Page:Œuvres de Paracelse, trad. Grillot de Givry, tome I, 1913.djvu/130

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
94
LIBER PARAMIRUM

lypode (polypodium), le vitriol et le sel nitre. Et toutes peuvent subsister dans le corps, quoique, cependant, une seule prédomine.

CHAPITRE XI


Les complexions étant indiquées, il importe de savoir, outre ceci, que rien ne peut être conclu, comme vousle croyez, touchant l’homme, de l’essence même de celles-ci, comme si vous disiez que le sanguin doit être joyeux et le mélancolique triste. Car ceci est faux. Car ce que vous appelez propriétés de la nature, nous l’appelons propriétés des esprits. Soyez donc persuadés que la nature ne dispense aucune de ces choses telles que la joie, la science et autres semblables. Seuls, les esprits engendrent celles-ci, qui sont tirées, non de la nature, mais des êtres incorporels qui sont enfermés dans le corps. Que ce soit donc un proverbe pour vous, que vous ne devez pas faire usage de ce qui est tiré de la nature. Car l’homme sapient n’a pas divulgué () ceci. Mais parmi tout ce que signifie l’Entité naturelle, prêtez attention à l’humeur. Celle-ci est la liqueur de vie. Car c’est par elle que vit le corps. De ceci, apprenez donc qu’il existe dans le corps une certaine humeur qui réchauffe et soutient tout le corps. Elle est la vie des membres. Cette humeur est, par elle-même, une ENTITÉ qui engendre les métaux dans la terre et, dans l’homme, la bonté ou la malice. En voici l’explication. L’homme a été disposé pour avoir cent