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Page:Œuvres complètes de Saint Ennodius, évêque de Pavie, tome 1, 1906.djvu/92

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à celui qui avait donné son nom à l’année. C’était de la part de nos amis une pure gracieuseté que de nous compter au nombre des illustres possesseurs de curules. Que de fois nous fûmes en bute à la malignité des langues! Tandis qu’on se plaisait à relever les mérites des autres, on prétendait que nous devions à des étrangers l’éclat de notre noblesse. Mais aujourd’hui, arrière l’envie. Un jeune consul s’est levé qui va restaurer nos vieux faisceaux et rouvrir de sa main vigoureuse les portes vermoulues de nos dignités. Leurs vieux gonds rongés par la rouille, vont reprendre une force nouvelle, et ces portes une fois ouvertes, Dieu aidant, ne se refermeront plus. Car c’est le premier consulat de mon Aviénus, mais non l’unique. Il ouvre la marche en tête des légions de sa postérité destinées à porter les aigles romaines, et leur montre dans cette noble carrière le chemin de la vertu. S’il reste encore quelque considération pour les dignités séculaires, si c’est un honneur que de se survivre au-delà du tombeau, si l’habileté des anciens a su se ménager une gloire dont la renommée triomphe de l’oubli à travers les âges, nous pouvons affirmer que la mémoire des hauts faits de notre consul est assurée d’une durée qui ne connaîtra ni déclin ni terme.

Grand Dieu, quelle n’est donc l’autorité de la parole d’un