Page:Œuvres d’Éphraïm Mikhaël (Lemerre, 1890).djvu/276

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JOËL


D ordinaire, le long des froides allées défleuries, dans le morne parc rongé de rouilles automnales, Mme de Hennemer se promenait silencieusement. Son enfant qui marchait à côté d’elle se taisait aussi ; il étendait autour de lui ses petites mains pâles, et, nerveusement, saccageait des ramilles. Il regardait sa mère parfois et vaguement il la sentait lointaine, perdue en des solitudes de rêves tristes. Il n’essayait plus de la forcer à des jeux ; il se résignait