Page:Œuvres de Paracelse, trad. Grillot de Givry, tome I, 1913.djvu/114

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
78
LIBER PARAMIRUM

les et les planètes, et le génie du ciel, et vous avez appris et examiné toutes ces choses tout à fait à fond. Que ceci soit donc une introduction à notre sujet, que, par la même raison pour laquelle vous avez connu l’élément dans le ciel, de même une constellation semblable et un firmament analogue, se trouvent dans l’homme. Nous ne rougissons pas de votre doctrine par laquelle vous appelez l’homme Microcosme. Car le nom lui-même est exact, mais vous ne l’entendez pas du tout comme il le doit être et vos interprétations sont obscures et pures ténèbres. Croyez que c’est chose nécessaire que nous expliquions le microcosme. Tel le ciel, avec tout son firmament, sa constellation et autres attributs, existe selon et pour lui-même, tel l’homme sera aussi puissamment constellé d’astres, à l’intérieur de lui et pour lui. Et de même que le firmament est, dans le ciel, en sa propre puissance (pro se, ), de telle sorte qu’il n’est gouverné par aucune créature, le firmament qui est dans l’homme n’est pas plus régi par les autres créatures ; mais il est, en lui-même, un firmament libre et puissant, n’obéissant à aucun ordre. D’où vous devez conclure qu’il y a deux sortes de créatures, l’une le ciel et la terre, l’autre l’Homme.

CHAPITRE II


Nous allons vous expliquer ceci. Vous avez re-NN connu les mouvements du firmament jusque dans leurs plus petits détails. Ensuite vous avez appris minutieusement tout ce qui concerne la