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LIBER PARAMIRUM

et la nature[1] auxquelles nous n’avons rien que nous puissions ajouter ou retrancher. Maintenant que notre sujet existe, il peut être brisé en lui-même de trois manières. Premièrement par lui-même ; ce qui advient si la vie le renverse (deficit, ). Car la raison d’être de la vie est celle de la paix. Où est la paix, là est la concorde. Et aussitôt que la concorde est dissoute, la paix périt également. De même la vie. Si ces trois choses ne veulent pas rester inséparables (indivisa, ) entre elles, alors la vie s’envole, le corps restant désuni et privé de vie. Deuxièmement, s’il est violemment dissous, soit dans la nativité, soit dans l’éducation, ou par notre volonté (arbitrium, ), par laquelle nous excitons et induisons les astres contre nous, non autrement que la cité irrite son seigneur par ses audaces. Troisièmement : S’il ne se dissout pas lui-même, ni ne se sépare, mais reste uni, et sans que nous puissions l’attribuer à une force externe, alors la troisième voie est prête, c’est-à-dire la Fin. C’est ainsi qu’est la fin pour toutes choses. Et bien qu’elles soient excellentes, fortissimes et magnifiques, cependant, avec le temps, le sort leur assigne à toutes cette fin. Ainsi l’homme lui-même est aussi voué à cette fin. que le nombre des années ne peut jamais dépasser[2].

Il faut ensuite étudier la raison pour laquelle ces trois choses, et non une seule, ainsi que tant d’espèces variées de celles-ci, en nombre infini, ont été

  1. Le texte allemand dit ; l’Essence, la Propriété et la Nature de la Vie séparée : hindan gesetz des Lebens Wesens Art unnd Natur. Le premier traducteur latin a mieux lu ce passage.
  2. Le texte allemand dit : et le nombre de ses années est petit.