Page:Œuvres complètes de Saint Ennodius, évêque de Pavie, tome 1, 1906.djvu/122

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LETTRE XVIIENNODIUS A FAUSTUS

Billet d’amitié.

Autant un cœur aimant trouve de charmes dans l’assiduité des relations, autant un silence prolongé lui parait de mauvais augure. On trouve une source de chagrins continus dans l’éloignement de ce que l’on aime. Mais doit-on considérer comme séparés par de longues distances ceux auprès desquels nous sommes en esprit? Car si l’esprit est en l’homme quelque chose de la divinité,[1] les distances ne sont rien pour lui.

Je vous ai dit le motif qui me fait vous écrire. Je vous rends le devoir de mes salutations : c’est l’objet principal d’une lettre; et je prie Dieu, que par sa miséricorde ces lignes trouvent votre grandeur en parfaite santé. Le porteur qui m’a fourni l’occasion de cet entretien mérite bien en retour que je le recommande à votre bienveillance.

Lettre 18

  1. D’après la philosophie de Platon.