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Coran Savary/Vie de Mahomet/JC632

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Traduction par Claude-Étienne Savary Voir et modifier les données sur Wikidata.
G. Dufour (1p. 46-55).
(Depuis la chute d’Adam, suivant Abul-Feda. 6217. — Depuis la naissance de J.-C. 632. — Après l’hégire. 2. — De Mahomet. 54.)

Cette condescendance n’eut pas tout le succès qu’il en attendait. Les circonstances l’avaient déterminée ; devenu chef de la loi divine et de la loi civile, il suivit ses principes, et chercha à gagner entièrement le cœur des Arabes. Gabriel lui apporta ce verset, où Dieu parle ainsi au dévot musulman sur le point de faire la prière : « Déjà nous te voyons lever les yeux vers le ciel. Nous voulons que le lieu où tu adresseras ta prière te soit agréable. Tourne ton front vers le temple Haram[1]. En quelque lieu que tu sois, porte tes regards vers ce sanctuaire auguste. Les juifs et les chrétiens savent que cette manière de prier est la véritable. L’Éternel a l’œil ouvert sur leurs actions[2]. » L’oracle divin fut reçu avec acclamations, et la loi a toujours subsisté depuis.

[3] Il était incertain sur le moyen qu’il mettrait en usage pour appeler le peuple au temple. La trompette dont se servaient les juifs, la crecelle des chrétiens ne le satisfaisaient pas. La voix humaine lui parut plus propre que de vains sons à faire impression sur des hommes. Il n’avait plus besoin que de la formule qu’on emploierait. Une prétendue révélation qu’eut Abdallah, fils de Zaïd, la lui enseigna. Il commanda à Belal, son crieur, de prononcer aux heures accoutumées ces paroles à haute voix[4] : « Dieu est grand. J’atteste qu’il n’y a qu’un Dieu. J’atteste que Mahomet est son apôtre. Venez à la prière. Venez à l’adoration. Dieu est grand. Il est unique. »

[5] Depuis cet instant, les mahométans entretiennent dans leurs mosquées des crieurs qui répètent cinq fois par jour ces paroles au peuple. Ce devoir rempli, il consacra par la religion le temps où le Coran était descendu du ciel. Le jeûne du mois[6] Ramadan fut institué[7]. Ces versets en firent un précepte fondamental de l’islamisme.

« Ô croyans ! il est écrit que vous serez soumis au jeûne comme le furent vos pères, afin que vous craigniez le Seigneur.

« Le mois Ramadan, dans lequel le Coran est descendu du ciel, pour être le guide, la lumière des hommes, et la règle de leurs devoirs, est le temps destiné au jeûne ; quiconque verra ce mois, doit observer le précepte[8]. »

Ce zèle avec lequel il s’occupait à régler le culte et les cérémonies religieuses ne l’empêchait pas de veiller sur les démarches de ses ennemis. Il avait déjà envoyé plusieurs partis en campagne ; mais on n’en était point encore venu aux mains. Pour suivre de plus près les mouvemens des Coreïshites, il fit partir Abdallah, fils d’Ajash, avec neuf soldats, et leur ordonna d’aller se poster à Nakla, vallée située entre la Mecque et Taief[9]. Tandis qu’ils s’acquittaient de leur mission, une caravane de Coreïshites passa près d’eux. Ils la pillèrent, et revinrent à la Mecque chargés de dépouilles. Ce léger avantage éleva l’espoir de leurs compagnons. Mahomet en profita pour les préparer à de plus grands succès. Ses espions lui rapportèrent que les Coreïshites revenaient de Syrie avec mille chameaux richement chargés. Abusofian, à la tête de trente hommes, escortait la caravane. Mahomet envoya un détachement pour l’enlever. Le chef idolâtre, instruit par ses coureurs que les ennemis étaient en embuscade, dépêcha un courrier à la Mecque, pour exposer le danger où il se trouvait. Les premiers de la ville, au nombre de neuf cent cinquante, volèrent à son secours. Cent cavaliers prirent les devans. Mahomet, de son côté, ayant laissé le gouvernement de Médine à Omar, fils d’Om Mactoum, en était parti au mois Ramadan[10]. Il n’avait avec lui que trois cent treize soldats ; mais cette petite troupe était entièrement composée de Mohagériens et d’Ansariens, tous déterminés à vaincre ou à périr. Deux chevaux et soixante-dix chameaux formaient toute leur cavalerie. Arrivé à Safra[11], port de la mer Rouge, il apprit que la caravane approchait de Beder, et que les idolâtres s’avançaient pour la défendre. Il partit sur-le-champ, et marcha avec tant de diligence, qu’il prévint les ennemis, et campa sur leur passage. Retranché près du puits de Beder, et maître de l’eau, il attendit les Coreïshites dans ce poste avantageux. Ils ne tardèrent pas à paraître. Assis avec Abubecr sous un dais de feuillage que ses soldats lui avaient élevé, il s’écria : « Seigneur ! voici les idolâtres. L’orgueil et le faste accompagnent leurs pas. Ils viennent pour accuser ton apôtre d’imposture. Seigneur, envoie-moi le secours que tu m’as promis. » Les deux armées ne furent pas plutôt en présence, que, du côté des Coreïshites, Otba, Shaïba et Walid, descendirent dans l’arène. Mahomet envoya contre eux Obaïda, Hamza et Ali. Les rivaux en vinrent aux mains, et combattirent vaillamment pour soutenir l’honneur de leurs partis. Hamza et Ali, vainqueurs de leurs adversaires, coururent au secours d’Obaïda, qui, quoiqu’il eût eu le pied coupé, se défendait courageusement[12]. Ils renversèrent son ennemi, et le laissèrent avec les deux autres, étendu sur le sable. Ce succès fut d’un heureux présage pour les croyans[13]. Ils conjurèrent leur apôtre de ne point exposer ses jours, et d’invoquer le ciel tandis qu’ils combattraient. Il parut céder à leurs instances. Les deux troupes, animées également par la haine et le fanatisme, se chargèrent avec fureur. Les idolâtres étaient trois fois supérieurs en nombre, mais Mahomet commandait les croyans. Tandis qu’ils repoussaient avec avantage les efforts de leurs ennemis, il adressait au ciel cette prière : « Seigneur, si tu laisses périr cette armée, tu ne seras plus adoré sur la terre ; Seigneur, accomplis tes promesses. » Tout à coup il se lève et s’écrie : Triomphe ! Albubecr, triomphe ! Voici le secours du ciel. Il semblait voir les esprits célestes voler à son secours. Son visage était radieux. Il court à la tête de ses guerriers ; il leur annonce le secours divin, et porte dans tous les cœurs l’enthousiasme qui l’enflamme. Les versets suivans les avaient disposés à tout croire ; « À la journée de Beder… lorsque tu disais aux fidèles, ne suffit-il pas que Dieu vous envoie un secours de trois mille anges ? Ce nombre suffit sans doute ; mais si vous avez la persévérance et la piété… il fera voler à votre aide cinq mille anges[14]. » Les Musulmans s’imaginant que les milices du ciel combattaient à leurs côtés, se crurent invincibles, et firent des prodiges de valeur. Leur général, maître de son âme au milieu du carnage, s’aperçut que les idolâtres commençaient à plier, et s’avisa d’un nouveau stratagème. Il prit une poignée de poussière, et la jetant contre les Coreïshites : « Que leurs yeux, s’écria-t-il, soient couverts de ténèbres. Courage ! compagnons : chargez les ennemis. La victoire est à vous. » À ces mots, les Musulmans firent un dernier effort, et renversèrent tout ce qui résistait encore. Les ennemis prirent la fuite. La victoire[15] fut complète, et un riche butin demeura au pouvoir des vainqueurs.

Les Coreïshites laissèrent soixante-dix hommes sur le champ de bataille. Un pareil nombre furent faits prisonniers. Vingt-quatre de leurs chefs, parmi lesquels se trouvait Abugehel, périrent dans le combat[16]. Mahomet les fit jeter dans une fosse. Il ne perdit que quatorze soldats qui reçurent le titre glorieux de martyrs. Il attribua la gloire de cette journée au Tout-Puissant.

« À la journée de Beder, dit-il, où vous étiez inférieurs en nombre, le Tout-Puissant se hâta de vous secourir[17]. »

« Lorsque vous implorâtes l’assistance du Très-Haut, il répondit : Je vous enverrai un secours de mille anges[18]. »

« Ce n’est pas vous qui les avez tués, ils sont tombés sous le glaive du Tout-Puissant[19]. »

C’était en nourrissant dans le cœur de ses soldats, l’idée d’un Dieu protecteur de ses armes, qu’il les rendait invincibles. Ali, son élève, âgé de vingt-deux ans, donna dans ce combat des preuves de cette vaillance qui le fit regarder comme le Mars de l’Orient. Il tua sept idolâtres de sa propre main. Mahomet demeura trois jours sur le champ de bataille. Les différens qu’occasiona le partage des dépouilles lui fit promulguer cette loi : « Souvenez-vous que vous devez la cinquième part du butin à Dieu, au prophète, à ses parens, aux orphelins, aux pauvres et aux voyageurs[20]. » Parmi les prisonniers, se trouvèrent Elnadar et Ocba, ses ennemis implacables. Il leur fit trancher la tête. Il retourna à Médine, où il fut reçu en triomphe. La nouvelle de sa victoire se répandit dans toute l’Arabie. Elle passa les mers. Le roi d’Abyssinie[21] en étant instruit, fit venir Jafar et ses compagnons, et leur apprit la défaite des Coreïshites[22].

Les juifs établis à Médine et dans les environs étaient puissans. Mahomet avait fait alliance avec eux. Une de leurs tribus, nommée Caïnoca[23], viola le traité. Le prophète, qui ne désirait rien tant que de les dompter en les attaquant séparément, profita de l’occasion. Il alla mettre le siége devant leur citadelle. S’y étant fortifiés, ils se défendirent courageusement pendant quinze jours. On leur livra de nouveaux assauts ; et obligés de céder à la force, ils se rendirent à discrétion. Pour jeter l’effroi parmi les autres tribus juives, Mahomet leur fit lier à tous les mains derrière le dos, et résolut de leur couper la tête. Ils étaient les alliés des Cazregites. Abdallah[24] l’incrédule, prince de cette tribu, intercéda pour eux, et ne désespéra point d’adoucir la rigueur de l’arrêt. Apôtre de Dieu, dit-il, faites-leur grâce. — Laissez-moi. — Je ne vous quitterai point que vous ne m’ayez écouté. Puis mettant la main sur le cœur de Mahomet : Prophète, ajouta-t-il, laissez-vous toucher. Mahomet n’y put tenir. Ils sont à vous, dit-il à Abdallah. Les juifs eurent la vie sauve, mais leurs biens furent partagés entre les vainqueurs.

[25] Abusofian, après la défaite de Beder, avait juré qu’il ne se parfumerait et n’approcherait de ses femmes qu’après avoir livré un second combat à Mahomet. Il sortit de la Mecque avec deux cents chevaux, et vint camper à trois milles de Médine. À cette nouvelle, l’apôtre des Musulmans monte à cheval, et court chercher l’ennemi. Abusofian ne tint pas parole. L’approche des vainqueurs de Beder l’effraya. Il prit précipitamment la fuite. Ses cavaliers, afin d’être plus légers, jetèrent des sacs de farine qu’ils portaient pour leur subsistance. Les Musulmans n’ayant pu les joindre, rentrèrent à Médine. Cette expédition fut nommée guerre de la farine.

À peine avaient-ils posé les armes, qu’ils les reprirent. Les Solaïmites et les Gatfanites s’étaient assemblés près de Carcarat Elcodr (c’est le nom d’un puits sur la route, par où les habitans des provinces voisines de l’Arac viennent à la Mecque)[26]. Il était important de ne pas laisser à leur parti le temps de se fortifier. Mahomet ayant remis le gouvernement de Médine à Ebn Om Mactoum, alla les attaquer. Les Solaïmites ne l’attendirent point ; ils se débandèrent, et laissèrent au pouvoir de l’ennemi leurs bergers et leurs troupeaux, qui furent emmenés à Médine.

Mahomet voulant récompenser l’attachement inviolable du généreux Ali, lui donna en mariage Fatime[27], sa fille chérie. Elle avait quinze ans[28]. Si l’on en croit les écrivains orientaux, elle possédait toutes les perfections, et elle mérita d’être mise au nombre des quatre femmes parfaites[29] qui ont illustré la terre.

La mort tragique d’Ommia, prince idolâtre, rendit célèbre la fin de cette année. Instruit par la lecture des livres sacrés, il avait nié hautement la mission de Mahomet. Réfléchissant ensuite sur les succès du novateur, et enflé de son propre savoir, il résolut de se faire passer lui-même pour prophète. La tête remplie d’idées de grandeur, il revenait de Syrie à la Mecque pour exécuter son projet. En passant près de Beder, on lui montra la fosse où les chefs des Coreïshites avaient été jetés. Otba et Shaïba, ses neveux, étaient de ce nombre[30]. À cette vue, Ommia mit pied à terre, coupa les oreilles de son chameau, et chanta une longue élégie dont Abul-Feda nous a conservé les vers suivans :

N’ai-je pas assez pleuré sur les nobles fils des princes de la Mecque ?

À la vue de leurs os brisés, semblable à la tourterelle cachée dans la forêt profonde, j’ai rempli l’air de mes gémissemens.

Mères infortunées, le front prosterné contre terre, mêlez vos soupirs à mes pleurs.

Et vous, femmes qui suivez les convois, chantez des hymnes funèbres entre-coupées de longs sanglots.

Que sont devenus à Beder les princes du peuple, les chefs des tribus ?

Le vieux et le jeune guerrier y sont couchés nus et sans vie.

Combien la Mecque aura changé de face !

Ces plaines désolées, ces déserts sauvages semblent eux-mêmes partager ma douleur.

Après avoir prononcé ces mots, Ommia s’abandonnant aux excès de la douleur et du désespoir, tomba mort sur les cadavres qu’il voyait entassés[31].

  1. Le mot Haram signifie défendu. Le temple de la Mecque fut ainsi nommé, à cause du respect profond que tout mortel doit apporter en y entrant ; ou suivant d’autres, parce qu’une femme s’y étant présentée dans un temps où elle n’était pas purifiée, l’entrée en fut interdite aux femmes.
  2. Le Coran, chap. 2, tome prem.
  3. Ebn Ishak.
  4. Allah Acbar. Echhed en la ila ella Allah. Echhed en Mahammed Raçoul Allah. Haï ala Elsalat. Haë ala Elfalah. Allah Acbar. La ila ella allah. Telles sont les paroles que le crieur fait entendre au peuple du haut des minarets, au lever de l’aurore, à midi, à trois heures, au coucher du soleil et environ deux heures après.
  5. Abul-Feda, page 55.
  6. Ramadan vient de ramad brûlant. Ce mois fut ainsi appelé, parce que, dans l’année solaire des anciens Arabes, il tombait au temps des plus grandes chaleurs.
  7. Le Coran, chap. 2, tome prem.
  8. Le Coran, chap. 2, verset 180.
  9. Abul-Feda, Description de l’Arabie, page 55.
  10. Abul-Feda, page 56. Ebn Ishak.
  11. Le géographe el Edris.
  12. Abul-Feda, page 58.
  13. Jannab.
  14. Le Coran, chap. 3, page 64, tome Ier.
  15. Plusieurs historiens arabes attribuent cette victoire au miracle. Des anges vêtus de longues robes flottantes portant des turbans jaunes, montés sur des chevaux tachetés de blanc et de noir, combattirent à la tête des croyans. Gelaleddin.

    Deux idolâtres qui observaient le combat du haut d’une colline, aperçurent un nuage qui renfermait des escadrons d’anges. Ils entendirent le hennissement des chevaux et la voix de Gabriel qui criait : Approche, Haïsoum (c’était le nom de son cheval). L’un des curieux fut percé d’un trait ; l’autre manqua de mourir d’effroi. Ebn Ishac.

    Tel était l’empire de Mahomet sur l’esprit des Arabes, qu’ils attribuaient au miracle des succès dus au fanatisme qu’il savait leur inspirer.

  16. Abul Feda, page 59.
  17. Le Coran, chap. 3, p. 64, tom. Ier.
  18. Chap. 8, p. 169, tom. Ier.
  19. Chap. 8, p. 170, tom. Ier.
  20. Le Coran, chap. 8, p. 173, tom. Ier.
  21. Aussitôt que le roi d’Abyssinie eut appris la défaite des Coreïshites à Beder, il descendit de son trône, se couvrit d’un double manteau, s’assit à terre, et fit venir Jafar et ses compagnons. Qui de vous, leur demanda-t-il, connaît Beder ? Nous connaissons parfaitement cette vallée, répondirent les fugitifs. Et moi aussi, continua le prince. Berger autrefois, j’y gardai les troupeaux le long du rivage de la mer (Elnajashi, chassé de son royaume, s’était réfugié en Arabie sous l’habit de berger) : hé bien, ajouta-t-il le Tout-Puissant a secouru son apôtre à Beder. Il lui a donné la victoire sur ses ennemis. Rendez-lui des actions de grâces. Abu-Seïd, au liv. Elanouar.
  22. Abul-Feda place cet événement la seconde année de l’hégire. Jannab, Elcoda, Elmacin, le rejettent à la troisième.
  23. Un orfévre de la tribu de Caïnoca avait fait subir un traitement indigne à une femme arabe qui vendait du lait au marché. Un musulman lava l’outrage dans le sang de l’infâme. Les juifs le tuèrent. La discorde s’éleva entre les deux partis. Mahomet se rendit à leur quartier, et leur proposa d’embrasser l’islamisme pour obtenir le pardon de leur crime. Ils refusèrent opiniâtrement. On prit les armes contre eux. Tel fut, suivant Jannab, le sujet de cette guerre.
  24. Abdallah, fils de Solul, prince de la tribu des Cazregites, fut tantôt l’ami, tantôt l’ennemi de Mahomet. Il contraria ou servit ses projets suivant les circonstances. Son obstination à refuser de se faire musulman lui fit donner le nom d’incrédule. Plusieurs officiers du prophète lui proposèrent d’abattre la tête de l’infidèle ; il refusa constamment d’y consentir.
  25. Abul-Feda, Vie de Mahomet, p. 61.
  26. Abul-Feda, p. 61. Jannab.
  27. La nuit où le mariage devait se consommer, le prophète conduisit sa fille au jeune fils d’Abutaleb. Il marchait devant elle. Gabriel était à sa droite, et Michel à sa gauche. Soixante-dix mille anges formaient le cortège de la nouvelle épouse. Ils chantèrent des hymnes à la louange du Très-Haut, jusqu’au lever de l’aurore. Ahmed ben Joseph, hist. gén., sect. 40.
  28. Ahmed ben Joseph, hist. gén., sect. 40.
  29. Ces quatre femmes sont, suivant les Arabes, l’épouse de Pharaon, la vierge Marie, Cadige et Fatime.
  30. Abul-Feda, Vie de Mahomet, p. 63.
  31. Les Arabes nés sous un ciel brûlant sont extrêmes en tout. Ils aiment ou haïssent avec passion. En 1778, pendant que j’étais en Égypte, une femme arabe ayant appris la maladie d’un fils qu’elle avait à Damiette, fit trente lieues pour le venir voir. En débarquant, elle demanda des nouvelles de son fils, on lui dit qu’il était mort. L’infortunée se précipita dans le Nil.