Page:Œuvres de François Villon Thuasne 1923.djvu/195

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LE TESTAMENT I79

Dont suis, tant que mon corps vivra,

Tenu vers luy ni'umilier,

Ce que feray tant qu'il mourra :

Bienfait ne se doit oublier. 88

XII Or estvray qu'après plainz ei pleurs Et angoisseux gemissemens, Après tristesses et douleurs,

Labeurs et griefz clieminemens, 92

Travail mes lubres sentemens, Esguisez comme une pelote, M'ouvrit plus que tous les commens D'Averroys sur Aristote. 96

XIII Combien qu'au plus fort de mes maulx, En cheminant sans croix ne pile, Dieu, qui les pèlerins d'Esmaus

Conforta, ce dit l'Evangile, 100

Me monstra une bonne ville

Et pourveut du don d'espérance;

Combien que le pécheur soit vile,

Riens ne hayt que persévérance. 104

XIV Je suys pécheur, je le sçaybien; Pourtant ne veult pas Dieu ma mort,

roy F. — 85. mon cueur CI. — 86. luy humilier /. — 87. juc il morra A ; jusques il movra C; Et que feray /. — 88. ohVxtx A.

XII. — 91. doleurs F. — 92. Labours C. — 93. Trouve A ; Traveillay F; Traveille / ; mais lubres C. — 94. Aguisez rons /. — 95. Mouvoir plus A ;M'ouvriz plus que les contens F; Monstrerent plus que les cora- mans 1. — 96. Et Averroys sur Arristote C ; En sens moral que /.

XIII. — 97. Combien au plus CI. — 98. chevauchant C/ ; sans croix sans pille A F. — 99. d'Esmaulx AF; de Maulx/. — 101. belle ville A. — 102. Et pourtant du/; pourvue du dons C. — 105. Combien que pécheur AF ; Combien que pechier si soit C.

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