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LIBER PARAMIRUM

vie et non au corps physique. Que la maladie soit chaude ou froide, humide ou sèche, ne dis pas que ceci appartient à la complexion. Car ce sont leurs conditions, et non complexions. Car la complexion consiste à la fois en deux choses, savoir en chaud et humide, ou chaud et sec ; de même en froid et humide ou froid et sec ; et elle incline (vergit, accedit, ) vers la nature élémentaire, dont nous n’avons pas à traiter ici. De même les conditions des maladies sont chaudes ou froides, mais non pas en même temps humides ou sèches ; ou bien elles sont humides et sèches, et alors elles ne sont pas en même temps chaudes ou froides ; mais elles sont constituées de telle sorte que la condition est, ou chaude seulement, ou froide seulement, ou sèche seulement, ou humide seulement. Et cette condition réside en une seule qualité et non en deux. Je dis, par exemple, que la manie est une chaleur ; mais qu’elle n’a ni humidité ni sécheresse. De même, l’hydropisie est une humidité, à laquelle il n’est joint ni chaleur ni froid. Et ainsi des autres. C’est ainsi que sont constituées les maladies (ægritudines). Car il faut considérer de même, dans la médecine, que l’autre degré, c’est-à-dire la complexion double (ou géminée) n’est pas considérée[1], mais toutes choses comportent leur condition unique, c’est-à-dire chaleur, froid, sécheresse ou humidité. Car dans les maladies, celles-ci ne peuvent subsister ensemble ; il faut qu’une seule s’y trouve. Parce que deux est une dualité : c’est pourquoi il est subordonné à la vie, non au médecin. Que ceci tienne lieu d’exemple : Une chose est belle,

  1. Genommen. Les versions latines disent : accipiendum et asciscatur.