Page:Œuvres d’Éphraïm Mikhaël (Lemerre, 1890).djvu/253

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raël, gloire à toi qui viens délivrer et purifier ! » Le jeune homme regarda longtemps Hazanias avec curiosité. Puis, dédaigneusement, il lui tendit une pièce de monnaie : « C’est une aumône que tu veux, dit-il ; tiens. Il était inutile de se prosterner. Lève-toi et va-t-en. »

Hazanias ne bougea pas. Les yeux noyés d’extase, les bras étendus dans une attitude prière, il répondit à l’étranger : « Je bénis le Seigneur à cause de tes dures paroles, à cause de tes mains levées sur moi. Il fallait sans doute cette épreuve pour que je fusse digne de te conduire vers ceux qui t’attendent. »

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Octobre 1889.