appartient à Saturne, par qui elle est régie. Or, Saturne et la rate produisent ensemble la maladie de la rate ; et cependant ils ne se sont pas souvenus du tout de la rate ni de Saturne, mais de la seule mélancolie. Mais la fièvre quarte elle-même a été formée et produite elle-même de Saturne, et procède selon son impression. Où donc est ici la mélancolie ? Ainsi donc, votre humeur est fausse, et n’existe pas. De même ils disent des bagatelles touchant le phlegme du cerveau, ce qui est une erreur beaucoup plus grossière que la première et point du tout digne qu’il y soit touché ici. Il en est de même de [a colère et du sang. Ne nous reste-t-il pas encore ici le Rein, le Poumon, l’Estomac et autres, et, par dessus tout, le Cœur ? Si tous produisaient des humeurs, il était nécessaire qu’il y eût à chacun une humeur ; au cœur par dessus tout, ensuite au poumon, au foie et aux reins, ce qu’ils ont, en effet. Car il n’est pas de membre, dans le corps, qui ne contienne ses humeurs ; mais ils ne présentent pas ces quatre humeurs dont nous parlons ici ; ils les montrent, au contraire, comme semblables aux membres eux-mêmes, chacun suivant sa nature, sans que l’un tienne la place de l’autre. La rate conserve sa place, les reins la leur, le poumon la sienne ; la région où se tient la colère conserve également sa place ; le phlegme se tient en son siège, la mélancolie en ses bornes, etc. Que bien loin de nous soit la pensée de séquestrer le corps en quatre colonnes d’humeurs, comme en quatre Eléments. Il est bien vrai qu’il y a quatre Eléments. Or, si vous cherchez ce qu’est un élément, je répondrai : C’est la matrice de son fruit (, matrix sui fructus) ; comme la Terre est la matrice de son fruit, selon toute évidence. Or, son fruit n’a égard ni au froid,
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LIBER PARAMIRUM
