Page:Œuvres de Blaise Pascal, XI.djvu/302

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que Dieu leur en donne le pouvoir, comme pretendoient les Luthériens.

Mais ce qui oblige à cet éclaircissement est la résistance que font à la vérité ceux qui sont prévenus de cette fausse doctrine, que Dieu donne toujours aux Justes le secours nécessaire, et auquel il ne manque rien de sa part pour accomplir les Préceptes, laquelle ils veulent faire passer pour estre celle du Concile et des Pères, sur cet unique fondement, que les Pères et le Concile ont dit que les Commandemens ne sont pas impossibles aux Justes.

Pour renverser cet unique appuy de leur sentiment, il faut déclarer nettement lestât de la question, et les moyens qui seront employez à la résoudre.

Section seconde.
De l’objet du Concile de Trente et des SS. Pères dans cette décision : Que les Commandemens ne sont pas impossibles aux Justes.

L’objet du Concile de Trente dans cette Décision ne peut estre révoqué en doute. On sçait assez que, l’Eglise estant alors assemblée contre Luther, elle entreprit dans cette sixième session son erreur touchant la Justification, et que dans le chapitre 11. elle eut pour objet de combattre ces deux erreurs, Que les Justes sont dispensez de l’obervation des Préceptes, et cet autre qui en estoit le fondement :