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Page:Œuvres complètes de Saint Ennodius, évêque de Pavie, tome 1, 1906.djvu/119

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rouille recouvre le fil, et s’il s’agit de se battre, celui qui en a l’habitude s’en tirera autrement qu’un autre dont les membres sont engourdis de paresse. Et maintenant je dois me contenter d’une courte lettre et la clore en vous rendant les devoirs de mes salutations. Si mon éloquence est insuffisante à vous payer de retour, mon cœur y suppléera; en échange de votre rhétorique et de la pompe de vos discours je vous donne mon amitié. Au milieu de mes occupations c’est à peine si j’ai pu dérober un instant pour vous écrire à la hâte. Dieu voudra qu’une autre fois, si vous désirez une réponse, vous me trouviez plus libre d’y donner mes soins.

Lettre 16

ENNODIUS A FLORIAN

La précédente lettre à Florian renferme des conseils littéraires que celui-ci ne reçut pas de cœur gai. A la critique il répondit par la critique du style d’Ennodius; d’où cette lettre.

Votre fraternité pouvait user vis-à-vis de mon amitié d’un procédé qui eut également donné satisfaction et à vous qui l’eussiez mis en œuvre et à mon amour propre je veux dire qu’avant reçu la lettre qui vous apportait le témoignage de mes sentiments, vous pouviez ne pas vous donner pour le moment, a peine d’écrire. Qui donc, pour séduire, se pare le front de