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Page:Œuvres complètes de Saint Ennodius, évêque de Pavie, tome 1, 1906.djvu/91

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moi, pauvre hère, je n’en ferais pas autant? Moi que vous éperonnez du charme de votre style et que vous poussez, au delà des forces de mon génie, à aimer la science? Mais je reviens à l’excellent homme, coupable, comme vous l’écrivez, du susdit crime : il a doublement violé son devoir, et vis-à-vis de vous, en trahissant votre confiance, et vis-à-vis de moi, en m’entraînant à vous écrire d’une manière aussi imparfaite. Puissé-je avoir le plaisir, sauf le respect dû à votre Grandeur, de tenir ce grand coupable sous la main et de le fustiger au gré de mes désirs !

Lettre 5

ENNODIUS A FAUSTUS

Aviénus est nommé tout jeune consul (501); honneur qui en rejaillit sur Ennodius. Comment Aviénus s’est préparé à ces honneurs par son éducation.

Daigne l’infinie miséricorde de Dieu entendre la prière que je lui adresse pour lui confier le commencement de cette heureuse année, et enhardi moi-même par les faveurs dont elle m’a comblé,[1] j’aborde comme mon égal un personnage consulaire. Jusqu’ici notre famille recevait des étrangers l’honneur du coturne consulaire et c’était plutôt par alliance que par les liens du sang que nous avions la joie de tenir

  1. Allusion à l’ordre sacré du diaconat auquel il avait été élevé.