Page:Œuvres d’Éphraïm Mikhaël (Lemerre, 1890).djvu/78

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LE MAGE

À Bernard Lazare.

Cest fini : tout le jour les chevaux des Barbares
Ont marché dans le sang des Mages massacrés,
Et des clairons vainqueurs insultent de fanfares
Les portiques du temple et les jardins sacrés.

Dans les champs lumineux et parfumés de menthes,
Au fond des bois hantés d’ægipans et de dieux,
Les flèches des castrats ont percé les amantes ;
Les muets ont vaincu les rois mélodieux.