Page:Œuvres d’Éphraïm Mikhaël (Lemerre, 1890).djvu/185

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II

Quand la semaine des funérailles fut écoulée, les princes de l’armée et les douze prêtres du grand temple décidèrent que l’enfant royal serait confié à la garde d’Halyartès. Désormais quand il marcha dans les jardins du palais, dans les rues de la ville, pavoisées d’étendards, ou dans les chemins de la campagne, Phërohil eut toujours auprès de lui, mystérieux et grave en sa robe blanche, l’initiateur. En peu de jours Halyartès eut dompté le petit roi farouche, qui le suivit docilement ainsi qu’un lion charmé. À tous moments l’enfant se retournait vers le Mage comme pour attendre de lui la pensée ; il semblait que l’esprit du maître animât seul Phërohil. Jalousement, Halyartès écartait les serviteurs et les enfants des serviteurs ; il faisait autour de son disciple une austère et merveilleuse solitude. Seuls tou-