Page:Œuvres complètes de Frédéric Bastiat, Guillaumin, 2.djvu/415

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

passions en ton majeur et mineur, ses papillonnes, ses postfaces, cisfaces et transfaces, quelque chose qui ressemble au moins à un appareil scientifique. »

Cependant, à beaucoup d’égards, les besoins, le travail, la prévoyance collective, ressemblent aux besoins, au travail, à la prévoyance individuels.

Donc une question économique nous embarrasse-t-elle, allons observer Robinson dans son île, et nous obtiendrons la solution.

S’agit-il de comparer la liberté à la restriction ?

De savoir ce que c’est que travail et capital ?

De rechercher si l’un opprime l’autre ?

D’apprécier les effets des machines ?

De décider entre le luxe et l’épargne ?

De juger s’il vaut mieux exporter qu’importer ?

Si la production peut surabonder et la consommation lui faire défaut ?

Courons à l’île du pauvre naufragé. Regardons-le agir. Scrutons et le mobile, et la fin, et les conséquences de ses actes. Nous n’y apprendrons pas tout, ni spécialement ce qui concerne la répartition de la richesse au sein d’une société nombreuse ; mais nous y verrons poindre les faits primordiaux. Nous y observerons les lois générales dans leur action la plus simple ; et l’économie politique est là en germe.

Faisons à quelques problèmes seulement l’application de cette méthode.

— Ce qui tue le travail, Monsieur, ne sont-ce pas les machines ? Elles se substituent aux bras ; elles sont cause que la production surabonde et que l’humanité en est réduite à ne pouvoir plus consommer ce qu’elle produit.

— Monsieur, permettez-moi de vous inviter à m’accompagner dans l’île du Désespoir… Voilà Robinson qui a bien de la peine à se procurer de la nourriture. Il chasse et