Paracelse y a reconquis sa place. On l’apprécie à sa juste valeur. Il a pénétré dans l’enseignement officiel. Il n’est point un occultiste, illisible et ténébreux, mais un classique incontesté. Les plus hautes célébrités médicales Le considèrent comme un maître ; les professeurs les plus éminents lui ont consacré de précieuses études, et se sont livrés, sur sa personnalité et ses œuvres, à de longues et patientes recherches. Son souvenir plane au-dessus des facultés et des universités comme une sorte de palladium ; et il est bien près d’être proclamé le plus grand novateur des temps anciens et modernes.
Depuis le jour où l’érudit Christoph Gottlieb von Murr, vers la fin du xviiie siècle, signala à l’attention publique, dans une biographie enthousiaste[1], de nombreux documents inédits relatifs à Paracelse, la gloire de celui-ci a toujours été grandissant.
De sérieux travaux biographiques, bibliographiques et analytiques sur sa vie, ses livres et ses doctrines, commencèrent à voir le jour.
Dès 1838, le Dr Preu publiait le premier exposé important des théories paracelsiques[2], bientôt suivi d’un excellent essai de biographie du Dr Lessing[3]. Puis, ce furent Marx[4],en 1840, Hans Locher[5],
- ↑ Neues Journal zur Litteratur und Kunstgeschichte, Leipzig, 1798-1790, tome II.
- ↑ Dr. H. A. Preu. Das System der Medicin des Theophrastus Paracelsus. Berlin, 1838.
- ↑ Dr. M. B. Lessing. Paracelsus, sein Leben und Denken. Berlin, 1839.
- ↑ K. F. H. Marx. Zur Würdigung des Theophrastus von Hohenheim. Göttingen, 1840-1841.
- ↑ Dr. Hans Locher. Theophrastus Paracelsus. Zürich, 1851.