-t-il ajouté, nous ne vaudrons guère mieux que des brutes, au moins comme manières. » Depuis ces deux dernières années, j’ai vu beaucoup d’hommes de la classe la plus grossière, soit à bord, soit à terre ; cela m’a conduite à regarder comme plus importante encore la mission de toute femme douce et polie, ayant le respect d’elle-même. Je crois aussi que celles qui y manquent par de bruyantes revendications, des manières masculines et des coquetteries, se trompent complétement. Partout, dans cet ouest sauvage, l’influence de la femme vient immédiatement après les bienfaits de l’influence religieuse, et, là où malheureusement cette dernière n’existe pas, l’autre exerce incessamment sa puissance pour réprimer les excès.

Le dernier matin est arrivé ; je nettoyai ma chambre et m’assis près de la fenêtre pour contempler l’or et le rouge de l’un des plus beaux levers de soleil d’hiver et les pics qui s’illuminaient lentement, l’un après l’autre. J’aime ce paysage ; j’avais écrit cependant qu’il n’était pas fait pour être aimé.

À onze heures, je partis sur Birdie, Evans m’accompagnant jusqu’à la cabin de M. Nugent. Il me racontait tant de choses qu’au haut de la colline j’oubliai de me retourner pour regarder une dernière fois mon antre plein de soleil, colossal, resplendissant et solitaire ; mais à quoi bon ? Ne l’emportais-je pas avec moi ? Je n’aurais pu partir si M. Nugent ne m’avait offert ses services. Sa courtoisie envers les femmes est si bien connue qu’Evans me dit que je ne pouvais être mieux qu’avec lui, et ajouta : « Il a le meilleur cœur du monde, mais il est lui-même son plus grand ennemi. Cependant, depuis ces quatre dernières années, il vit assez tranquillement. » À la porte de sa cabin, je pris congé de Birdie, ma fidèle compagne pendant un voyage de plus de sept cents milles, et d’Evans, toujours si bon pour moi et qui, dans tous ses procédés, s’était montré honnête jusqu’à me payer à ce moment le dernier dollar qu’il me devait. Dieu veuille bénir lui et les siens ! Il était obligé de s’en aller avant mon départ, et tandis qu’il me recommandait aux soins de M. Nugent, les deux hommes se serrèrent amicalement la main.[1]

De riches fourrures de castor étaient étendues sur le sol de la cabin ; le trappeur en prit une, couleur de souris, la plus belle, et me l’offrit. Je lui empruntai sa jument arabe, dont le pas élastique et la grande allure facile étaient un repos, après les mouvements courts et décidés de Birdie. Notre voyage a été très-agréable et je n’ai eu à marcher que fort peu. Nous n’avons pris aucun des chemins, mais avons coupé droit à travers la forêt, à un endroit où, par une ouverture des Foot-Hills, on voyait les plaines couvertes de neige s’étendre à l’horizon ; leur surface s’était fondue, puis avait gelé de nouveau et réfléchissait, comme l’aurait fait une nappe d’eau, le bleu pur du ciel ; l’illusion d’optique était complète ; il fallait la connaissance des faits pour croire que ce n’était point l’Océan qui s’offrait à nos yeux. Jim, en récitant beaucoup de poésie et en causant d’une façon sérieuse et raisonnable, me fit paraître la route si courte, que je fus toute surprise quand la nuit commença à tomber. Il me dit qu’il ne se couchait jamais sans faire une prière, surtout sans prier Dieu de lui accorder une bonne mort. Il avait précédemment promis de ne point s’emporter, de ne point gronder ; mais l’agitation n’avait pas été comprise dans la convention, et lorsque, à la brune, nous eûmes atteint la colline escarpée au pied de laquelle coule la rapide et profonde Saint-Vrain, il s’agita déraisonnablement à mon sujet, à propos de la jument et de la façon dont nous pourrions passer. Il semblait croire que je ne pourrais traverser, parce que la glace ayant été taillée avec une hache, il était impossible de voir si elle s’était ou non récemment formée. Je devais coucher dans une maison au bas du canyon, chez une femme qui parle sans s’arrêter ; mais Miller, le jeune homme qui a cette charmante habitation et les habitudes admirables dont j’ai déjà parlé, sortit de chez lui pour nous dire que sa maison pouvait maintenant « recevoir des dames » ; de sorte que nous sommes descendus chez lui, où l’on m’a donné tout le confortable possible. Sa maison est un modèle. Il nettoie chaque objet dès qu’il a servi, si bien qu’il n’y a jamais rien de malpropre ; son poêle et les ustensiles de cuisine brillent comme de l’argent poli. Cela m’amusait d’entendre les deux hommes parler, comme des femmes, des différentes manières de faire le pain et les biscuits ; l’un d’eux écrivit même une recette pour la donner à l’autre. N’est-il pas fâcheux qu’un homme seul puisse rendre son chez soi si agréable ! Ils firent chauffer une pierre pour mes pieds, ainsi qu’une couverture pour m’envelopper, et mirent assez de bois sur le feu pour l’entretenir pendant toute la nuit, car le mercure était à 10° au-dessous de zéro. Les étoiles brillaient, et un arc auroral nettement dessiné projetait ses éclairs fantastiques en illuminant tout le ciel au nord. Je n’étais cependant que dans les collines, et ne pouvais voir le beau pic de Long. Miller ayant lavé toute sa vaisselle, nettoyé ses pots et ses casseroles dix minutes après le souper, avait eu toute sa soirée pour fumer et se divertir. Une pauvre femme aurait probablement « tourné » jusqu’à dix heures pour faire la même besogne. Outre Ring, il y avait un chien énorme, demandant qu’on fit attention à lui, et deux grands chats qui passèrent toute la soirée sur les genoux de leur maître. Quelque froide que fût la nuit, la maison était bien close et les chambres très-chaudes. Je constatai même l’absence des courants d’air auxquels j’étais habituée. Telle fut ma dernière soirée dans ce qu’on peut appeler une région montagneuse. Le lendemain matin, dès que le soleil fut levé, nous sommes partis pour notre voyage de trente milles, que nous avons fait presque au pas, à cause du cheval qui portait mes bagages. Je ne voulais point croire que ce fût ma dernière excursion et ma dernière réunion avec l’un de ces hommes des montagnes, dans lesquels j’avais appris à avoir confiance et que j’admirais sous certains rapports. Plus de récits de chasseurs, contés alors que les nœuds de pins craquent et flambent ; plus de narrations émouvantes d’aventures avec les ours et les Indiens ; je n’entendrai plus jamais ce discours étrange de la nature et de ses œuvres, langage compris de ceux qui vivent avec elle, avec elle seule. Déjà la tristesse des pays plats s’emparait de moi. Le canyon de Saint-Vrain était dans toute sa gloire de couleur, mais le passage de cette brillante rivière, gelée partout, à l’exception d’une brèche fâcheuse de deux pieds, au milieu, fut remarquablement difficile. M. Nugent faisait passer les chevaux effrayés, tandis que moi, qui avais traversé plus bas sur des troncs d’arbres, je les attrapais de l’autre côté, au moment où ils se précipitaient sur le rivage, tremblants de peur. Nous avons alors pris pied sur la vaste étendue des plaines étincelantes, et un coup de vent soudain rendit le froid si intolérable que je fus obligée d’entrer dans une maison pour me réchauffer. C’est la dernière que nous ayons rencontrée avant d’arriver le soir à notre destination. Je n’avais jamais vu la chaîne de montagnes aussi belle. Elle s’élevait avec toutes les nuances d’un bleu transparent, tandis que le sublime pic de Long et l’imposant sommet du Storm-Peak ne faisaient ressortir sur le ciel qu’une neige sans tache. Les pics brillaient d’une vive lumière ; les canyons s’enfonçaient dans les profondeurs d’une ombre pourprée, et cent milles plus loin le pic de Pike dressait sa masse bleue. Dans cette soirée splendide, un voile d’un bleu spiritualisé recouvrait, sans les obscurcir, les contours des montagnes, les faisant ressembler à celles des rêves du « pays très-lointain » ! Jusqu’au coucher du soleil, leurs arêtes demeurèrent dans des splendeurs d’opale et de violet vif, tandis que, jusqu’à une grande hauteur, le crépuscule répandait sa lumière d’un rose foncé et d’un orangé pur sur l’horizon tout entier. Nous traversions la solitude ensoleillée comme dans un songe ; à droite, les vagues de la prairie mouraient dans le lointain, tandis qu’à gauche elles se brisaient en grandes lames de neige contre les montagnes Rocheuses. De toute la journée, nous ne vîmes pas une créature vivante. Jim était presque constamment silencieux. Comme tous les enfants des montagnes, il devient triste alors même qu’il n’en est absent que momentanément.

Au coucher du soleil, nous sommes arrivés à un groupe de maisons appelé Namaqua, où, à mon effroi, j’entendis dire qu’il devait y avoir un bal à Saint-Louis, dans l’unique petite auberge à laquelle nous nous rendions. Mon imagination me représentait que je n’allais avoir ni solitude, ni paix, et pis que tout cela, je craignais que Jim n’eût une querelle et ne se servît de ses pistolets. Lui, était ennuyé pour une autre raison. Il avait rêvé, la nuit précédente, qu’il assistait à un bal, où il tuait un homme qui faisait « une remarque désagréable ». Pendant les trois derniers milles parcourus après le coucher du soleil, il faisait extrêmement froid, mais rien ne pouvait égaler la beauté du crépuscule et l’aspect étrange des plaines de neige ondulées sur lesquelles il s’étendait. Lorsque nous arrivâmes à la bizarre petite demeure où, à Saint-Louis, on « loge les étrangers », on fut très-poli, et l’on nous dit qu’après le souper nous aurions la cuisine à nous seuls. Je trouvai là une grosse veuve affairée, compétente, vigoureuse, capable de diriger et les hommes et tout le reste, et, aussi florissante qu’elle, sa sœur, coiffée d’un énorme chignon. Il y avait en outre, dans la cuisine, deux méchants enfants rant sans cesse et ne faisant qu’ouvrir et fermer la porte. En fait de siège, rien qu’une chaise de bois à côté du fourneau, sur lequel cuisait le souper de dix personnes. Le mouvement et le tapage étaient indescriptibles ; l’hôtesse m’adressait des questions sans fin, et semblait remplir toute la pièce. Pour moi, le seul moyen de passer la nuit était de coucher sur un lit fait par terre, dans une très-petite chambre occupée par les deux femmes et les enfants ; et cela même ne fut possible que vers minuit, c’est-à-dire quand les danses eurent cessé. Il n’y avait, pour se laver, qu’un bol dans la cuisine. Jusqu’au souper, je restai assise près du poêle. Après la tranquillité d’Estes-Park, j’étais fatiguée du bruit et du mouvement. L’hôtesse me demanda avec beaucoup d’empressement si le gentleman qui m’accompagnait était, comme les hommes le lui affirmaient, « Rocky Mountain Jim », mais qu’elle était bien sûre que non. Je lui répondis que les hommes ne se trompaient pas ; elle s’écria : « Oh ! dites-moi ! je voudrais tant savoir ! Jim, ce gentleman si doux, si aimable ! » Et elle me raconta que lorsque ses enfants étaient méchants, elle leur disait, pour leur faire peur, que « Jim allait les prendre, car, toutes les semaines, il descendait des montagnes et emportait un enfant pour le manger ! Elle était aussi fière de l’avoir chez elle que s’il eût été le président, et son importance rejaillissait sur moi. Tous les hommes des settlements s’assemblèrent dans la pièce de devant, espérant qu’il y viendrait fumer, et comme il restait dans la cuisine, ils entourérent la fenêtre et l’entrée de la porte, pour le regarder. Les enfants montèrent sur ses genoux, et, à mon grand soulagement, il les fit rester tranquilles et sages, les laissa jouer avec ses cheveux, ce qui ravissait les deux femmes, dont les regards ne le quittaient pas. À la fin, on servit un souper qui ne sentait pas bon, et dix hommes silencieux vinrent l’engloutir, en regardant Jim pendant tout le repas. Il ne semblait point y avoir d’espérance de tranquillité ; aussi sommes-nous allés au bureau de poste, et pendant que nous attendions des timbres, on nous fit entrer dans une jolie chambre où se faisait sentir la présence d’une femme comme il faut. Je n’avais point vu de pièce semblable dans l’Ouest ; la femme qui l’avait ornée était charmante et élégante ; elle fit naître une occasion pour me demander s’il était vrai que le gentleman qui était avec moi fut « Mountain Jim », ajoutant que quelqu’un d’aussi distingué ne pouvait être capable de tous les méfaits qu’on lui attribue. En revenant, nous avons trouvé la cuisine beaucoup plus tranquille, et, à huit heures, elle était débarrassée, ainsi que me l’avait promis la maîtresse de l’hôtel. Nous sommes restés seuls jusqu’à minuit, et entendions à peine la musique. Le bal était très-convenable ; c’est une réunion organisée tous les quinze jours par les settlers du voisinage, dont la plupart sont de jeunes ménages ; on n’y buvait pas du tout. J’ai passé quelque temps à vous écrire, tandis que M. Nugent copiait, pour lui, les poèmes « Dans le vallon », et la dernière partie de « La rivière sans pont », qu’il dit avec un sentiment profond. Tout était calme et paisible. Il me récita plusieurs poèmes de lui, qui ont un grand mérite, et me raconta beaucoup plus des circonstances de sa vie. Je savais que personne ne pouvait ou ne voudrait lui parler comme moi ; aussi, pour la dernière fois, insistai-je sur la nécessité d’un changement d’existence, en commençant par renoncer au whisky ; j’allai jusqu’à lui dire que je trouvais méprisable, qu’un homme d’une intelligence telle que la sienne fut l’esclave d’un tel vice. « Trop tard, il est trop tard pour un changement pareil, répétait-il toujours ; oui, trop tard ! » Il versa quelques larmes. « Cela aurait pu être jadis, me dit-il ; oui, aurait pu. »

Il ne manque de bon sens que pour lui-même ; à l’exception d’une seule fois, je lui ai toujours vu une douceur, une convenance et une prévenance de manières remarquables chez tout homme, mais surtout chez celui qui ne fréquente que les grossiers habitants de l’Ouest. En le regardant, je ressentais pour lui une pitié que jamais auparavant je n’avais éprouvée pour un être humain. Je songeai alors : « Notre Père qui est dans les cieux, qui n’a point épargné son propre fils, mais l’a livré pour nous, ne sera-t-il pas encore plus miséricordieux ? » À ce moment, le désir de regagner l’estime de soi-même, de meilleures aspirations et aussi l’espérance pénétrèrent dans son âme ; il me dit soudain qu’il était décidé à renoncer au whisky et à sa réputation de desperado… Mais il est trop tard !

La danse se termina un peu avant minuit, et je me rendis dans la petite chambre encombrée, où il ne pouvait tenir qu’une personne à la fois. Je dormis profondément et rêvai des quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’avaient pas besoin de repentir. L’hôtesse était dans l’enthousiasme de son « hôte distingué ». ― « Jim, cet aimable et doux gentleman ? Eh bien, je ne l’aurais jamais cru ! Il doit être bien bon ! »

Hier matin, le mercure était à 20° au-dessous de zéro. Je crois n’avoir jamais vu d’atmosphère aussi brillante. Il se produisit ce phénomène curieux appelé « gelée tombante », en vertu duquel l’humidité qui est dans l’air se congèle, de manière à former des plumes et des feuilles de fougère ; rien n’est plus ravissant ; cela n’arrive que dans une atmosphère raréfiée, et par un froid intense : un souffle, et elles disparaissent. L’air étant rempli d’étincelles de diamants impalpables, elles brillaient, et n’étaient déjà plus. Le temps était calme, sans nuages ; et les contours des montagnes violettes ; étaient adoucis par un voile du bleu le plus tendre. Lorsque la voiture publique de Greeley arriva, j’y trouvai M. Fodder, que j’avais rencontré à Lower Canyon. Il avait témoigné le plus grand désir de venir à Estes-Park, et, s’il n’y avait pas de danger, de chasser avec « Mountain Jim ». Il était maintenant habillé à la dernière mode anglaise, et lorsque je les présentai l’un à l’autre[2], il tendit une petite main parfaitement gantée de chevreau jaune clair. La distinction du trappeur, sous ses haillons et ses vêtements bizarres, faisait ressortir la vulgarité innée du riche parvenu. Tandis que nous nous éloignions, M. Fodder bavardait d’une façon si amusante, que je ne pus me figurer que ma vie dans les montagnes Rocheuses était terminée ; pas même lorsque j’aperçus « Mountain Jim », dont les cheveux dorés brillaient au soleil, ramenant lentement à Estes-Park, à travers les plaines neigeuses, sa belle jument portant la selle sur laquelle j’avais fait huit cents milles.

Un voyage de plusieurs heures dans les Plaines nous a conduits à Greeleey, et, un peu plus tard, les montagnes Rocheuses et tout ce qu’elles renferment disparurent dans un bleu lointain au-dessous de la mer des Prairies.

  1. Quelques mois après, « Mountain Jim » était tué par Evans ; tué du seuil même de la porte d’Evans, alors qu’il passait à cheval devant la cabin de ce dernier. L’histoire des semaines qui ont précédé ce meurtre est sombre, triste, mauvaise. Cinq versions m’ont été données par écrit sur cet acte et ses causes immédiates. Il vaut mieux n’en citer aucune. Cette tragédie est trop sombre pour s’arrêter à ses détails. Jim vécut assez longtemps encore pour donner son propre témoignage et en appeler à la justice de Dieu. Et puis, — il mourut après un délire prolongé, et avant que les tribunaux des hommes fussent saisis.
  2. Présentation bien malheureuse, en vérité ! — Ce fut le premier anneau d’une chaîne de circonstances qui ont amené la fin prématurée de M. Nugent ; car c’est à l’instigation de cette personne — quand elle fut dominée par sa frayeur — qu’Evans a tiré ce fatal coup de feu.