Page:Œuvres complètes de Saint Ennodius, évêque de Pavie, tome 1, 1906.djvu/127

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ENNODIUS A FAUSTUS

A propos d’une maladie des enfants ou petits enfants de Faustus. Combien la maison de Faustus était vénérée en Ligurie. Le porteur de la lettre, Bassus, vieil ami de Camille père d’Ennodius (iv, 25) se rendait à Rome pour affaires; Ennodius le recommande.

Grâces soient rendues à la Très Sainte-Trinité que nous adorons comme notre Dieu, qui sous la distinction et l’admirable égalité des personnes, nous ordonne de ne reconnaître et de n’adorer qu’une substance; grâces lui soient rendues de ce qu’elle a changé notre désolation en allégresse et fait tourner en larmes de joies les pleurs que fait d’ordinaire verser la douleur. Oui, je puis en toute vérité, redire avec le prophète : Qui donnera à ma tête des flots de larmes; qui fera jaillir de mes yeux une fontaine de pleurs? afin de pouvoir ainsi répondre à l’immensité des bienfaits du ciel : J’ai reçu avant de les demander les faveurs divines, et j’ai pu lire la nouvelle du bonheur qui nous était accordé avant d’apprendre quels malheurs avaient menacé nos têtes coupables. C’est à vous, divine Providence, que je dois d’avoir ignoré les angoisses cruelles où m’aurait plongé la maladie de ces chers enfants, si j’en