Page:Œuvres de Paracelse, trad. Grillot de Givry, tome I, 1913.djvu/192

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
156
PARACELSE

de suite, en rétrogradant à la première de toutes choses, de laquelle toutes ces choses proviennent ; alors il retrouvera ce qui touche à l’art spagyrique et à l’Art de Vulcain. Or, sachèz que ce n’est pas par des leçons ou des auditions de ce genre que vous devez devenir doctes en médecine ; mais quelle fut la méthode du premier qui enseigna ? Ce doit être la nôtre. Donc que celui qui a enseigné ainsi nous enseigne également. C’est pourquoi la nature de Vulcain doit être notre maître. Car si quelqu’un dit : Fais ceci et tu seras sauvé, alors la nécessité exige certainement que tu saches ce que celui-ci aura dit. Alors (le mérite de) la chose revient à celui qui est le salut lui-même. Ainsi dans le sujet qui nous occupe, nous devons pénétrer jusqu’à la médecine même (ou l’ipséité médicale) (), c’est-à-dire dans la nature ; autrement nous ne serions pas médecins. Car si je veux obtenir une base certaine, ce n’est pas de choses invisibles, mais de choses tout à fait visibles et palpables qu’il convient de discourir et de traiter, car c’est un sujet de grande réflexion pour le médecin, que nous avons, en Dieu présent visiblement et palpablement devant nos yeux, de telle sorte que nous aurons entendu notre Sauveur lui-même, le fondement de toute vérité. Il faut que la médecine soit présente devant nous beaucoup plus visible, beaucoup plus évidente encore, de telle sorte que nous devons la saisir visiblement, et non en songe, palpablement, et non comme une ombre. Or, tous ceux qui ne ssvent pas voir avec le regard du feu ont cru qu’elle était tout à fait invisible. Ensuite, c’est de là qu’est venu cet égarement (panolethria, ) sur lequel l’autre médecine incertaine et mobile a été édifiée. Il est difficile de croire qu’il a été formé qua-