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LIBER PARAMIRUM

telle sorte que l’on trouve ainsi de quelle qualité ou quantité est la santé, et de quel poids sont les maladies. Car le médecin ne peut nier que la maladie consiste en poids, en nombre, en mesure (in pondere, in numero, in mensura, ), Donc si elle consiste en ceci, il faut établir avant tout le fondement de ces choses d’où elles proviennent. Et il est absolument nécessaire que tout ceci soit soigneusement examiné dans cette introduction. La mort doit être également considérée ici, conformément à ces trois choses, si, par celles-ci, la vie se trouve retranchée (præciditur, )[1], quoique, cependant, il y ait, par la vie et l’homme même, une liaison intime (colligatio, ), de ces trois mêmes choses Ainsi de ces trois substances proviennent toutes les causes, origines, et connaissances des maladies et même les signes et les propriétés et tout ce qui doit être su par le médecin. Donc il est nécessaire que ces trois choses soient très profondément étudiées par le médecin, et examinées avec soin, selon leurs propriétés, c’est-à-dire quelles elles sont, et comment elles rendent malade ou guérissent. Car elles forment ensemble la science même consistant à connaître comment l’homme est ou devient malade ou bien portant. Car de même que la maladie naît de la santé, de même la santé naît de la maladie. C’est pourquoi il faut connaître non seulement les origines de la maladie, mais encore les réparations de la santé. Or, les médecins inhabiles se sont détournés de la lumière de la nature et l’ont obscurcie :

  1. Le premier traducteur latin avait dit, adimatur, qui est moins énergique.