Page:Œuvres de Blaise Pascal, XI.djvu/262

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Que selon cette Règle on peut toujours dire que l’observation des préceptes est au pouvoir de tous les hommes.

Cependant cette Regle qui semble éloigner l’accomplissement des préceptes du pouvoir de chacun des hommes l’en approche au contraire, et l’y soumet.

Car comme la cause immédiate de l’observation des préceptes est la volonté de l’homme, de sorte que, comme nous avons déjà dit, on les observe quand on veut, et qu’on les enfraint quand on le veut, il est manifeste que cette cause résidant toujours dans l’homme, et dépendant de luy, on ne peut refuser de dire, selon cette Règle, que l’observation des préceptes ne soit toujours au pouvoir de chacun des hommes.

Que selon cette mesme Regle l’observation des Préceptes n est pas toujours au pouvoir des hommes.

Mais ce qui est étrange, est que selon cette mesme Règle, l’observation des préceptes n’est pas toujours au pouvoir des hommes. Car encore qu’il soit véritable que la cause immédiate de l’observation des Commandemens soit la volonté de l’homme, il y en a néanmoins une autre cause et une première dominante, maîtresse et cause elle-mesme de la volonté de l’homme, qui est la grâce et le secours actuel de Dieu.