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PARACELSE

pas malades, mais seulement lorsqu’ils sont dissous. C’est pourquoi nous devons diriger toute notre attention vers la séparation. Voyez l’escarboucle, si belle et si resplendissante, d’une nature, d’une vertu admirables. Elle n’est, néanmoins, autre chose que soufre, mercure et sel. Si l’escarboucle est séparée, alors ces principes deviennent visibles ; c’est alors quelque chose d’informe, comme privé de vie. C’est donc à la vie que tu dois attribuer de ne pas voir :es principes. Car la vie est un voile qui cache ces choses. De même, en l’homme, considérez combien il est superbe lorsqu’il vit ; et quelle destruction lorsqu’il est mort ! ou seulement lorsqu’un seul membre est mort en lui, et combien il se résout manifestement et sensiblement en ces trois substances ! Or, ce qui est tel par la mort, est tel par la vie, mais plus poli et plus orné. De même le cèdre, lorsqu’il vit, est superbe. S’il est jeté dans le feu, alors ce que sa vie cachait est montré par lui-même. Et ceci est la vérité de toutes choses.

Toutes ces choses qui peuvent être démontrées de diverses manières, je veux qu’on les entende seulement en raison de leurs principes, desquels naissent les maladies. Car si ces trois choses sont réunies en un corps, et non séparées, alors celui-ci se maintient en bonne santé. Si, au contraire, elles sont dissoutes, c’est-à-dire séparées et désagrégées, alors l’une se corrompt, l’aure s’enflamme. l’autre se dissipe d’une autre manière ; et elles sont alors les vrais principes des maladies. Car aussi longtemps le corps reste uni, aussi longtemps il est exempt de maladie. Si, au contraire, le corps est détruit (dissipetur, ), alors celui-ci manifeste précisément ce qu’il est nécessaire au médecin de savoir. Et, de même