Page:Œuvres complètes de Saint Ennodius, évêque de Pavie, tome 1, 1906.djvu/115

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astres qui brillent dans la curie l’éclat de sa propre lumière qui donne droit d’y figurer. Cette auguste dignité vous est échue tardivement, mais depuis longtemps elle vous était due. Votre éloquence l’appelait, car cette dignité s’attache à l’éloquence; elle était exigée par l’honnêteté qui depuis votre jeunesse ne s’est jamais démentie. Mais voici que malgré vos torts je reviens aux douceurs de la causerie familière. Adieu, mon cher seigneur, et que l’abondance de vos entretiens répare la négligence que vous avez mise à tenir vos engagements.

Lettre 14

ENNODIUS A FAUSTUS

Il lui fait part de ses ennuis à l’occasion de la maladie de son évêque et de troubles survenus dans sa ville. On pourrait se demander s’il ne s’agit pas du pape Symmaque. Mais tout ceci peut s’appliquer à Laurent, évêque de Milan, que Faustus avait en grande vénération.

Je ne voudrais pas, je l’avoue, m’étendre longuement, de crainte que mon esprit enfin rentré dans les joies de la paix, ne retombe dans le trouble et qu’en vous faisant le pénible récit de ce que j’ai souffert, je ne ravive mes chagrins par ces douloureux souvenirs. N’est-ce pas en effet se vouloir soi-même