Zaïre/Épître dédicatoire à Falkener

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Œuvres complètes de VoltaireGarniertome 2 - Théâtre (1) (p. 537-546).


ÉPÎTRE DÉDICATOIRE
À M. FALKENER, MARCHAND ANGLAIS[1].
(1733)


Vous êtes Anglais, mon cher ami, et je suis né en France : mais ceux qui aiment les arts sont tous concitoyens. Les honnêtes gens qui pensent ont à peu près les mêmes principes, et ne composent qu’une république : ainsi il n’est pas plus étrange de voir aujourd’hui une tragédie française dédiée à un Anglais, ou à un Italien, que si un citoyen d’Éphèse ou d’Athènes avait autrefois adressé son ouvrage à un Grec d’une autre ville. Je vous offre donc cette tragédie comme à mon compatriote dans la littérature, et comme à mon ami intime.

Je jouis en même temps du plaisir de pouvoir dire à ma nation de quel œil les négociants sont regardés chez vous ; quelle estime on sait avoir en Angleterre pour une profession qui fait la grandeur de l’État, et avec quelle supériorité quelques-uns d’entre vous représentent leur patrie dans le parlement, et sont au rang des législateurs.

Je sais bien que cette profession est méprisée de nos petits-maîtres ; mais vous savez aussi que nos petits-maîtres et les vôtres sont l’espèce la plus ridicule qui rampe avec orgueil sur la surface de la terre.

Une raison encore qui m’engage à m’entretenir de belles-lettres avec un Anglais plutôt qu’avec un autre, c’est votre heureuse liberté de penser ; elle en communique à mon esprit ; mes idées se trouvent plus hardies avec vous.

Quiconque avec moi s’entretient
Semble disposer de mon âme :
S’il sent vivement, il m’enflamme ;
Et s’il est fort, il me soutient.
Un courtisan pétri de feinte
Fait dans moi tristement passer
Sa défiance et sa contrainte ;
Mais un esprit libre et sans crainte
M’enhardit et me fait penser.
Mon feu s’échauffe à sa lumière,
Ainsi qu’un jeune peintre, instruit
Sous Le Moine et sous Largillière,
De ces maîtres qui l’ont conduit
Se rend la touche familière ;
Il prend malgré lui leur manière,
Et compose avec leur esprit.
C’est pourquoi Virgile se fit
Un devoir d’admirer Homère ;
Il le suivit dans sa carrière.
Et son émule il se rendit

Sans se rendre son plagiaire[2].

Ne craignez pas qu’en vous envoyant ma pièce je vous en fasse une longue apologie : je pourrais vous dire pourquoi je n’ai pas donné à Zaïre une vocation plus déterminée au christianisme, avant qu’elle reconnût son père, et pourquoi elle cache son secret à son amant, etc. ; mais les esprits sages qui aiment à rendre justice verront bien mes raisons sans que je les indique : pour les critiques déterminés, qui sont disposés à ne pas me croire, ce serait peine perdue que de les leur dire. Je me vanterai seulement avec vous d’avoir fait une pièce assez simple, qualité dont on doit faire cas de toutes façons.

Cette heureuse simplicité
Fut un des plus dignes partages
De la savante antiquité.
Anglais, que cette nouveauté
S’introduise dans vos usages.
Sur votre théâtre infecté
D’horreurs, de gibets, de carnages,
Mettez donc plus de vérité,
Avec de plus nobles images.
Addison l’a déjà tenté ;
C’était le poëte des sages,
Mais il était trop concerté ;
Et dans son Caton si vanté,
Ses deux filles, en vérité,
Sont d’insipides personnages.
Imitez du grand Addison
Seulement ce qu’il a de bon ;
Polissez la rude action
De vos Melpomènes sauvages ;
Travaillez pour les connaisseurs
De tous les temps, de tous les âges ;
Et répandez dans vos ouvrages
La simplicité de vos mœurs.

Que messieurs les poëtes anglais ne s’imaginent pas que je veuille leur donner Zaïre pour modèle : je leur prêche la simplicité naturelle et la douceur des vers ; mais je ne me fais point du tout le saint de mon sermon. Si Zaïre a eu quelque succès, je le dois beaucoup moins à la bonté de mon ouvrage qu’à la prudence que j’ai eu de parler d’amour le plus tendrement qu’il m’a été possible. J’ai flatté en cela le goût de mon auditoire : on est assez sûr de réussir quand on parle aux passions des gens plus qu’à leur raison. On veut de l’amour, quelque bon chrétien que l’on soit, et je suis très-persuadé que bien en prit au grand Corneille de ne s’être pas borné, dans Polyeucte, à faire casser les statues de Jupiter par les néophytes ; car telle est la corruption du genre humain, que peut-être

De Polyeucte la belle âme
Aurait faiblement attendri,

Et les vers chrétiens qu’il déclame
Seraient tombés dans le décri,
N’eût été l’amour de sa femme
Pour ce païen son favori,
Qui méritait bien mieux sa flamme
Que son bon dévot de mari.

Même aventure à peu près est arrivée à Zaïre. Tous ceux qui vont aux spectacles m’ont assuré que, si elle n’avait été que convertie, elle aurait peu intéressé ; mais elle est amoureuse de la meilleure foi du monde, et voilà ce qui a fait sa fortune. Cependant il s’en faut bien que j’aie échappé à la censure.

Plus d’un éplucheur intraitable
M’a vétillé, m’a critiqué :
Plus d’un railleur impitoyable
Prétendait que j’avais croqué,
Et peu clairement expliqué
Un roman très-peu vraisemblable,
Dans ma cervelle fabriqué ;
Que le sujet en est tronqué,
Que la fin n’est pas raisonnable ;
Même on m’avait pronostiqué
Ce sifflet tant épouvantable,
Avec quoi le public choqué
Régale un auteur misérable.
Cher ami, je me suis moqué
De leur censure insupportable :
J’ai mon drame en public risqué ;
Et le parterre favorable,
Au lieu de siffler, m’a claqué.
Des larmes même ont offusqué
Plus d’un œil, que j’ai remarqué
Pleurer de l’air le plus aimable.
Mais je ne suis point requinqué
Par un succès si désirable :
Car j’ai comme un autre marqué
Tous les déficits de ma fable.
Je sais qu’il est indubitable
Que, pour former œuvre parfait,
Il faut se donner au diable ;
Et c’est ce que je n’ai pas fait[3].

Je n’ose me flatter que les Anglais fassent à Zaïre le même honneur qu’ils ont fait à Brutus[4], dont on a joué la traduction sur le théâtre de Londres. Vous avez ici la réputation de n’être ni assez dévots pour vous soucier beaucoup du vieux Lusignan, ni assez tendres pour être touchés de Zaïre. Vous passez pour aimer mieux une intrigue de conjurés qu’une intrigue d’amants. On croit qu’à votre théâtre on bat des mains au mot de patrie, et chez nous à celui d’amour : cependant la vérité est que vous mettez de l’amour tout comme nous dans vos tragédies. Si vous n’avez pas la réputation d’être tendres, ce n’est pas que vos héros de théâtre ne soient amoureux, mais c’est qu’ils expriment rarement leur passion d’une manière naturelle. Nos amants parlent en amants, et les vôtres ne parlent encore qu’en poëtes.

Si vous permettez que les Français soient vos maîtres en galanterie, il y a bien des choses en récompense que nous pourrions prendre de vous. C’est au théâtre anglais que je dois la hardiesse que j’ai eue de mettre sur la scène les noms de nos rois et des anciennes familles du royaume. Il me paraît que cette nouveauté pourrait être la source d’un genre de tragédie qui nous est inconnu jusqu’ici, et dont nous avons besoin. Il se trouvera sans doute des génies heureux qui perfectionneront cette idée, dont Zaïre n’est qu’une faible ébauche. Tant que l’on continuera en France de protéger les lettres, nous aurons assez d’écrivains. La nature forme presque toujours des hommes en tout genre de talent ; il ne s’agit que de les encourager et de les employer. Mais si ceux qui se distinguent un peu n’étaient soutenus par quelque récompense honorable, et par l’attrait plus flatteur de la considération, tous les beaux-arts pourraient bien dépérir au milieu des abris élevés pour eux, et ces arbres plantés par Louis XIV dégénéreraient faute de culture : le public aurait toujours du goût, mais les grands maîtres manqueraient. Un sculpteur, dans son académie, verrait des hommes médiocres à côté de lui, et n’élèverait pas sa pensée jusqu’à Girardon et au Puget ; un peintre se contenterait de se croire supérieur à son confrère, et ne songerait pas à égaler le Poussin. Puissent les successeurs de Louis XIV suivre toujours l’exemple de ce grand roi, qui donnait d’un coup d’œil une noble émulation à tous les artistes ! Il encourageait à la fois un Racine et un Van Robais… Il portait notre commerce et notre gloire par delà les Indes ; il étendait ses grâces sur des étrangers, étonnés d’être connus et récompensés par notre cour. Partout où était le mérite, il avait un protecteur dans Louis XIV.

Car de son astre bienfaisant,
Les influences libérales,
Du Caire au bord de l’Occident,
Et sous les glaces boréales,
Cherchaient le mérite indigent.
Avec plaisir ses mains royales
Répandaient la gloire et l’argent :
Le tout sans brigue et sans cabales.
Guillelmini, Viviani,
Et le céleste Cassini,

Auprès des lis venaient se rendre,
Et quelque forte pension
Vous aurait pris le grand Newton,
Si Newton avait pu se prendre.
Ce sont là les heureux succès
Qui faisaient la gloire immortelle
De Louis et du nom français.
Ce Louis était le modèle
De l’Europe et de vos Anglais.
On craignait que, par ses progrès.
Il n’envahît à tout jamais
La monarchie universelle :
Mais il l’obtint par ses bienfaits.

Vous n’avez pas chez vous des fondations pareilles aux monuments de la munificence de nos rois, mais votre nation y supplée. Vous n’avez pas besoin des regards du maître pour honorer et récompenser les grands talents en tout genre. Le chevalier Steele et le chevalier Wanbruck étaient en même temps auteurs comiques et membres du parlement. La primatie du docteur Tillotson, l’ambassade de M. Prior, la charge de M. Newton, le ministère de M. Addison, ne sont que les suites ordinaires de la considération qu’ont chez vous les grands hommes. Vous les comblez de biens pendant leur vie, vous leur élevez des mausolées et des statues après leur mort ; il n’y a point jusqu’aux actrices célèbres qui n’aient chez vous leur place dans les temples à côté des grands poëtes.

Votre Oldfield[5] et sa devancière
Bracegardle la minaudière,
Pour avoir su dans leurs beaux jours
Réussir au grand art de plaire,
Ayant achevé leur carrière,
S’en furent avec le concours
De votre république entière,
Sous un grand poêle de velours,
Dans votre église pour toujours
Loger de superbe manière.
Leur ombre en parait encor fière.
Et s’en vante avec les Amours :

Tandis que le divin Molière[6],

Bien plus digne d’un tel honneur,
À peine obtint le froid bonheur
De dormir dans un cimetière ;
Et que l’aimable Lecouvreur,
À qui j’ai fermé la paupière,
N’a pas eu la même faveur
De deux cierges et d’une bière,
Et que monsieur de Laubinière
Porta la nuit, par charité,
Ce corps autrefois si vanté,
Dans un vieux fiacre empaqueté,
Vers le bord de notre rivière.
Voyez-vous pas à ce récit
L’Amour irrité qui gémit,
Qui s’envole en brisant ses armes,
Et Melpomène tout en larmes,
Qui m’abandonne, et se bannit
Des lieux ingrats qu’elle embellit

Si longtemps de ses nobles charmes[7] ?

Tout semble ramener les Français à la barbarie dont Louis XIV et le cardinal de Richelieu les ont tirés. Malheur aux politiques qui ne connaissent pas le prix des beaux-arts ! La terre est couverte de nations aussi puissantes que nous. D’où vient cependant que nous les regardons presque toutes avec peu d’estime ? C’est par la raison qu’on méprise dans la société un homme riche dont l’esprit est sans goût et sans culture. Surtout ne croyez pas que cet empire de l’esprit, et cet honneur d’être le modèle des autres peuples, soit une gloire frivole : ce sont les marques infaillibles de la grandeur d’un peuple. C’est toujours sous les plus grands princes que les arts ont fleuri, et leur décadence est quelquefois l’époque de celle d’un État. L’histoire est pleine de ces exemples ; mais ce sujet me mènerait trop loin. Il faut que je finisse cette lettre déjà trop longue, en vous envoyant un petit ouvrage qui trouve naturellement sa place à la tête de cette tragédie. C’est une épître en vers à celle qui a joué le rôle de Zaïre[8] : je lui devais au moins un compliment pour la façon dont elle s’en est acquittée :

Car le prophète de la Mecque
Dans son sérail n’a jamais eu
Si gentille Arabesque ou Grecque ;
Son œil noir, tendre et bien fendu,
Sa voix, et sa grâce intrinsèque,
Ont mon ouvrage défendu
Contre l’auditeur qui rebèque ;
Mais quand le lecteur morfondu
L’aura dans sa bibliothèque,
Tout mon honneur sera perdu.

Adieu, mon ami ; cultivez toujours les lettres et la philosophie, sans oublier d’envoyer des vaisseaux dans les échelles du Levant. Je vous embrasse de tout mon cœur.

VOLTAIRE.


  1. L’intitulé que je donne à cette Épître est celui qu’elle a dans les premières éditions. On voit, par les lettres de Voltaire à Cideville et à Formont, de la fin de 1732 et du commencement de 1733, ainsi que par celle à Thiériot du 24 février 1733, que l’on n’accorda la permission d’imprimer cette dédicace qu’avec des suppressions. Une copie de la pièce entière ayant été communiquée à M. Lequien, en 1820, les morceaux supprimés en 1733 furent par lui donnés en variantes, et c’est sous cette forme qu’on les trouvera ici. (B.)

    C’était la première fois qu’on adressait une dédicace à un marchand. Cela parut d’une hardiesse inconcevable. Falkener, dont Voltaire exilé avait été l’hôte, et auquel il témoignait par cette dédicace toute sa gratitude, fut bafoué par les parodistes. On le représentait sous le nom de Kafener, habillé grossièrement, une pipe à la bouche, et parlant pesamment. (G. A.)

  2. Passage retranché en 1733, et imprimé pour la première fois en 1820.

    Sans se rendre son plagiaire.
    Ainsi dans les bras d’un mari,
    Une femme lui faisant fête,
    De son amant tendre et chéri
    Se remplit vivement la tête :
    Elle voit là son cher objet ;
    Elle en a l’âme possédée,
    Et fait un fils qui, trait pour trait,
    Est bientôt le vivant portrait
    De celui dont elle eut l’idée.

  3. Variante : Et c’est ce que je n’ai pas fait.

    varaSi on peut répondre de quelque chose, j’imagine que cette pièce de théâtre sera la dernière que je risquerai. J’aime les lettres ; mais plus je les aime, plus je suis fâché de les voir peu accueillir : on jouit ici avec un peu trop d’indifférence des plaisirs qu’un homme procure avec beaucoup de peine. Voici, par exemple, un spectacle représenté à la cour : on y va par étiquette, comme à une cérémonie ordinaire, sans daigner s’y intéresser, sans s’informer souvent du nom de l’auteur, que pour l’accabler en passant d’un mot de critique médisante, et souvent absurde. Enfin ce même public qui l’a applaudi va le voir tourner en ridicule au théâtre italien et à la foire, et jouit de son humiliation avec plus de joie qu’il n’a joui de ses veilles. Ce n’est pas tout : la calomnie le poursuit avec fureur ; on cherche à le perdre quand on ne peut l’avilir. Si l’homme de lettres est médiocre, il tombe dans le mépris le plus humiliant ; s’il réussit, il se fait les ennemis les plus cruels. Je sais, et il faut le dire aux étrangers pour l’honneur de ma nation, il n’y a point de pays dans l’Europe où il y ait tant de belles fondations pour les arts. Nous avons des académies de toute espèce ; mais le frelon y prend trop souvent la place de l’abeille. Ce n’est pas assez de ces honneurs frivoles souvent avilis par ceux qu’on en veut orner ; on trouve dans ces lieux avec étonnement le faiseur de madrigaux, souvent encore des gens plus obscurs, que rien ne sauve du mépris public que leur peu de renommée. Le mérite, que quelquefois on y admet, ou s’y refuse, ou s’y voit avec indignation : il semble même que, pour remplir cette place, il faille être plus accablé de la risée publique qu’honoré des applaudissements qu’on donne aux auteurs révérés. Les têtes qu’on y couronne de laurier n’en sont pas à tel point couvertes qu’on n’y découvre encore les restes du chardon qui ceignait leur front sacré. Mais quand il serait vrai que ces places fondées pour le mérite ne fussent remplies que par lui, que sont-elles sans les récompenses ? et que deviennent les arts, s’ils ne sont soutenus par les regards du maître, et par l’attrait [le] plus flatteur de la considération ? Ils peuvent dépérir au milieu des abris élevés par eux ; abris que le temps détruit tous les jours ; bâtiments dont la mémoire subsiste, et dont à peine on reconnaît la trace : les arbres plantés par Louis XIV dégénèrent faute de culture. Le public aura toujours du goût ; mais les grands maîtres manqueront : un sculpteur, dans son académie, verra des hommes médiocres à côté de lui, et n’élèvera pas sa pensée jusqu’à Girardon et [à] Puget ; un peintre se contentera d’être supérieur à son confrère, et ne songera pas à égaler le Poussin. Louis XIV donnait d’un coup d’œil une noble émulation à tous les artistes. M. Colbert, le père des arts sous ce grand roi, encourageait à la fois un Racine et un Van Robais ; il portait notre commerce et notre gloire par delà les Indes ; il étendait les libéralités de son maître sur des étrangers, étonnés d’être connus et récompensés par notre cour. Partout où était le mérite, il avait un protecteur dans Louis XIV.
  4. M. de Voltaire s’est trompé ; on a traduit et joué Zaïre en Angleterre avec beaucoup de succès (note de 1738). Voyez, ci-après, la lettre à M. le chevalier Falkener. (B.)
  5. Fameuse actrice mariée à un seigneur d’Angleterre (1748).
  6. Variante :Tandis que le sage Molière,

    Bien plus digne d’un tel honneur,
    Obtient à peine la faveur
    D’un misérable cimetière,

    Et que l’aimable Lecouvreur,
    À qui j’ai fermé la paupière,
    Ne put trouver un enterreur ;
    Et que monsieur de Laubinière
    Porta la nuit, par charité.
    Ce corps autrefois si vanté,
    Dans un vieux fiacre empaqueté,
    Vers les bords de notre rivière.
    Que mon cœur en a palpité !
    Cher ami, que j’ai détesté
    La rigueur inhospitalière
    Dont ce cher objet fut traité !
    Cette gothique indignité
    N’a-t-elle donc pas révolté
    Les Muses et l’Europe entière ?
    Voyez-vous pas, etc.

  7. Variante : Si longtemps de ses nobles charmes ?

    Voilà en partie, mon cher Falkener, les raisons pour lesquelles je prends congé, comme je le crois, et comme je ne l’assure pourtant pas, de notre théâtre français. Permettez-moi d’ajouter à cette épître dédicatoire, dictée par mon cœur et par ma liberté, une petite pièce en vers assez connue dans ce pays-ci, et qui trouve naturellement, etc.

  8. Voyez, parmi les poésies, l’Épître à Mademoiselle Gaussin.