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V. — Lettre de Madame Perier à Monsieur Vallant (Autographe à la Bibliothèque Nationale, ms. f. fr. 17054, f° 451).

A Clermont, ce 29e Octobre 1674.

J’ay apris, Monsieur, par Madame Redon le bon accueil que vous luy avez fait ; je l’avois bien asseuré qu’elle ne pouvoit s’adresser à personne dont elle pût tirer plus de secours et de consolation que de vous, parce que je connois vostre bonté pour moy et vostre charité pour tout le monde. Je vous en ay, Monsieur, une trés-sensible obligation. Je suis ravie aussy qu’elle se soit mise entre les mains de Monsieur Dalencé. Gomme je crois que cette occasion vous obligera de conférer aveques luy, je vous suplie, Monsieur, de vouloir luy recommander Madame Redon, mesme de ma part, et l’asseurer que je me tiendray extrêmement redevable des soins qu’il prendra d’elle, comme estant une de mes plus anciennes et meilleures amies. Je crois que Monsieur Dalencé n’aura pas oublié mon nom ; il nous a donné tant de marques de sa bonté, que je n’ay pas sujet de le craindre. Je voudrois bien aussy, Monsieur, que vous me fissiez la grâce de luy demander s’il a receu une lettre que Mr Laporte prist la peine de luy escrire sur le nouveau mal qui est venu à ma fille, qui est une relaxation des vertèbres. Mon fils envoya cette lettre dans le mois de Juillet dernier à Monsieur Dalencé, secrétaire du Roy, pour la donner à Monsieur son père, cependant nous n’en avons aucunes nouvelles. Je vous demande pardon, Monsieur, de toutes les peines que je vous donne tousjours, prenez vous en à vostre bonté qui vous les attire. Je ne vous fais point de recommandation de mes enfans, parce qu’ils sont tous à la campagne, mais je ne laisse pas de vous asseurer de leur tres-humble service. Je suis aveques respect, Monsieur, vostre tres-humble et tres-obeissante servante,

G. Pascal.

Je suis tres-obeissante servante à Madame la Marquise.

(A Monsieur, Monsieur Vallant docteur en médecine à Paris.)