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DE L’ENTITÉ DU POISON

poison certain et mortifère. Car la putridité corrompt ce qui est bon ; et si le bon est chassé par la puissance de celle-ci, alors le mauvais prend la place du bon, en conservant cependant l’aspect extérieur du bon sous lequel se cache la putridité. Et c’est ainsi qu’elle est la mère de toutes les maladies qui sont cachées sous elle : Lorsque la corruption a lieu émonctoriellement, c’est-à-dire par une aberration de la nature expulsive, voici ce qui se produit : Si l’Alchimiste chasse le poison, chaque sorte est expulsée par l’émonctoire qui lui convient, soit le soufre blanc par les narines, l’arsenic par les oreilles, l’excrément par le cœcum (monoculum), et ainsi pour les autres poisons, chacun suivant l’émonctoire particulier qu’il possède. Or, si l’un de ces poisons, soit par faiblesse de la nature, soit par lui-même ou par les autres, n’a pas son évacuation, aiors il devient la mère des maladies qui lui sont soumises. Ainsi, universellement, deux causes se manifestent en toutes les maladies. Ce dont nous ne vous parlerons pas plus longtemps, car vous en lirez de plus amples développements dans nos livres de l’Origine des maladies.

CHAPITRE X


Ensuite, suivant ce qui a été dit plus haut de l’Alchimie naturelle, c’est-à-dire de quelle manière elle existe en tout animal, par la nécessité de l’opération séparative qui doit avoir lieu dans le ventricule, ainsi écoutez donc maintenant cette brève doctrine, savoir comment toutes les autres maladies peuvent aussi, par le moyen susdit, être recher-